Oh comme ils sont beaux tous ces amants
Se donnant la main comme s'ils avaient huit ans
Et à s'embrasser comme s'ils s'étaient quittés
Après de très longues années, presque une éternité
Se serrant dans les bras comme pour échapper au vent
Qui les feraient s'envoler vers un autre temps
Ils se dandinent et se pavanent comme seul dans l'existence
Avec le sourire de l'autre comme seule reconnaissance
Comme ils sont heureux au milieu des cerisiers
Qui en cette journée de printemps ne cesse de pleurer
Il en tombe sur les cheveux des femmes, des paillettes blanches
Au couleur de leurs robes du dimanche
Ensevelies sous leurs rires à vous fendre le cœur
Et à faire s'ouvrir toutes ces filles en fleurs
Mais qui pourrait se soucier de cette vieille branche
Blottie sur son banc un dimanche
Au milieu des cerisiers
Et, à s'y méprendre, pourrait être oublié
Et qui ne se lasse pas de tous les observer
Un sourire aux lèvres et le teint rosé
Mais ne l'oublions pas, à déjà tant aimé
Quand il se pavanait au bras d'une demoiselle sous les cerisiers
A toutes ces jeunes dames et à tous ces garçons
Profitez de votre jeunesse avant qu'elle ne tourne les talons
Et s'en aille dans les bras d'un autre que tu ne pourras faire que regarder
Comme une vieille branche sous les cerisiers.
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Tristesse
PoetryDes petits textes poétiques courts et souvent tristes (pas toujours). Ecrire est devenu une véritable passion pour moi, j'aime coucher sur le papier tout ce qui me passe par la tête. C'est pour moi une délivrance et un véritable plaisir. Bien que j'...