Chapitre 25

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Je n'avais pas quitté ma chambre depuis une bonne semaine, je n'avais pas vu le jour depuis une semaine déjà. J'avais fermé mes volets et j'étais restée dans le noir. Hilary était bien venue ouvrir la fenêtre pour aéré, car soit disant, cela puait énormément dans ma chambre, alors que je prenais quand même des douches. Une fois tous les jours, au lieu de deux fois. Ou peut-être que je n'en avais pas prise une pendant deux jours. Je n'avais pas la tête à ceci. Ce qui me tracassait le plus, c'était la perte de Lauren. Elle était partie et je n'avais plus rien. Je me morfondais sur mon sort. Je me demandais encore pourquoi elle était partie. Pourquoi elle ne m'en avait pas parler. Pourquoi elle n'avait pas attendu les vacances, pour que je puisse partir avec elle en France et rencontrer sa famille. Pourquoi voulait-elle le faire seule alors que je mettais tout ce que j'avais pour elle. Elle venait de me blesser. Et bien que j'avais pleuré sa perte toute la semaine, il me restait tellement encore à la pleurer. Je n'en finirais jamais avec.

Je n'avais pas daigné ouvrir sa lettre. Je l'avais longuement prise en main, sans faire un geste pour voir le contenu de celle-ci. J'avais peur que cela me brise encore plus. De comprendre son départ. Je le souhaitais. Je souhaitais comprendre pourquoi elle était partie, mais j'en avais une peur bleue. Pour moi, elle allait revenir d'une minute à l'autre. Je le voulais tellement. Et en lisant cette lettre, j'avais peur de me prendre la réalité en pleine face. C'était ce qui allait se passer. Mais je savais que j'allais devoir l'ouvrir, comprendre, et me faire à l'idée qu'elle était vraiment partie, et peut-être, définitivement. Peut-être qu'elle ne disait pas vouloir revenir dans sa lettre, qu'elle n'avait plus l'envie d'être avec moi. Et je l'aurai perdue à tout jamais. J'en faisais tout une histoire, j'en étais consciente, mais elle m'avait brisé le cœur. Je me sentais violée. Elle m'avait pris tout ce que j'avais de plus chère à donner et elle était partie comme une voleuse. Elle m'avait laissé comme une moins que rien.

Les filles étaient venues, tous les jours. Hilary me le faisait savoir, mais je ne souhaitais en recevoir aucune et surtout moins Normani. Tout était de sa faute. C'était à cause d'elle qu'elle était partie. Elles avaient toutes deux chercher ses parents et Normani l'avait laissé partir. Elle ne m'en avait pas avertie un seul instant de tout ce qu'elles complotaient ensemble. Je savais que j'aurai du me méfier de la noiraude, mais elle était ma meilleure amie, comment avait-elle pu me faire cela ? J'avais une entière confiance en elle. Elle avait bien essayé de me joindre sur mon téléphone, énormément de fois avant qu'il ne tombe en panne de batterie. Je ne l'avais pas rechargé depuis. Il ne mettait d'aucune utilité. Lauren n'allait pas me contacter, elle se fichait complètement de moi. Je n'étais plus rien pour elle.

Hilary m'avait prévenue que Poppy l'avait contacté, elle s'inquiétait pour Lauren, de ne pas la voir venir depuis deux jours. Elle n'avait pas réussi à me joindre alors elle avait contacté la deuxième personne qui était susceptible de répondre si Lauren avait un problème. Hilary lui avait fait savoir qu'elle était partie en France, sur un coup de tête et que pour ma part j'étais mal. La blonde m'avait raconté toute leur conversation. Poppy lui avait fait savoir que si j'avais besoin de parler, qu'elle était présente pour moi si besoin. Je n'avais rien dit à ceci. Je ne parlais même plus avec Hilary. Elle entrait dans ma chambre étant donné qu'elle s'inquiétait énormément, mais je ne décrochais pas un mot. Cela faisait bien une semaine que je n'avais pas parlé à qui que ce soit. Même à Sofia.

Sofia venait dans ma chambre quand elle rentrait des cours, elle cherchait à me parler, à ce que je lui réponde, mais rien. Elle venait chaque fois dans mon lit pour me prendre dans ses bras, et comme si c'était devenu un rituel, je me mettais à pleurer dans ses bras. Elle ne disait rien, elle n'avait pas encore les mots pour me consoler, mais le simple fait qu'elle soit là et qu'elle me prenne dans ses bras me faisait du bien. Lauren avait été comme une meilleure amie pour Sofia, elle m'en avait fait part le jour où Hilary lui avait fait comprendre que la brune nous avait quitté. Alors elle venait me prendre dans ses bras en rentrant des cours, puis elle allait faire ses devoirs, dîner et prendre sa douche avant de venir me rejoindre pour dormir avec moi. Elle me disait chaque soir qu'elle m'aimait, mais je n'arrivais pas à lui dire en retour, car Lauren était partie avec le mien. Elle m'avait tout pris.

Wretched Jauregui Où les histoires vivent. Découvrez maintenant