Après quelques minutes de réflexion, je décide d'aller voir mon patron. Après tout c'est lui qui m'a envoyé cette lettre. J'enfile de quoi paraître présentable, même si je ne le suis pas mentalement. Peu importe, je saisis mon portable, mes clefs et mes tickets de train puis ferme la porte de mon modeste appartement. Dehors, il fait froid, nous sommes en plein de janvier. Les fêtes sont toutes passées, c'est un peu le moment de dépression avant que la vie reprenne son cours. La chaleur des fêtes apporte puis emporte la joie. Pour ma part, la mienne est partit ce matin.
Je grimpe dans le train, direction mon lieu de travail. Les arrêts défilent. "Capitale de l'Est - Hôtel de ville, deux minutes d'arrêt. Attention à la marche en descendant du train.", c'était là ou l'on se retrouvait avec Daren, à cette gare. On flânait dans les rues, on mangeait au resto, on buvait dans des bars... J'ai l'impression que tout cela appartient au passé. Quand soudain, je le vis, là, sur ce quai. Mon regard reste fixer sur lui, comme si c'était une créature extraordinaire ou plutôt maléfique. D'un seul coup, lui aussi se retourne ,il me voit. Son regard transperce le mien. Il se met à courir en direction du train. Non, non, non. Je ne veux pas le voir, je veux encore moins lui parler. Ferme la porte, ferme la porte, par pitié ferme la porte. je ferme les yeux comme si ça allait changer quelque chose, comme si le train allait m'entendre. "Attention à la fermeture des portes", j'entends avant le bruit de fermeture. Comme je n'ai pas regardé, je ne sais pas s'il est rentré dans le train. Mon soulagement fut de courte durée, je le vis entrer dans le wagon. un frisson d'effroi me parcourt le corps. Sans réfléchir, je saisis mon sac, et partis dans la direction inverse. Je me lance dans une course poursuite ridicule.
- Je crois que l'on a des choses à se dire, me dit il. Je ne réponds pas, et poursuit mon chemin. Heureusement pour moi je descends à la prochaine station.
- Je t'en prie je ne fuie pas, il faut que je te dise, que je t'explique.
J'arrive à la fin du wagon, cette fois c'est la fin. Je ne peut plus m'échapper, Arrête toi, arrête toi, par pitié arrête toi. j'entends les freins, vite. c'est une chance à saisir. Malheureusement, il arrive au même niveau que moi, essoufflé. Mon rythme cardiaque s'accélère. Après avoir pris quelques bouffées d'air il s'exclame :
- Donc, je voulais te dire que...
- Ta gueule!
Je ne voulais pas qu'il commence, je ne voulais pas qu'il m'explique, je ne veux pas savoir. Je ne veux pas le voir; Tout ce que je veux, c'est qu'il l'a ferme, qu'il me laisse seule. Les portes s'ouvre et j'accours vers la sortie.
- Tu ne peux me fuir éternellement, je trouverais toujours un moyen de te contacter, me rétorque t'il calmement.
Il a raison, meme si je romps tout contact avec lui, on va se croiser encore et encore comme il y a quelques minutes. Il trouvera forcément un moyen de me parler. Il faut que je partes, que je quitte mon appartement, la capitale de l'Est au plus vite. Mais vers où? D'autres dimensions?
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Projet Inter Dimensionnel
AdventureSe faire tromper par son petit ami et le frapper en pleine rue, s'en ai trop pour Opale. La jeune fille aimerait partir loin pour échapper à ce désastre. Curieuse coïncidence, elle reçoit le même jour un mystérieux contrat l'invitant à visiter des...