Partie 8 (fin) : la vérité

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J'ouvre les yeux. Le monde tangue à droite, à gauche. Je vois mes genoux. Je redresse la tête ainsi que mon dos qui me fait mal. Je suis dans une pièce noir, je ne distingue absolument rien. Seul, un rayon de lumière en bas de la porte en face de moi laisse une traînée de lumière sur le sol. J'essaye de bouger mes bras mais quelque chose les retiens. Je suis de nouveau attaché à une chaise, les bras dans le dos et mes chevilles contre les pieds de cette chaise. 

Ma respiration s'accélère. Ou suis-je?

Je prends peur. Tout me reviens en mémoire.

Le drone... la fille... les menottes... une lettre... la décision... l'appel... la course poursuite...

Je me secoue, me cabre, m'agite. Cependant mes liens sont toujours aussi serrés. J'ai beau faire n'importe quoi, ils ne cèdent pas. J'ai envie d'hurler. Mais j'ai un scotch sur la bouche. Seuls mes yeux restent libre de leurs mouvements. 

Des larmes me montent aux yeux mais je n'y cède pas. Certes j'ai peur de tout ce qui risque de m'arriver mais il faut que je reste entier. Si ils veulent me torturer, je résisterai. Je ne suis pas une fillette, je vaux mieux que ça. 

Mais merde, qu'est-ce qui m'a prit de me fourrer dans cette histoire? Oui, je voulais de l'action, oui, du danger aussi mais pas la mort. Je veux vivre! Laissez moi partir!

Une première larme tombe le long de ma joue.

Soudain, la porte s'ouvre en grand. La lumière m'éblouit et je dois fermer les yeux. J'entends des bruits de pas qui se dirigent vers moi.

Je ne m'y attendais pas quand une main étrangère me prend la tête et enlève le scotch de l'autre. Je serre les dents face à la douleur qui monte. Deux fois qu'on m'épile la bouche en moins que 24h.

- Bien le bonjour monsieur Maxime.

Cette voix... je la connais... elle appartient au mec musclé de tout à l'heure.

J'ouvre les yeux. La lumière ne m'aveugle plus. Je découvre où je suis, dans une petite pièce aux murs noirs, comme une salle d'interrogation.

L'homme referme la porte. Nous sommes seuls, face à face.

- Es-tu de la police? me demande-t-il.

- Non.

- Dis moi la vérité. Es-tu de la police?

- Non.

Il croise ses gros bras et s'appuie contre la porte.

- Bien, je vois... tu ne veux pas parler. Sais-tu qui on est, nous ?

J'ai la voix qui tremble en lui répondant négativement. Il laisse un silence avant de se pencher vers moi.

- Nous sommes la mafia. Je suis Amberto Molasqui, ambassadeur de la France. Je gère tout le commerce de drogue de New-York à la France. 

Il s'arrête pour s'allumer une clope.

- J'ai le pouvoir de mort ou de vie sur n'importe qui.

A cette phrase, j'ai les jambes qui se resserrent et le regard qui fuit.

- Maintenant que tu sais, réponds à ma première question.

- Je suis youtuber !

  Amberto Molasqui ricane.

- Encore un de ces " artiste" fait-il avec ses doigts. Mais oui bien sûr...

Il plonge sa main dans sa ceinture et ressort avec un revolver pointé sur moi.

- On va aller tout doucement... dit-il en pointant mon pied, le doigt à la gâchette de l'arme, prêt à tirer. 

A ce moment là, la porte s'ouvre en grand. Une silhouette arrive dans l'encadrement de la porte et tire. Une fois, deux fois. L'homme musclé s'écroule sur mes genoux. Je tressaute de peur et de dégoût.

Amixem le hérosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant