III-"Il n'y a que le père qui n'envie pas le talent de son fils"Goethe

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Debout, devant la majestueuse entrée des Aberline, une jeune femme se tenait la tête entre les mains : Alena n'en pouvait plus, elle ne voulait plus tuer, elle ne voulait plus de cette vie, elle voulait revenir en arrière, redevenir cette adolescente qu'elle était il y a dix ans ! Mais tout cela n'était qu'une utopie, rien ne serait plus comme avant. Peut-être qu'elle l'avait mérité, au final, cette vie de meurtre et de mensonges . Dans tous les cas, elle ne pouvait pas rester à pleurer dans la rue. Elle essuya ses larmes, se redressa et respirant pour reprendre ses esprits, elle appela une calèche. Les yeux rougis par les pleurs, le cocher la regarda étrangement mais n'osa rien dire, reconnaissant l'héritière des Van Eck. S'il savait que cette personne qu'il respectait profondément était réduite à assassiner des gens, aurait-il eu la même réaction ?Sans doute pas.

Le papier que lui avait remis le Duc Wilfried était toujours dans son poing serré . Elle était presque sûre de son contenu, à une information près : le nom de la prochaine victime, mais c'était sans doute, encore, un pauvre innocent ayant entendu des choses qui auraient dû rester secrètes. La curiosité lui donnait envie de lire tout de suite le papier, mais la peur d'être découverte l'empêchait d'ouvrir la main. Et cette dernière était plus forte. Elle se retint, donc, de lire la lettre devant le cocher et attendit d'être rentré chez elle.

À peine arrivée dans la demeure familiale, elle monta dans sa gigantesque chambre, s'enfermant dedans pour plus de sûreté. Elle ouvrit immédiatement sa main, déplia la lettre et lut les quelques mots que lui avait laissés le patron de la ville :

  "Ma chère, voici la raison de votre venue chez moi : comme vous devez l'avoir sans doute deviné en lisant ces mots, il s'agit encore d'un travail un peu délicat que je vous remets, mais je ne doute pas que vous réussissiez et sans doute mieux que la dernière fois, n'est ce pas ?

Quoique,  celui-ci est un peu différent, car votre "client" ne vous est pas inconnu. Bien au contraire."

Alena arrêta la lecture un instant. Il lui demandait de tuer une personne qu'elle connaissait ! Elle le pensait déjà fou, mais là il avait complètement perdu l'esprit, elle serait immédiatement soupçonnée !

  "Je pense que cette requête va vraiment vous surprendre, de plus de ma part : cette personne qui vous connaissez n'est autre que mon fils, Edward Aberline,. J'ai besoin qu'il "disparaisse" et le plus rapidement sera le mieux. Si vous vous demandez pourquoi tuer son propre fils, je dois vous rappeler que vous n'avez pas à savoir les raisons de mes requêtes, sous peine de devenir mon "client"  

Cordialement,

Duc Wilfried Aberline" 

Alena écarquilla les yeux en lisant la lettre, elle ne pouvait le croire ! C'était insensé, irréel ! Edward était son enfant, son héritier, comment pouvait-il désirer sa mort ? Quel père ferait ça ? Aucune excuse ne pouvait justifier cet acte, aucune. 

Une myriade d'idées, de solutions, se bousculaient dans son esprit, pourquoi ? pourquoi ? pourquoi ? Elle n'arrivait plus à réfléchir. Se laissant choir sur son lit, la lettre lui échappa des mains avant de tomber au sol mais elle n'y porta pas attention. Allongée ainsi sur le dos, sa robe étalée sur tout son lit, elle essayait de faire le vide dans sa tête pour, après, mieux réfléchir à la situation. De longues minutes s'écoulèrent et la jeune fille restait ainsi, les yeux dans le vide, regardant le haut du lit à baldaquin. Elle avait réussi, petit à petit, à se calmer, elle et sa rage contre le Duc. Maintenant elle savait ce qu'elle devait faire. 

Tuer son ancien amant sans poser de questions et devant faire confiance au patriarche des Aberline pour la couvrir ?

Refuser de le tuer mettant ainsi sa propre vie en danger et essayer de découvrir la vérité ?

Faire croire à la mort du jeune homme au risque que l'on découvre la supercherie ?

Aucunes des trois solutions envisagées ne lui paraissait convenable, mais elle était obligée de faire un choix et elle l'avais fait. 

Calmée, elle se leva de son lit.

Oui, elle savait ce qu'elle devait faire, ce n'était peut-être pas le meilleur des choix mais, en tout cas, c'était le plus sensé. 

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Après trois semaines, je poste enfin le chapitre trois. Entre manque d'inspiration, problèmes personnelles & mal de tête assez fréquent j'ai pas pus trop écrire, et j'en suis désolé ! J'espère que mon chapitre vous plait quand même ^^

Ah,aussi, je me demandais, j'ai poster aucune image des persos en particulier Alena que je n'ai absolument pas décrite,c'est dérangeant ou non? Je peux faire une partie spéciale "personnage" sinon avec juste les images et les description.

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