Chapitre 6: "J'ai Genre... Super Peur Des Aiguilles"

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J'ouvre les yeux d'un coup lorsque j'entends mon réveil sonner. Je ne le règle que si je vais au travail, alors quand je l'entends, je ronchonne. Mes habitudes ne changent pas aujourd'hui alors que je me glisse hors du lit à - comme dirait Alfeah - trop tôt moins le quart, et je commence à me préparer.

Après m'être lavé les dents, coiffé et lavé, je descends pour me faire à manger pour ce midi. Je laisse les filles dormir un peu afin qu'elles ne soient pas trop fatiguées pour leur premier jour d'école, alors je vais faire attention à ne pas faire trop de bruit en bas.

Une fois arrivé en bas des escaliers, j'ouvre la porte du salon et entends un bruit faible. On dirait que c'est la télévision - mais il n'est que 6 heures!

Je jette un coup d'œil dans le salon et vois Miracle assise sur le canapé en train de fixer l'écran, des larmes aux yeux. Tout parent normal demanderait ce que fait son enfant en bas à 6 heures du matin. Pas moi; je me précipite vers elle et lui demande ce qui ne va pas.

Elle montre l'écran du doigt, ce qui attire toute mon attention. Lorsque je vois ce qui s'y trouve, je comprends instantanément pourquoi elle est triste.

... Elle regarde la vidéo de sa maman, juste avant qu'elle meure.

"Oh, chérie..." Je la prends dans mes bras et la serre fort contre moi. "Pourquoi est-ce que tu regardes ça si tôt?" J'embrasse tendrement son front pour la consoler.

"Je voulais de l'eau, alors je suis descendue, et j'ai-j'ai vu la cassette sur la table basse. Je voulais voir ce qu'il y avait dessus.", explique-t-elle d'une voix tremblante car elle pleure. "Et il y a maman dessus."

Compatissant, je la rapproche encore plus de moi. "J'aurais aimé que tu puisses mieux connaître ta maman, chérie, vraiment. Mais elle est très fière de toi, tu sais. Elle t'observe et elle se dit qu'elle est fière de toi."

"Mais je veux qu'elle revienne.", sanglote-t-elle en posant sa tête contre mon torse alors qu'elle pleure davantage. "Je veux voir ma maman!"

Ça me brise le cœur; ça doit être affreux de ne pas pouvoir voir la personne qui vous a donné la vie. Elle n'avait qu'un an lorsque Becky est morte; elle ne l'a jamais vraiment bien connue. Ça aussi, ça doit être terrible.

"Miracle, Miracle, shh... Shh..." Je la berce doucement, comme si elle était à nouveau le petit bébé que j'avais dans les bras il y a huit ans. "Écoute, est-ce que tu te souviens de l'histoire du petit poisson que je vous ai raconté hier soir? Le petit poisson qui avait soif?"

Elle renifle en hochant la tête. "L'eau est partout et Dieu aussi."

"Exactement. Et c'est pareille avec maman. Tu veux qu'elle soit là, et c'est un problème, comme le petit poisson qui avait un problème car il avait soif. Mais quand tu y penses, maman est partout, parce que c'est un ange. Ça veut dire qu'elle est comme l'eau du poisson, et Dieu. Tu vois ce que je veux dire?" Je lui souris, penaud.

Elle fronce les sourcils. "Ouais papa... Alors il y a trois choses. L'eau, Dieu et maman. Ils sont tous partout." Son humeur a l'air de s'améliorer, alors je vais essayer de la rendre à nouveau heureuse.

"Exactement. Pas besoin de te dire que maman te manque puisqu'elle est partout. C'est juste que tu ne peux pas la voir ou l'entendre. Mais elle est là avec nous tous. En fait, il se pourrait même qu'elle soit dans la pièce avec nous, mais on ne le saura jamais, car on ne peut ni la voir ni l'entendre.", expliquais-je.

Elle prend un moment pour réfléchir à cette nouvelle information. "Alors maman est là en ce moment?", demande-t-elle en se blottissant contre mon torse.

La Température Monte (Suite de Tu Me Donnes La Fièvre) || Michael JacksonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant