La pluie se mis à tomber d'un coup.
Une averse.
Pile le jour où elle rate le bus.
Un peu de malchance.
Qu'elle avait de la chance !
Un sourire se dessina sur son visage angélique.
Elle plaça sa main en dehors de l'abri, face à la pluie battante.
Elle ne pue s'en empêcher.
Elle sortir de l'abri. Un rire non contrôler aux lèvres.
Elle se mis à tournoyer comme une enfant. Sa robe fut trempée en deux temps trois mouvements.
Il n'y avait personne aux alentours d'après ce qu'elle savait.
Personne. Juste elle. Et la pluie.Elle se reprit, il ne fallait pas qu'elle tombe malade non plus !
Elle retourna à l'abri, s'assit, et se blottit contre son sac.
Elle prétextera avoir courue sous la tempête à l'affût du bus.
Ah, mais pour ça fallait-il encore mouiller son sac.
Sans hésiter elle le glissa en dehors de l'abri. Quelques secondes suffirent pour qu'il soit enlacé par ces cordes.Sophia commença à trembler sans s'en rendre compte.
Elle écoutait la pluie.
C'était beau.
Ces larmes qui tombaient, une par une et pourtant à l'unisson.
Elles tombaient, insoucieuses.
Insoucieuses de cette adolescente euphorique.
Insoucieuses des voitures qui passaient.
Insoucieuses du monde qui les entouraient.
Elle tombaient tout simplement.
Une chute obtempérée.Sophia se frottait maintenant les bras.
Qu'allaient penser les gens du bus en la voyant ?
Bon, après tout ce n'est pas elle qui fait la pluie et le beau temps !Le bus arrive enfin.
Elle monte un peu gênée.
Elle ne valide pas, espérant se faire prendre par des contrôleurs.
La malchance attire peut être la malchance...
Elle se réprimande mentalement. Cette tentative ne pourras que tenir préjudice à ses parents.
Elle continue d'avancer malgré tout.
S'asseyant sur un siège isolé.Ronald monte à son tour dans le bus.
Hein ? Il était là lui aussi.
Mince peut être qu'il a vue le spectacle cinglé de cette pauvre fille.
Celle-ci se ronge l'âme en voyant son ami avancer vers elle._Sophia, dit-il en s'asseyant en face d'elle ? Tu fais quoi toute trempée !
Il ne semble pas l'avoir vue.
_Ne rit pas ! C'est la pluie... Ben quoi ! Si c'est pour te moquer de moi va-t-en.
_Il n'y a pas vraiment d'autre place...
_Ho.
_D'ailleurs c'est pas l'anniversaire de ta sœur demain ? Un mauvais moment pour tomber malade, tu ne trouves pas ?
_Tous les moments sont mauvais pour tomber malade !
_Tu marques un point... Attend j'crois que j'ai une veste de sport dans mon sac.
_Beurk ! J'ai pas envie d'avoir ta transpiration sur moi, merci.
_Pfff, je ne l'ai pas mise, il faisait trop chaud !
Elle attrape la veste qu'il lui tend d'un air faussement dédaigneux.
_...Merci
_De rien, un grand sourire montrant toutes ses dents se dessine alors, bon...je l'ai peut être mis une fois...
_Quoi !? T'es pas possible Ronald ! Sale menteur !
_Ho c'est bon ! Fait pas ta pourrie gâtée !
Ronald se lève quelques minutes après.
Il descend à son arrêt sans reprendre sa veste.C'est enfin au tour de Sophia de sortir de ce foutue bus.
Ses sandales claquant sur l'asphalte refroidie par les flaques, l'adolescente avance rapidement vers son foyer.
Maintenant que la pluie avait cessé sa chute, les effets secondaires de cette petite folie se faisaient ressentir.
En effet Sophia était trempée de la tête au pieds, et maintenant sa robe lui collait à la peau, ses cheveux étaient lourds et puant, sans compté ses sandales complètement fichues.La joie qu'elle avait ressentie s'était complètement évaporée. Suivant ses gouttes retournant déjà vers le ciel. Le soleil tapait fort, provoquant une migraine chez Sophia. Un froid-chaud, cela ne présageait rien de bon.
Un éternument provoqua quelques nouveaux coups de marteau sur le malheureux crâne de la jeune fille.
Elle enfuit la moitié de son visage dans la large veste du garçon.
Elle n'était décidément plus heureuse du tout !
Pourtant, le souvenir de cette éphémère euphorie ne cessait de lui revenir en tête.
Une petite maladie achèverait peut être son repentir.
N'importe quoi, ce n'est pas un rhume qui lui fera oublier sa chance.Quand elle arriva enfin chez elle, Sophia essora sa robe et retira ses sandales pour être sure de ne pas mouillé l'entrée.
Ses pieds endoloris sentirent le macadam frais jusqu'à en frissonner.
Sans dire bonjour la jeune fille monta discrètement dans sa chambre.
Elle retira cette robe humide pour l'échanger contre un bon vieux pyjama.
Se penchant au dessus de la douche elle nettoyat rapidement ses cheveux pour expier ces odeurs.
Puis elle descendit enfin saluer sa mère.
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Calcédoine
Novela JuvenilDouce calcédoine, tu es bien l'une de mes pierres favorites ! J'adore ton bleuté pastel, ton jaune opalin et tes nuances concentrique... sans compter tes influences positives pour une âme comme la mienne. Deux soeurs. Deux histoires...