Chapitre 5 : Rêve ou réalité

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  Bizarrement je ne me sentis pas m'endormir mais plutôt me réveiller, comme si je retrouvais un autre corps. Je ne voyais rien et je ne pouvais plus bouger, j'étais pétrifiée ! Tous mes sens étaient en éveil et pourtant, aucun son, aucune image et aucune sensation ne me parvenaient. La peur puis la panique me gagnèrent, j'essayais de hurler mais en vain. Ma voix était prise au piège. L'angoisse me saisit, mon coeur commencer a s'affoler quand je sentis une légère fraîcheur contre ma main. Ce toucher me rappelait quelque chose, doux et réconfortant. Des images tourbillonnèrent dans ma tête, des sons s'y mêlèrent. Des rires, des visages mais surtout un; une femme mûre aux cheveux roux et son regard tendre, tout se mélangeait, créant une cacophonie. Sa main saisissant la mienne pour m'entraîner derrière elle. Je ne la reconnaisais pas mais un sentiment particulié naissait en moi. De la joie, un sentiment de joie, de bonheur m'emplie, j'en oubliais presque ma situation. Un son presque inaudible me parvint de plus en plus fort, de plus en plus prés. Des sanglots. Un frisson me parcourut, la personne qui me tenait la main pleurait. J'avais envie de me lever, de courir vers elle, de la suivre partout mais je me sentis de nouveau tirée en arrière par une corde invisible. Plus rien. Vide.

   Elle ouvrit les yeux et reconnut cette fois l'arbre qui lui servait de refuge. La petite chambre était baignée de soleil, il devait approcher midi. Son rêve l'avait secouée, l'étrange pressentiment persistait. Elle décida malgré tout de se lever. Dans un coin de la chambre la malle et la coiffeuse  du grenier, elles avaient du être descendues pendant son sommeil. Elle s'en approcha et constata une légère différence, ses yeux, ils étaient plus brillants qu'hier. Étrange... Elle choisit un t-shirt tout simple avec un pantalon en jeans abîmé et peu trop grand.
      Elle sortit de sa chambre et rentra dans la troisième pièce du palier, la salle de bain. Au milieu se tenait une simple baignoire en bois, avec un robinet d'eau en cuivre. Des serviettes reposaient simplement sur une chaise. Elle y déposa aussi ses habits et s'installa dans la baignoire. L'eau chaude lui fit le plus grand bien. Elle se détendit quelques instants puis se lava avec le bloc de savon. La veille, trop fatiguée, elle s'était couchée dans un état lamentable. Elle sortit du bain, se sécha et s'habilla. Ses cheveux, toujours mouillés mais démêlés, se rassemblaient maintenaient dans un important chignon.
      Elle prit la direction des escaliers et ses ressentiments s'envolèrent quand elle découvrit le sourire de James et Irène en la voyant arriver.

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