"J'ai reconnu le bruit du bonheur qu'il a fait en partant"
De ses ailes elliptiques, de ses pas grisonnants, il s'est enfuit vers cette étendue brumeuse, au delà du flot, du flou, du flux, du fleuve, de la foudre. Les étoiles ferment leurs paupières alors que ce doux désert glissent sur ses plaintes glacées. La mer de sable est leur alliée, et voilà qu'elle plonge dans l'opacité.
La nature semble coordonnée à ce tournant mécanique qui immerge la planète bleue en cette nuit tragique.
Un abîme : une goutte d'eau, la rosée, des pleurs et des rires salés.
Et avant cela, il y avait la douce mélancolie qui sifflait aux reflux des vagues, glissant sur la surface salée pour rappeler l'amère parfum des larmes. Le chagrin cristal de sa peau dorée, le regard empreint de souffrances que seule l'horizon parait deviner.
Une ligne invisible qui découpe la limite troublée, qui dessine le passage de l'innocence d'un ciel, à l'hostilité des ondes marines.
Et entre ces deux univers, il n'y a que le pli de son front pâle, suspendu à ses lèvres sucrées et ses pommettes charnues.
Chaque souvenir creuse sa peau brunie comme un coquillage qui sculpterait un sable aqueux. Une réminiscence du passé, des fragments de vie envolés : le puzzle efface les pièces cisaillées d'une existence vaporeuse et négligée.
La mélancolie signe le miroir de son âme déchirée, l'asthénie griffonne sa chair alors que la nostalgie est la tâche de sa joue mutilée.
Las est le temps, las est son heure : et le ciel, comme elle aujourd'hui, pleure le bonheur d'antan.
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Un parchemin épineux
Non-FictionJe prends ma plume pour écrire des textes qui volent mon inspiration désuète.