Chapitre 3

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Chapitre 3

Je suis tellement  dans mes pensées que je n'ai pas entendu la porte s'ouvrir

- Mon fils tu es là? Me demande mon père les yeux grandement ouverts

- Oui papa

- Huum et.....

- Quoi?

- Tu es là depuis quand?

- Depuis presque 30minutes

- 30minutes?

- Oui papa

- Ok, en se grattant la nuque

- Je vais dormir papa

- Rakhmane!

- Oui !

- Non rien. En faîte si.

- Je t'écoute

- Tu n'as rien à me dire c'est sûr?

- Non papa pourquoi?

- Rien mon fils je suis fier de toi ne l'oublie jamais

- Je sais papa. Va dormir maintenant, je suis rentré indemne

Sa réaction n'a fait que renforcer mes doutes. Ils me cachent quelque chose c'est clair. Est ce qu'il ne serait pas mon père? Est ce que j'ai été adopté? Et si maman n'était pas celle qui m'a mis au monde?

Je pars au lit les idées embrouillées. Je me surprends entrain de dormir quand le muezzin appelle à la prière. L'aurore est vraiment glaciale sans ma femme à mes côtés. Chaque matin je la reveillais pour qu'elle prie avec moi. Parfois elle se levait à cœur-joie mais dés fois c'était un véritable parcours du combattant pour la sortir du lit. Je finis par abdiquer plusieurs fois pour prier seul.

Aujourd'hui qu'elle n'est pas là, j'ai une grande envie de faire ce parcours du combattant pour la réveiller mais hélas. Après la prière, je prends mon téléphone pour l'appeler. J'ai commencé à composer son numéro quand le nom que je lui donne dans mon répertoire est apparu "Ma vie". Je repose le téléphone sur la taie de lit. Le courage me manque farouchement. Après tout,  elle m'a montré un côté monstrueux d'elle mais au fond de moi je rêve qu'elle m'appelle pour s'excuser et pour me dire qu'elle veut revenir. Dieu sait que je l'aurais accueillie à bras ouverts. D'un côté aussi je la comprends; c'est dur de vivre avec un homme au bord de l'impuissance mais je ne l'ai jamais forcé à rester et elle me jurait de ne jamais me quitter. J'aurais aimé qu'elle soit franche avec moi au lieu de me faire passer pour un violeur devant ma famille et pire raconter ma maladie à ma mère. J'espère seulement qu'elle ne l'a pas dit à sa mère et ou à Lamine.
L'envie de savoir si je lui manque ou pas devient plus intense au fur et à mesure que les minutes passent. Je mets mon orgueil de côté et lance l'appel

Une sonnerie, deux, trois, quatre cinq....... Je suis suis le point de raccrocher

- Allô! Sèchement

- Astou! C'est moi

- Je sais!  Tu veux quoi?

- Te parler

- Je t'écoute

- Rentre Stp. Tu sais que je me soigne actuellement  et j'ai grand espoir que ça marche

- Huum

- Oui et pour le boulot Moussa mon ami m'a demandé de passer chez lui dans la matinée . Je voulais te faire la surprise mais....

- Heh Rakhmane Sow c'est bon. Trouve toi un boulot je m'en fous, soigne toi, rien à faire. J'ai besoin d'un homme pas d'un petit garçon et c'est ce que tu es

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