~Chapitre 17~

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Je me précipite hors de la clairière, je suis épuisée mais je finis par courir, me dépenser maintenant me videra d'émotions au moins quelques minutes. Je poursuis ma course jusque chez moi, ne pensant à rien sauf courir, courir, courir toujours plus. Une fois chez moi, j'évite à tout prix ma mère, elle ne m'a rien fait mais je ne supporterai aucunes présences... Je m'enferme dans la chambre, et m'allonge sur le lit épuisée. Je souffle bruyamment et observe le plafond sombre, et finit par moi aussi sombrer dans la peine.

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Je marche tête baissée m'enfonçant toujours plus dans la forêt, je pense sans cesse à elle, ses yeux larmoyant, son visage dépité, sa putain de douleur qui me transperce à mon tour... Ma poitrine se sert, j'ai l'impression que l'on tire un morceau de moi à force d'être loin d'elle. Pourquoi je n'arrive pas à accepter ce lien ? Qu'est-ce qui m'en empêche à la fin !?

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Il est déjà 17h, je n'avais pas vus cette journée de malheur passer. Je tente de dormir mais je ne cesse de pleurer involontairement, à croire que la peine me contrôle. Soudain, j'entends que l'on toque à ma porte de chambre, elle s'ouvre sur ma mère penchée pour vérifier ma présence. Oui maman, je suis bien rentrée mais non maman je n'ai pas envie de parler.

"C'est inutile de monter en flèche en claquant la porte si tu veux te faire discrète ma fille, dit ma très chère maman en pensant me faire rire, bien sûr elle a vite comprit que quelque chose n'allait pas puisqu'elle fronce les sourcils, ferme la porte et s'approche de mon lit. Qu'est-ce qu'il se passe Kayla ?

- Maman, j'ai vraiment pas envie de parler, soupirai-je en essayant de ne pas faire trembler ma voix.

- Est-ce grave ? Ou simplement des broutilles ? Et réponds moi sincèrement Kayla, je ne veux pas que tu me cache des choses hein..."

Je secoue ma tête négativement, de toute façon elle se fera plus de soucis qu'autre chose si je lui raconte tout. Elle embrasse mon front puis quitte la chambre. Je soupire et balance la grosse couette sur ma tête et laisse dévaler les larmes contre mon gré.

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Je suis au domicile de Sam, toujours sous ma force animal. Je traverse le pont, et entre dans la maison maintenant sous ma force humaine. Je grimpe les escaliers quatre à quatre et fonce vers la chambre que je partage avec Jacob. Je ferme la porte à double tour, enfile de nouveaux vêtements et m'étale dans mon lit... Je songe une fois encore, une énième fois comme toujours. Je pèse le pour, le contre, tente de me faire un raison pour enfin accepter ce putain de lien qui me hante depuis trop longtemps. Mais malheureusement je trouve toujours une raison pour y refuser... Je sais que je devrais la protéger, mais comment la protéger quand un rien m'excède et mets en danger mon entourage ? Je serais capable de lui faire du mal inconsciemment dans ces moments... Tout me pousse à croire qu'elle sera malheureuse avec moi mais tout me pousse à aller avec. Je deviens fou, je suis tiraillé par deux moi, celui qui l'aime plus que tout par ce lien et celui qui n'est en aucun cas capable de s'engager sur ce terrain inconnu.

Je suis pris de rage, je bondis et frappe dans le mur qui me narguait depuis un moment, j'écrase mon poing une fois de plus, mais je ne peux m'arrêter ! C'est plus fort que moi ! Ce n'est que lorsque j'entends des petits morceaux tomber et le mur prendre la couleur du sang que je me rends compte que je suis allé trop loin, une fois encore...

Deux Mondes, Deux Vies.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant