Lundi ; 7h00.
J'ouvre les yeux doucement. Je sens la fatigue encore présente de cette longue journée de la veille avec tous ses enfants et leurs cris. Pourtant, je me suis couchée tôt ! Mais, peu importe, aujourd'hui c'est lundi et j'ai pas mal de rendez-vous, il est donc temps de se lever.
Un bon petit déjeuner copieux avec une grande tasse de café pour finir à mes yeux de s'ouvrir comme il faut. Puis, je file sous la douche. J'enfile une jupe blanche patineuse avec un petit haut noir qui se moule parfaitement à ma silhouette. Une jolie paire d'escarpins noir. Mais des Louboutin bien entendu ! J'attache mes cheveux en un chignon désordonné : rapide et efficace. Une touche de mascara, de rouge à lèvre. Un peu de parfum et le tour est joué.
Quand je sors dans la rue, en cette belle journée ensoleillée, j'oublie toute cette journée de la veille. Je me rend vers mon Starbuck au coin de la rue. Ma commande est prête chaque matin. Oui, à force de venir toujours au même endroit, ils commencent à me connaitre là-bas, ce n'est pas plus mal en remarque, cela m'évite de perdre un temps fou. Surtout quand je vois la queue qu'il peut y avoir certains matins.
Je me dirige enfin vers la maison d'édition dans laquelle je travaille. Quelques minutes à pied de chez moi, c'est vraiment parfait ! Je passe la porte, je présente mon badge et comme chaque matin, je prend les escaliers pour monter jusqu'à mon bureau. Je pose mon café près de mon ordinateur et je l'allume.
- Bonjour Laura, comment vas-tu aujourd'hui ?
Mon assistante lève le regard vers moi, et hausse les épaules.
- Comme un lundi matin.
Cela fait une semaine qu'elle est ici. Je sais que je suis une maniaque du travail et que je ne compte pas mes heures, donc je demande à mes assistantes de ne pas compter les leurs non plus. Cependant, chaque personne n'a pas la même idée que moi du travail et puis, quand le travail ne nous plaît pas, il est difficile d'y aller avec le sourire. Pourtant, je suis loin d'être une garce avec mes assistante. Mais, oui, j'aime que le travail soit fait en temps et en heure et surtout qu'il soit bien fait, donc oui, j'en demande beaucoup à ceux qui travail pour moi, mais c'est logique après tout.
- Ton week end c'est bien passer ? Tu ne devais pas aller passer le week-end à Paris avec ton petit ami ?
- Oui, mais nous n'y sommes pas allés.
- Oh... Ecoute, Laura. Je sais que je t'en demande beaucoup, mais, ce que tu fais te plaît-il ?
- Pas vraiment non. Je fais des études pour être éditrice, pas assistante.
- Sache que moi aussi, j'étais assistante avant d'être éditrice. C'est ainsi que cela marche. On fait ses études, on fait des stages dans des maisons d'éditions et puis, ensuite, au fur et à mesure que nos années d'études passent, nous aussi nous évoluons. C'est la stratégie. C'est la chose de base, je suis désolée. J'ai connue ça aussi, et je t'assure que je détestais ça.
- Hum...
- Ecoute, cette semaine, j'ai pas mal de travail. Je dois lire cinq manuscrits dont deux gros pavés énorme. Si tu le souhaites, tu peux en prendre un de cinq. Tu le lis, tu me l'annote, tu me fais un petit résumé bien fait de ce que tu en auras penser que tu me feras à l'oral comme si tu étais en réunion et que tu devais débattre si oui ou non, ce livre doit être publié ou non. Avec les raisons de ton choix. Ensuite, je le lirais, et si je vois que tu as fais du bon boulot, je te laisserai de plus en plus de marge de manoeuvre. Qu'en dis-tu ?
- Ce serait génial !
- Super, alors choisis en un, et maintenant, au boulot !
Je la regardai amusée en choisir un, puis j'ouvris ma boîte mail et entrepris de lire mes mails et d'y répondre pour certains. Puis, je pris quelques gorgées de mon café avant qu'il ne soit froid et mangeait un petit morceau d'une si bonne tarte au citron meringuée.
Mais, après une demi-heure de travail acharnée, je commençai à me sentir nauséeuse. Des frissons. Envie de vomir. En bref, je ne me sens vraiment pas bien. J'ouvre une bouteille d'eau et en bois quelques gorgées bien fraîche. Si ça se trouve, ce sont ces foutus gamins à la fête d'hier qui m'ont refiler je ne sais quelle maladie ! Et ce n'est vraiment pas le moment, vraiment vraiment pas le moment !
Je me lève mais me rassois presque instantanément. La tête me tourne.
- Vous êtes blanche comme un cadavre Anouk. Vous allez bien ?
- Merci pour la comparaison. Je crois que je vais allez me passer un coup d'eau. Je reviens tout de suite.
Je me lève doucement et me dirige vers les toilettes. Je mouille ma nuque, mes joues. Rien n'y fait. Ce vertige et cet envie de vomir me tienne toujours. Plus présente encore qu'il y a quelques minutes. Je fonce vers les toilettes et j'y vomis tout ce que j'ai ingurgitée ce matin. Super !
Vingt minutes plus tard, après m'être brosser les dents avec ma brosse à dent de secours, je m'assois à mon bureau. J'ai repris un peu de couleurs, mais je ne me sens pas spécialement mieux pour autant. Je rassemble mes affaires.
- Laura, je vais chez le médecin, je reviendrais dans l'après-midi. Appel moi s'il y a le moindre problème d'accord ?
*
- Bonjour docteur.
- Bonjour Anouk. Que me vaut ta visite aujourd'hui ?
- Je vais allez droit au but car je dois retourner travailler. Mais ce matin, je me suis sentie nauséeuse. Mon déjeuner n'a pas tenu longtemps dans mon estomac, et j'ai des suées. Je me sens pas au top de ma forme, je pense qu'un des gamins hier m'a refiler quelque chose.
- Anouk, avez-vous les seins plus lourds, plus douloureux ? Avez-vous remarquer un changement ces derniers temps ? Avez-vous eu vos menstruation ?
- Quel est le rapport ? Si vous insinuez que je suis enceinte, vous avez tort, je prend la pilule !
- Un contraceptif n'est jamais sûr à 100%, vous le savez très bien.
- Impossible.
- Je vous conseil d'en avoir le coeur net...
*
Comment pourrais-je être enceinte ? Je fais toujours attention à ce genre de chose. Impossible que je le sois. Pour être sûr et en avoir le coeur net, comme m'a dit mon très cher docteur, je fonce vers la pharmacie la plus proche et j'achète deux tests de grossesse. Je cours presque jusque chez moi. Il est temps d'en avoir le coeur net.
*
Ces quelques minutes d'attente sont interminable. Je tourne en rond dans mon appartement avec le test à la main. J'ai une boule énorme dans le ventre, une dans la gorge qui me donne encore envie de foncer vomir ! Ils ne peuvent pas faire des tests de grossesse avec des réponses qui arrivent plus rapidement, non ? Je m'assois, je me lève à nouveau, je regarde par la fenêtre, puis la pendule. Et mes yeux se baissent vers le test de grossesse que je tiens entre mes doigts. Je le rapproche à hauteur de mes yeux, le résultats est affiché... Je fonce vers la notice pour voir ce que cela signifie. Négatif, il faut que ce soit négatif...
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Au secours, je vais avoir un gosse !
ChickLitAnouk n'aime pas les enfants. Non, le mot est encore trop faible. Anouk déteste les enfants. Les bébés encore plus. Ça braille, ça bave, c'est une usine à caca, bref c'est insupportable ! Elle tolère bien entendu les enfants, mais surtout pas à plus...