Chapitre 4

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(- Alors vous le signer ce contrat?)

Sans état d'âme, j'agrippe la feuille, attrape un crayon et griffonne quelques tracés de stylo qu'on appelle apparemment une signature.  Voilà c'est fait, je n'ai plus à réfléchir, plus de regrets à avoir. J'ai fait aujourd'hui un choix et je l'assumerais jusqu'au bout.  Mon supérieur souris jusqu'aux oreilles, je dirais presque qu'il rigole dans sa barbe. C'est légèrement humiliant. Il prit soudain une grande inspiration et objecte:

- Parfait, vous partez dans deux jours.

-Pardon? m'exclamais je.

- je suis désolé mais on ne peut pas faire plus court. Vous avez demain pour saluer vos proches et préparer vos affaires. Le jour d'après, vous avez rendez vous à la base de contrôle, là où les départs se fonts. Vous ferrez connaissance de vos collègues qui vous accompagneront durant ce voyage, tous des experts. Vous rencontrerez en même temps votre commandant qui va suivre votre expedition depuis la base. Il vous expliquera clairement votre mission et certaines consignes à respecter. Et le jour d'encore après vous partez à l'aube, c'est simple comme bonjour.

Il me tends une feuille: mon nom est indiquer ainsi que l'adresse de la base et les heures des différents rendez vous. Puis il me donne un badge.

- Sans vous ne pourrez pas entrer dans la base, c'est un endroit très confidentiel et fermé. On ne laisse pas entré n'importe qui.

Sans rien dire, j'enfourne la lettre et le badge dans mon sac, endroit sur. Faraday se lève et me fait signe de partir. Je me lève de ma chaise et sert la main de mon patron en guise d'au revoir avant de partir de la petite pièce sombre. Je me sens comme libéré, ma pensée est bien plus légère. Le lourd fardeau de mon existence dans ces lieux me sera bientôt retirer. Je me fait un petit plan dans ma tête des jours qui me restent à vivre ici. Ce soir, j'essaye de voir le maximum de mes amis, de profiter une dernière fois d'eux. Stella avait organiser une fête chez elle ce soir justement. Je lui avait dit que je ne viendrais pas à cause de la masse de travail que j'avais, mais les choses ont changées. Mes amis, si je reviens dans quelques années, nos relations auront peut être changées, voir disparues. Disparues... Non, il ne faut pas que j'y pense. Il faut que je me concentre sur le moment présent. Demain matin je ferais mon sac à partir des affaires consignées sur la fiche qu'on vient de me donner. Quand j'aurais fini, j'irai voir mes parents. Je ne n'est aucune idée de leur réaction face à cette nouvelle. les voir me réjouis et m'inquiète à la fois. Leurs regards vont peut être me surprendre, on ne sait jamais.

J'ai hâte de partir. De quitter cette routine, la Capitale de l'est, et surtout Daren. bientôt je ne le rêverais plus, des dimensions vont nous séparer. Même si je le revoit dans quelques années, les choses auront changer. Ma douleur sera, peut être partit?

Note: J'ai écrit ce chapitre quand j'étais malade (vive la grippe), j'ai pris du plaisir à l'écrire mais je pense que c'est loin d'être le meilleur. Bonne lecture! * Ellipse (et non eclipse) de la fin de la journée*
Comme prévu je suis allé à la soirée de Stella. J'ai vu amis, et je leur ai dit, je leur ai tout expliqué de A à Z. Certains ont pleuré, d'autres se sont contentés de me souhaiter bonne chance. A ce moment, j'avais tellement envie de leur dire que j'allais rester avec eux, qu'on allait se voir durant encore longtemps. mais c'est impossible, tout simplement parce que je ne peux pas et au fond de moi je ne veux pas. Une partie de moi veut les abandonner et partir pour cette aventure si particulière. La douleur n'est pas encore présente dans mon cœur mais j'ai peur qu'elle s'y installe à un moment ou un autre.
Je suis retournée chez moi pas trop tard puis je me suis levé comme un jour de travail. J'ai fait mes affaires comme on me l'avait consignée sur le contrat: "Veuillez à emporter des habits confortables et pratiques, des chaussures de sport de type randonnée. Privilégiez des vêtements pour toute saisons, nul ne sait le temps qu'il fera là bas." Mais ce qui à le plus attirer mon attention, c'est cette phrase: "N'oubliez pas de prendre des objets de valeurs vous rappelant ce monde, tachez de ne pas oublier". En lisant cette phrase, j'ai tout de suite saisi un vieux doudou, le premier qu'on m'a offert, j'étais toute petite. c'est petit singe aux yeux violets, il fut un temps, il faisait de la musique. Sa couleur peut être délavée et son boitier cassé, je l'aime tout autant. C'est comme mon petit bébé à moi. Ensuite j'agrippe un vieux kimono rouge, il est du 6 ans je crois. Mes amies me l'avaient offert pour mon premier tournoi d'arts martiaux, mon père voulait absolument que j'en fasse. Je me souviens que j'étais morte de trouille à l'idée de me battre. Finalement j'avais fait un bon score il me semble, j'étais fière comme jamais. J'enfourne le vêtement dans mon sac. Voila qui est fait. Je crois que je n'ai rien oublié. J'enfile mes baskets, direction chez mes parents.
J'allais claquer la porte quand je vis quelque chose briller sur mon bureau. J'enlève quelques livres pour y voir plus claire. Ma parole, c'est le collier que Daren m'avait offert à la saint Valentin la première année. Il avait tellement peur que cela ne me plaise pas. C'est un collier d'argent fin avec comme pendentif un trèfle à quatre feuilles. J'aime tellement ce collier, il me rappelle tellement de belles choses, tous ses beaux moments que j'ai passés avec Daren. Et si je prenais le collier? Non je ne peux pas, je ne peux pas l'oublier. Si, non, si. Oh et puis zut, je le mets, personne ne s'en apercevra. Ce sera mon secret.
Je saisis les clefs et ferme mon appartement, descend à l'arrêt de bus de la bonne ligne, direction chez mes parents. Je me demande quel tête ils vont faire en me voyant et surtout en apprenant ce que je vais leur annoncer. Mes parents habitent dans une petite maison juste à coté de la capitale de l'Est, dans la banlieue. Soit à trente minutes de chez moi en transport. Mes parents ont toujours détesté les grandes villes et les appartements. Ils ont une vie paisible ici, du moins jusqu'à que je fasse mon apparition.
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