[Ezarel] Je t'aiderai, je te le promet

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!Attention rique de spoil, cet OS contient des événements qui ce sont passés dans l'episodes 13 dEldarya !

Miiko avait décidé de faire boire une potion d'oublie à Héloïse pour que les gens qui la connaissaient ne se rappellent plus d'elle et c'est Ezarel qui s'étaient chargés de lui faire boire.

- Tes affaires sont arrivées ce matin, elles sont dans ta chambre, lui annonça Miiko.
- Tu veux que je t'accompagne ? demanda Ezarel.
- Non, répondit-elle froidement. J'ai besoin d'être seule.

Elle sortit sans dire un mot de plus elle ne les avait même pas remercié. Après tout il n'y avait pas de quoi, ils l'avaient forcé à faire quelque chose qu'elle ne voulait pas et ce n'était pas parce qu'à présent ils l'avaient aidé en lui apportant ses affaires qu'elle serait gratifiante, non ce n'était pas envisageable.
De leurs côtés Ezarel et Miiko, dans la salle du Cristal discutaient du cas de Héloïse bientôt rejoint par Ezarel et Valkyon.

- Comment va t-elle ? questionna Valkyon.
- Toujours aussi froide, répondit Ezarel.

Ezarel baissa les yeux, il ne se sentait pas bien depuis ce qu'il avait fait. Mais qu'est-ce qui lui avait pris de l'embrasser pour lui faire boire cette potion ?

- Ça va lui passer, renchérit Miiko.
- Tu crois ? demanda Nevra ironiquement. Elle n'a plus personne Miiko, elle se sent perdue.
- On avait pas le choix, vous le savez. On doit protéger le peuple avant tout.

Ezarel sortit, il ne voulait plus faire partit de cette discution, il s'en voulait tellement. Miiko le regarda sortir avec un air mauvais tandis que Valkyon et Nevra le regardèrent avec compassion. Ezarel partit en direction de la chambre de Héloïse, il voulait la voir. Elle avait laissé sa porte ouverte et l'elfe s'était adossé à l'ouverture de façon à ce qu'elle ne puisse pas le voir.
Elle était assise par terre avec une grosse boîte à côté d'elle. Il y avait des photos autour d'elle. Elle les regardai doucement en posant quelques fois ses doigts dessus. Soudain son regard se posa sur une sorte de t-shirt dans le carton, c'était celui de sa mère. Elle attrapa le bout de tissus et elle se leva avec pour s'assoir sur son lit. Elle apposa le t-shirt sur son nez et s'allongea.  Elle se mit alors à pleurer pendant de longues minutes. Ezarel la regardait désolé, désolé d'être le coupable de ses pleurs. Elle resta de longues minutes allongée sur son lit. Puis elle se leva et alla fouiller dans le carton, elle sortit un petit livre, tout incrit de notes. Ezarel parvint à lire dessus Alchimie. Il est vrai que Héloïse était dans la garde absynthe et elle aimait beaucoup ca, elle passait souvent des heures avec Ezarel dans le laboratoire pour l'aider. Il décida d'entrer dans la chambre. Héloïse le regarda surprise puis rebaissa la tête.

- Moment nostalgique ? demanda t-il.
- Oui dit-elle. J'ai pas envie d'en parler laisse moi Ez'.

Il s'assit a côté d'elle malgré ses protestations.

- Je sais que tu m'en veux mais je vais quand même rester avec toi.

Héloïse le regarda surprise, elle n'avait pas l'habitude de le voir si sérieux. Bien sûr qu'elle lui en voulait pour la potion et elle ne voulait pas céder aussi facilement.

- Non Ezarel, j'ai besoin d'être seule.
- Dans ces moments là on doit être tout sauf seul. Je te comprend plus que tu ne le crois.

Héloïse commença à s'enerver.

- Tu ne comprends rien, tu viens d'ici !  Tu es chef de garde tu connais tout le monde. Et tu prétends me comprendre, tu plaisantes Ezarel ?
- Plus jeune je n'habitais pas à Eel, je vivais dans un village tout près s'appelant Elphadia. Je vivais avec mes parents, mes amis, tous les gens que j'aimais.                                                                  Un jour je me suis fait enlevé par des brigants du Nord, ils m'ont retenus pendant un an, je suis devenu leur boniche.  Je devais faire tout ce qu'il me demandait. Et si je ne le faisait pas, ils me frappait jusqu'au sang.

Ezarel baissa le tête et frissonna. Héloïse était mal pour lui, elle le regarda tristement.

- J'en ai encore les marques, reprit t-il. C'est sûrement à cause de ça que je n'aime pas que l'on me touche.

Héloïse frissonna à son tour. Il lui confiait ses secrets les plus enfouis et elle ne savait plus quoi dire.

- À la fin de l'année, ils m'ont obligé à boire la même potion que toi, pour faire oublier aux gens que j'aimais mon existence. Je l'ai bu, je n'avais pas le choix et à la première occasion je me suis enfuis et je suis parti à Eel. Je ne suis jamais retourné dans mon pays natal et je n'ai plus jamais entendu parler de ma famille. Maintenant tu sais que je suis pas autant différent de toi.

Ezarel semblait confus, il se leva et s'apprêtait à partir mais Héloïse l'interrompit. Toujours assise par terre elle releva la tête pour lui poser une question.

- Ils te manquent ?

Ezarel surpris qu'elle dédaigne lui parler vint se rassoir auprès d'elle.

- Bien sûr,  je crois que c'est un manque que l'on ne comblera jamais, se confia l'elfe.  Mais regarde aujourd'hui je suis ici et je suis heureux pourtant je ne connaissais personnes avant.
- Tu ne veux pas les revoir après tout ce temps ? demanda t-elle.

Ezarel fut troublé par sa question. Cela faisait longtemps qu'il ne c'était pas poser la question.  Il n'avait pas vraiment le temps d'y penser il était chef de garde, on avait besoin de lui ici.

- Je ne sais pas, répondit-il simplement. Ils ne me reconnaitraient pas de toute façon.

Héloïse se sentit mieux, malgré qu'Ezarel l'ait obligé à boire la potion, elle aimait parler avec lui surtout quand il était sérieux.

- Tu sais Héloïse, je suis désolé de t'avoir obligé pour la potion alors que moi même dans le temps on m'y a forcé aussi, je n'aurai pas du. Mais en tant que chef de garde on a tellement de responsabilité que ça semblait le meilleur choix possible. Je suis sincèrement désolé.

Elle inspira lourdement.

- D'un côté je comprends que vous ayez fait ce choix, c'est normal le peuple entier est beaucoup plus important que moi j'en suis conciente. Le truc avec lequel j'ai du mal Ez' c'est vous m'ayez menti en prétendant que c'était une potion de brouilleur de présence. Et de l'autre côté je n'ai plus personne. Je suis toute seule dans un monde dont je connais très peu de chose et maintenant que je sois ici ou sur terre c'est la même chose, ce ne sera pas chez moi, dit-elle les joues mouillées.

Elle repris son souffle puis elle se leva, elle passa à côté de son lit et plongea dans les bras d'Ezarel. Surpris l'elfe ferma ses bras autour d'elle. La pauvre était en sanglot, elle lui faisait mal au coeur il ne voulait pas lui faire du mal. Il était rongé de culpabilité. Héloïse parvint à dire entre deux sanglots.

- Je..je ne t'en veux pas Ez' j'aurai j..juste plu..s de mal à vous faire confiance.

- Tant que tu ne me tues pas, ça me va, dit-il un sourire sadique aux lèvres. 

Elle resta de longues minutes dans les bras d'Ezarel à se faire consoler et peu à peu la tension baissait et Ezarel recommença avec ses blagues vaseuses et ses sourires.
Il arrivait même à faire rire Héloïse qui, pourtant n'avait pas le coeur à ça.
Ezarel attrapa le livre d'alchimie et le regarda attentivement.

- Mais c'est qu'elle aimait l'alchimie dans son monde, dit-il en souriant.
- Je ne t'ai jamais dit que je n'aimais pas, je te l'ai juste fait croire, dit-elle en riant.

Ezarel sentit son coeur léger de savoir qu'elle arrivait toujours à rire avec lui. Il l'attrapa par l'épaule et la serra contre lui.
Héloïse fourra sa tête dans le coup de l'elfe, elle aurait voulu le remercier mais les événements de la journée l'avait tant fatiguée qu'elle s'endormit dans les bras de l'efe.

- Je t'aiderai à trouver ta place ici, je te le promet. Au diable les gardes, au diable Miiko je ferai tout pour que tu te sentes bien.

OS Eldarya: Des histoires dispersées dans le monde.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant