Je t'aime, je t'aime tellement..

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Le nouveau chapitre est là comme promis, un conseil sortez les mouchoirs, je ne sais pas si c'est parce que je suis hypersensible mais j'ai versé quelques larmes.. Bonne lecture à vous, en espérant que ce chapitre vous plaise. Ah et lisez la note qui est en bas aussi, petite surprise ^^

Ellipse

Nous sommes enfin arrivés, après avoir récupéré la camaro de Derek, nous voilà déjà partis direction l'hôpital de Beacon Hills.. Je ne sais pourquoi mais j'ai comme une boule dans l'estomac, j'appréhende, mais j'appréhende quoi exactement ? Revoir mon père ? Savoir que mon père va peut-être se rendre compte que Derek et moi sommes.. Un couple ? Surement.. Avec tout ces derniers événements mon état s'est dégradé.. Plus vite je veux dire.. Je n'ai pas arrêté de tousser pendant tout le vol, Derek essayant de prendre ma douleur, tant bien que mal, puisqu'il n'en prenait qu'une infime partie.. Ma vue se brouille parfois, plus ces derniers temps, et pour finir, les douleurs au thorax se font plus violentes.. Je crois que je ne pourrais pas finir ce voyage, et c'est surement ce qui m'effraie le plus, finir ici, avec des dizaines de médicaments à prendre pour que la douleur soit, soit disant, moins présente, effrayé qu'on me dise que je ne peux pas prendre l'avion ou continuer tout simplement ce voyage car ce serait trop "dangereux vu mon état de santé.." Mais je ne veux pas croire que ma vie s'arrête là, à Beacon Hills. J'inspire profondément et me rends vers le comptoir de l'accueil accompagné de Derek

"C'est pour ?" (L'infirmier n'a même pas relevé la tête, ayant surement vu beaucoup trop de personnes aujourd'hui, ce qui m'énerve grandement, mais je me reprend bien vite et lui répond sur le même ton)

"La chambre du shérif Stilinski, je suis son fils."

Comme soudain réveillé d'un long et profond songe, il relève brusquement la tête, bafouille ridiculement avant de m'indiquer la chambre.
Sans plus de cérémonie, je prends la main de Derek et me dirige vers le chambre 216, sur le chemin je croise de nombreuses infirmières qui m'ont reconnue, se souvenant d'un petit garçon qui criait que sa mère n'était pas morte, que c'était une erreur des médecins, qu'ils ne s'étaient pas assez battus.. Elles m'ont alors "pris sous leurs ailes" en me réconfortant du mieux qu'elles pouvaient, parfois certaines jouaient avec moi, et d'autres encore m'amenaient souvent des pâtisseries, mais le petit garçon que j'étais est mort avec ma mère..
Je secoue la tête, effaçant tous ses mauvais souvenirs et reste stoïque devant la porte, comme paralysé, incapable de faire un seul mouvement, Derek me tire alors en arrière, ancrant son regard au mien, il doit voir le raz-de-marée qui menace de m'emporter avec lui, car il pose ses mains sur mes épaules

"Hey je suis là, ça va aller, il va bien, il faut que tu ailles le voir, et après on ira voir un médecin pour ton cas.."

Je suis comme soudain réveillé par sa dernière phrase

"Non je.. Je n'ai pas besoin"

"Stiles.." (Son ton est autoritaire peut-être aussi las, mais je peux très bien ressentir sa tristesse d'ici et c'est ce sentiment qui me pousse à ne pas rétorquer et à accepter sans protester.)

Je tourne la poignée de la porte et nous entrons dans la chambre, bien malgré moi des images s'interposent à moi, ma mère, sa maladie, ses cris, ses paroles à mon égard qui m'ont traumatisé, l'odeur des médicaments et surtout, celle de la mort. Mais je me reprend bien vite en apercevant mon père, il me regarde et je fais de même, pendant un instant aucun de nous deux ne réalise que l'autre est là, bien vivant, à Beacon Hills. Puis, n'y tenant plus je lâche à regret la main de Derek pour me jeter dans les bras de mon père, son odeur, ses gestes, ses bras et sa chaleur m'enlève un poids que je ne m'étais même pas aperçu de porter jusque là.
Je m'assieds à ses côtés, ses mains viennent se poser sur mon visage, de ses pouces il vient essuyer mes larmes qui ont coulé, je me mords la lèvre inférieur, comme si j'étais grondé pour une quelconque bêtise, puis mon père et moi rions franchement, il me caresse doucement les cheveux, comme ma mère le faisait quand je faisais un mauvais rêve, rassurant, réconfortant, le retour à la maison tout simplement.. Je ne pensais pas que ça m'avait autant manqué jusqu'à maintenant, et je me sens tout de suite mieux, là, dans les bras de mon père, la maladie, la raison de l'hospitalisation de mon père, le voyage, tout, tout ça est bien loin de ce cocon dans lequel nous sommes, comme protégés de toutes ces choses extérieurs.

Juste un Au revoir |STEREK| Où les histoires vivent. Découvrez maintenant