|Tome 1| Armé il couvre mes arrières

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moi - Pardon ? Donc tu vends de la cocaïne ?
Kader - J'ai pas fini ! On était jeune et perdu à l'époque, on voulait de l'argent comme tout le monde mais on a choisit la manière la plus rapide : vendre des substances illicites. Ton père attisait beaucoup la jalousie des autres avec la qualité qu'il avait mais surtout les clients qu'ils ramenaient.
moi - Ouais j'ai compris donc y'a eu de la rivalité blablabla, comm dans Narcos.
Kader - Ouais voilà. 

Je ne préfère pas juger ses erreurs du passé, c'est vrai que cette histoire est partit très loin.

Kader - On va chez Mélissa ?
moi - D'accord.

Kader prend Emira et l'habille. J'enfile un gilet et nous rejoignons notre voiture. Arriver chez elle il y a seulement Mélissa et Shérine.

Shérine - Ma petite chérie Emira.

Elle prend ma fille dans ces bras et multiplie les bisoux.

Kader - Ils sont où les autres ?
Mélissa - Au parc.

Kader descend et moi je reste avec les filles dans le salon à parler. Aucunes d'elles ne sait à propos de Djamel. Certes elles comptent vraiment pour moi mais y'a des choses dont je n'ai pas envie d'en parler.

Mélissa - Sinon Nisreen ça va avec Kader ?
moi - Ouais grave.
Mélissa - Pas comme au début, rit-elle.
moi - C'est normal...
Shérine - Maintenant ils sont amoureux !
moi - Blablabla, parlez pour vous.
Mélissa - Grave en faite même si sa fait longtemps on se connaît avec Mehdi mais on a longtemps été pote...
moi - Et après c'était le love to love.
Mélissa - Grave...
Adhem - On a longtemps été pote, dit-il en imitant Mélissa.

Les garçons explosent de rire. Mélissa les insulte toute gênée.

Mélissa - Euh Kader tu fais le fou mais tu crois j'ai pas vu les messages que t'envoie à Nisreen ?

Kader se calme direct et lui lance un "ta gueule". Il vient s'asseoir à coté de moi tout en tenant la main à Emira. On continu à parler entre nous. Et on en vient à parler de leurs cousins : Abdel et Ahmed.

Adhem - Ouais ces derniers temps ils sont chelou.
moi - Comment ça ?
Adhem - Bah genre normalement ils traînaient avec nous et la ils traînent avec des mecs chelou.
Kader - Les mecs du F ?
Adhem - Ouais eux là.

Ils continuent à parler des mecs du F mais moi je suis dans ma bulle. Je repense à Djamel et je me pose beaucoup de questions. Je prend mon téléphone et envoie un message à tous les numéros avec lesquels il aurait pu me contacter. Quelques secondes plus tard il me répond.

+336... : js la dsl
moi : t'étais où ? Je me suis inquiété.
+336... : g bcp de probleme jpense kader a du t'en parler.
moi : oui mais ne me laisse pas sans nouvelles stp
+336... : oui tkt pas princesse tu me manque bcp
moi : tu me manques aussi fait attention à toi d'accord ? J'ai peur qu'il t'arrive qlq chose.

Après ce message il ne m'a pas répondu. J'ai envie de faire quelque chose pour pouvoir l'aider mais je ne sais pas comment m'y prendre. Où est-il ? Avec qui ? Est-ce qu'il est en bonne santé ? Est-il en danger ? Mon téléphone vibre encore une fois.

+336... : la guerre reprend.

Ce n'est pas Djamel, déjà j'étais inquiète mais alors là je le suis encore plus. Je bloque le numéro et le range dans ma poche. Emira pleure, je sens sa couche pour constater les dégâts. Je m'excuse et prend son sac pour la changer.

Kader - Nisreen ?
moi - Hmm ? dis-je en cherchant une couche dans le sac.
Kader - J'ai aussi reçu un message.

J'avale difficilement ma salive.

Kader - Djamel est en danger...j'ai peur pour...
moi - J'ai également peur Kader.
Kader - Je sais Nisreen et maintenant avec Emira faut vraiment faire attention.
moi - Tu penses se serais qui l'auteur de ces messages ? Pour souhaiter notre mort il faudrait vraiment nous détester.
Kader - Justement il faut que je fasse des recherches pour savoir c'est qui dans le clan adverse qui fait tout sa.

Il se rapproche d'Emira qui bafouille des mots et gigote ces bras partout.

Kader - Ah ouais papa c'est le meilleur ?
moi - Mais casse toi d'là t'es sérieux ?
Kader - Maman est jalouse...

Je continu de lui changer la couche sous les rires d'Emira.

Kader - C'est quand le prochain bébé ?
moi - Déjà ? Laisse moi respirer.
Kader - Bébé quand j't'ai dis que j'voulais une équipe de foot c'était pas pour rigoler.

Je rigole à sa remarque et arrange mes cheveux.

Kader - Non mais j'suis sérieux hein si tu crois que j'rigole.

Je m'approche de lui et enroule mes bras autour de sa taille. Il dépose un bisou sur ma tête, il porte Emira et nous nous dirigeons vers les autres. Mon téléphone vibre encore une fois.

+336... : nis fait attention a toi la guerre est vraimen declaré.djml

@_sheita