1. La Nouvelle

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7 février 2017, 8h22

Je m'appelle Karla Camila Cabello Estrabao mais la majorité des gens m'appellent Camila, principalement parce que je n'aime pas mon premier prénom. J'étais appuyée contre les casiers dans le couloir du lycée à parler avec mes meilleures amies. Nous commérions au sujet de la nouvelle qui devait arriver aujourd'hui. Oui parce que c'était bien "une" !

Je me rappelais encore le temps qu'il nous avait fallu pour convaincre le directeur d'au moins nous dire si c'était un "il" ou une "elle". J'explosais de rire à une des blagues stupides de Dinah lorsque des lèvres que je ne connaissais que trop vinrent s'écraser sur les miennes : celles de Shawn.

L'été, 2 jours avant la rentrée des classes, Shawn avait toqué à ma porte. Il m'avait demandée que l'on parle en privé ce que j'avais accepté, le faisant monter dans ma chambre. Nous nous étions assis sur mon lit et il avait pris un ton solennel. D'un très long monologue il m'avait avoué son amour. Je me rappelle l'avoir embrassé un sourire aux lèvres.

J'allais m'asseoir au fond de ma classe d'anglais après avoir entendu la sonnerie résonner dans tout l'établissement. J'observais d'un air pensif la place vide à ma droite. Je me souvenais avoir été malade comme pas deux le jour de la rentrée : raison de ma solitude en cours d'anglais...

Pendant que la professeur criait pour la énième fois sur une élève qui ne comprenait rien quelqu'un frappa à la porte. Je sautai sur ma chaise comme une puce. J'étais sûre que c'était la nouvelle. La professeur n'entendit rien et le directeur s'autorisa lui-même à entrer. Un raclement de gorge de sa part fit sortir la professeur de son occupation.

- Bonjour Monsieur, lui dit-elle d'une voix qui montrait tout son respect pour le vieil homme

- Bonjour Miss.Scriming, répondit-il puis il toussa avant de continuer, Comme le savent certains d'entre vous... commença-t-il en nous regardant les filles et moi, Il y a une nouvelle dans cette classe. Elle vient d'Australie et arrive en Californie avec sa famille pour le reste de l'année. termina-t-il

Je le vis se retourner tendant son bras, intimant à la fille d'entrer. Arrêt cardiaque. Heure de la mort : 8h58. Mes yeux faillirent sortir de leurs orbites lorsqu'ils se posèrent sur la plus belle femme qu'il m'ait jamais été permis de voir. Nos regards se croisèrent, et je vous le jure, je crus voir les portes du paradis.

Je n'arrivais plus à détourner mon regard de cette femme aux courbes plus qu'alléchantes. Je sentis mon rythme cardiaque monter en flèche une fois de plus lorsqu'elle commença à se diriger vers moi. Elle s'asseya à ma droite en prenant le temps d'éfleurer le dos de ma chaise. Elle posa lentement son sac.

Elle sortit ses affaires sans un regard vers moi. Une fois son occupation terminée elle s'approcha dangereusement de moi puis tourna légèrement son visage. Je sentais son souffle sur mon cou. Ses lèvres étaient à quelques millimètres de mon oreille et une chair de poule me traversa quand elle commença à parler.

- J'espère que ce que tu as vu t'a plu... articula-t-elle doucement puis se replaça dans sa position d'origine

Mon visage avait pris la même couleur que mon t-shirt qui était rouge tapant. Elle me jeta un regard moqueur. J'avais la tête basse et je jouais avec mes doigts sous la table. Je n'arrivais plus à mon concentrer depuis qu'elle était entrée dans la pièce. Mais bordel qu'est-ce qu'il se passait ?! Pourquoi est-ce que je me sentais aussi bizarre...?

Je me rendis compte que j'avais passé toute l'heure à réfléchir lorsque la sonnerie retentit. La femme, car on ne pouvait plus la considérer comme une petite fille, se leva sans un regard vers moi. Ma curiosité était piquée à vif.

Une extra-terrestreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant