Projet Inter Dimensionnel

Chapitre 7

PDV Daren

19h30 "- Alors? Elle était chez elle?" "-Non. Pas la peine de la rappeler ou encore de la chercher, ça serait du harcèlement. En même temps c'est de ma faute depuis le début de cette histoire. Je ne peux t'en vouloir." Je suis un idiot, quelle idée en même temps d'embrasser quelqu'un d'autre devant sa petite copine? En plus quelqu'un que je n'apprécie pas vraiment. C'était à la base juste un pari, maudit soit il. Cette fille en question se tient aujourd'hui devant moi. Elle veut m'aider, je pense qu'elle se sent aussi coupable que moi, elle aimerait réparer cette erreur. C'est bien tout cela mais la situation nous a échappé et je commence à croire qu'il est trop tard. Et plus les jours passent, plus je perds Opale. Mais ou est-elle à la fin ? "-Ecoute, je sais vraiment plus quoi faire, soupire t'elle.
Moi non plus Noah." Il y a comme un blanc, un vide. Soudain elle se lève et dit :
"Si on marchait un peu pour se changer les idées. En plus le soleil se couche, regarde comme c'est beau !" Sans répondre je me lève et commencer à marcher. Un coucher de soleil hein ? J'en ai vu des mieux quand j'étais avec Opale. La rue est animée aujourd'hui, les commerçants sont de bonne humeur et s'agitent dans tout les sens.
"Dis, je dois aller chercher un journal dans le kiosque là-bas. Pourrais-tu m'accompagner s'il te plait?
Hum, oui."
J'entre dans le magasin entièrement couvert de journaux, tous plus intéressants les uns que les autres mais rien ne me fait envie. J'attends planté comme un poteau dans les rayons.
"C'est bon, on peut partir j'ai trouvé ce que je cherchais." Je commence à sortir du magasin quand un magazine m'interpelle. Plus particulièrement une des personnes sur la couverture. Opale ? Sans réfléchir, je saisis le journal, arrache l'emballage et tourne les pages à vitesse effrénée jusqu'à trouver celle de l'article. « Opale et trois autres personnes » « Voyage inter dimensionnel » « Ils partent aujourd'hui ». Mais qu'est ce que tout cela veut dire ? Opale part aujourd'hui vers d'autres dimensions ? Non, je refuse. Je ne veux pas qu'elle parte. Elle n'a pas le droit ! C'est encore de ma faute tout cela. Et puis tant pis, je note l'adresse du lieu du portail, je peux peut être la rattraper qui sait ?
Je sors du magasin en courant. Désolé Noah mais le devoir m'appelle. Je claque la porte, déboule dans la rue, accourt à la gare, grimpe dans le premier train. Plus vite, il est peut être trop tard. Je dois y arriver, j'y arriverai. Le train s'arrête, je cours encore. J'arrive enfin devant le fameux bâtiment. J'entends des pas derrière moi. C'est Noah qui accourt, furieuse.
"Mais enfin, qu'est ce qui te prend ? T'es malade ou quoi?
Je n'ai pas le temps de lui expliquer. Je lui jette le journal et entre. Je me rends dans l'entrée. Merde, une machine me barre le passage. Il y a marqué : passez votre badge. Je n'ai pas le temps pour ces conneries. Je défonce la porte attachée à la machine, tant pis. Je passe. La femme a l'accueil m'a vu.

Sécurité ! crie-t-elle.
Faut que je fasse très vite avant que des gens viennent me chercher. Je m'aventure dans les couloirs. Heureusement, pour moi, la salle du portail est indiquée. Je bouscule toutes les personnes que je croise sur mon passage, tant pis pour elles. Je n'ai pas le temps de m'excuser.
J'arrive devant le portail, très imposant. J'entends un tas de personnes derrière moi. Opale n'est pas là, tout ça pour rien. Bordel ! Mais si elle n'est pas la, elle est de l'autre coté du portail. Il faut que je le traverse. Je cours jusqu'au portail. J'allais le traverser quand un violent coup de poing dans la nuque me jette à terre . Mon visage vient s'écraser sur le sol. Ma lèvre et mon nez saignent. On m'agrippe le t-shirt, et on me redresse violemment. "-Tu cherches quoi gamin ? dit une voix." Je le lève la tête. Oh mon dieu c'est Poivronte ! Je comprends pourquoi le coup était si violent.

Allez dégage et en vitesse ! poursuit il en me jetant une nouvelle fois sur le sol.

J'ai échoué, si près du but. Je ne reverrai plus jamais Opale, je ne veux pas l'accepter. J'aurais tellement voulu...
La porte de la salle s'ouvre, Noah tenue par les gardes fait son apparition.
Viens Daren on s'en va ! crie t'elle les larmes au yeux. Elle a l'air terrifié.
Je ferme les yeux. Que dois-je faire ? Je suis comme perdu dans un vide, je ne vois plus que du noir. Puis dans la noirceur un visage apparait : Opale. Comme un flashback qui se déroule tel un film, et tout ça en une fraction de seconde. Je te retrouverai ! Je rouvre les yeux, me relève et tente ma chance une ultime fois. Je cours jusqu'au portail. Poivronte me barre la route mais j'anticipe. Un coup de poing dans le ventre devrait l'occuper quelques secondes. Les gardes courent vers moi mais je suis déjà devant le portail. Je regarde une dernière fois Noah et lui adresse un signe d'au revoir. Je saute dans le portail. Opale me voila !