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OLIVIER GIROUD,
Londres,27 Mars 2016.

«On rentre pas dans la vie des gens comme ça.Et on ressort pas comme tu l'as fait;sans un mot,sans rien dire,juste en laissant un silence.»

Onze jours.Onze jours que nous ne nous adressons plus du tout la parole.Onze jours que nous nous évitons constamment.Onze jours que nous ne nous disons plus bonjour.Onze jours que c'est comme si les quelques efforts que nous avions fait à son arrivée étaient totalement effacés.
J'ai voulu lui envoyer un message avec son numéro que j'ai toujours gardé mais j'ai réfléchi un peu sur le fait qu'après sept ans,normalement,on change de numéro.

Je suis dans le vestiaire,seul,car je suis -encore- arrivé en retard ce matin,comme les onze derniers matins.Le coach va encore me faire une réflexion mais je m'en bat les couilles,comme les onze autres réflexions de ces derniers jours.C'est tellement nul la réaction que j'ai,quand elle est arrivée je m'en "foutais" pas mal qu'on se parlait pas durant toute une journée,elle me disait au moins bonjour et me parlait quelques fois et là depuis l'anniversaire de Théo c'est comme si je m'étais rendu compte qu'elle était revenue et que je n'avais plus le droit de la laisser partir.

La porte du vestiaire s'ouvre brusquement sur Laurent,qui est déjà en tenu alors que moi je fais seulement les lacets de mes crampons.

Olivier putain,traces ta route ! Wenger est entrain de péter un plomb! M'averti Laurent en claquant des mains.

—Oups? Répondis-je simplement.

Laurent souffla et il sortit,je fini ma boucle et sors.Lau attendait,appuyé sur le mûr,nous partons vers le terrain.Mes coéquipiers étaient déjà sur le terrain et je me rendis compte que j'avais totalement oublié mon masque pour protéger mon nez.Il n'est pas encore tout à fait soigné et je n'ai pas le droit de jouer sans,normalement.

Je rentre sur le terrain avec Laurent et je me rends sur un des ateliers sans prendre la peine de demander au coach où aller.

—Giroud ! Tu sors du terrain! Cria alors mon coach.

C'est une blague ou pas? Je me dirige vers lui en trottinant,et la voix de Wenger me stoppa à quelques mètres de lui.

—Où est ton fichu masque? Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans les mots "ponctuel" et "masque"? Hurla t-il.

—Mais j'ai plus mal au nez ! Me défend dis-je.Faux.

—Je m'en contre fiche,bouge toi direction l'infirmerie pour ton masque,hurla Wenger,encore une fois.

Je souffle,comme depuis quelques jours.Je prends la route vers l'infirmerie et j'entends Wenger hurler à Ramos de m'accompagner car je serais capable de me perdre,génial j'adore.


—Giroud attend moi,dit-elle à quelques mètres de moi,je m'arrête brusquement et me retourne à toute vitesse.

—Qu'est-ce que tu veux? Demandais-je froidement,si méchamment qu'elle sursauta.

—Je ne vais pas te suivre comme un petit chien,derrière toi,jusqu'à l'infirmerie,alors attend moi.

—Dit moi Gabrielle,t'as récupérée ta langue aujourd'hui? Demandais-je en haussant les sourcils.

Seven Years Later [OG]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant