La Température Monte (Suite de Tu Me Donnes La Fièvre) || Michael Jackson

Chapitre 3: "Tu Es Plus Mature"

"Alors... Ce soir, je voulais sortir avec des amis; boire quelques verres et tout ça. Mais Annie m'a dit que je ne pouvais pas, alors je lui ai demandé pourquoi. Elle a refusé de me le dire, donc je me suis demandé ce qu'il se passait, alors je lui ai dit "Tu sais quoi? Si tu n'as même pas l'intention de me dire pourquoi je ne peux pas y aller, je vais y aller". Elle m'a hurlé que j'étais un petit ami merdique et qu'elle se demandait pourquoi elle sortait avec moi, puis..."

Ollie amène son chocolat à ses lèvres, prend une gorgée puis continue de m'expliquer. "Puis elle m'a attrapé, m'a jeté dehors et m'a dit "Bien, vas-y, alors! Mais ne reviens pas'. Tu crois qu'elle me laissera rentrer?"

Je soupire en observant son visage triste. "Elle a déjà fait ça auparavant. Elle finira bien par se calmer; c'est toujours le cas. Les femmes sont juste un peu... Dures à comprendre, des fois. Mais nous, les hommes, ne pouvons pas nous plaindre - on est tout aussi compliqués, d'une certaine façon. Tu devrais déjà savoir ça." Un petit rire accompagne mes paroles.

"Ouais, peut être que tu as raison. Mais même... Pourquoi est-ce qu'elle fait ça si souvent? Ça doit bien être la troisième ou la quatrième fois qu'on se dispute cette semaine." Il se renfrogne et pose sa tasse sur la table basse avant de se rassoir sur le canapé.

"C'est dur de cerner cette fille." Je lui souris, compatissant. "Repose-toi, puis on verra bien ce qui se passera demain matin, d'accord?"

Il acquiesce lentement, mais après avoir jeté un coup d'œil à l'horloge, il écarquille les yeux. "Michael, tu devrais aller te coucher. Il est presque 1 heure du matin. Je m'en sortirai ce soir; les filles dorment dans mon ancienne chambre, pas vrai?"

Je me lève du sofa et acquiesce. "Ouais. Celle que Jason et toi partagiez quand vous viviez ici. Tu ne la reconnaîtrais pas si tu la voyais aujourd'hui; les murs sont recouverts de rose et de paillettes. C'est girly." Je ris et frissonne un peu en pensant que je suis entouré de beaucoup de féminité. "Tu es sûr que tu veux dormir en bas?"

Il hésite au début, mais finit par acquiescer à nouveau. "Bien sûr. Je suis sûr que je peux survivre à une nuit sur le canapé. Aller; va te coucher." Il me serre rapidement contre lui avant de s'éloigner. "Bonne nuit papa."

"Bonne nuit, fiston." Je baisse les yeux, car je ressens le besoin d'éviter de le regarder, mais je prends ma tasse et sors du salon pour aller en haut.

Ma chambre semble vide depuis que Becky ne dort plus ici; je ne dors jamais sur son côté car, eh bien... C'est le sien. Ça sera toujours le sien. Aucune autre fille ne dormira du côté de Becky. Si jamais je retrouve l'amour, je changerais de matelas. Ça a l'air ridicule dit comme ça, mais je ne voudrais pas avoir l'impression de la remplacer.

Arrivé dans ma chambre, j'enfile un jogging et un t-shirt blanc avant de me glisser dans mon lit. J'ai passée une longue journée... Et j'ai juste envie de dormir.

*

La première chose que j'entends le matin, ce sont les petites voix haut perchées de Miracle et d'Alfeah.

"Papa...", commence Miracle en me secouant doucement afin que je me réveille.

"Si tu ne te lèves pas dans cinq secondes, on te sautera dessus!", ajoute Alfeah, diabolique.

Elles comptent toutes les deux jusqu'à cinq mais - bête comme je suis - je ne bouge pas, pensant qu'elles ne sauteront pas vraiment sur moi. Oh, j'ai tort, car quelques instants plus tard, je les entends toutes les deux couiner, puis je les sens s'écraser sur moi de tout leur poids.

"Oh, mon dieu! Les filles!", sifflais-je en les ôtant de moi avant de caresser mon pauvre ventre. "Vous avez vraiment fait mal à papa!", grognais-je en jetant ma tête contre mon oreiller.