"Elle semblait heureuse mais je savais qu'au fond elle ne l'était pas"
Et ses larmes qui poudraient son cœur embrasaient son malheur.
Et les perles qui s'épanchaient, telles la liqueur d'une rancœur.
Et le pli cendré de sa joue pâle, s'effaçait à l'ombre des ondes froissées.
Et ses lèvres muettes, son sourire feutré, masquent le voile d'un cœur écorché. Raviver une ardeur terne, ranimer une âme inerte.
Le plumage de la pluie pleurait, et le temps, taciturne, troublait un tissage décousu.
Le triolet d'une cadence qui rythmait une existence sinueuse et troublée.
Les notes résonnaient en un écho figé et indolore, pour un invisible et illusoire accord.
Ce soir, la lune gibbeuse glisse sur la plaine, se conflue, songeuse, à la pensine qui miroite à ses yeux, incertaine.
L'horizon céleste insuffle son éther à cet être décharné, et ses boucles blondes semblent attiser les astres luminescents et dorés. Sa chevelure ambrée est la complice de la voie lactée comme l'univers qui étofferait les accointances terriennes ciselées. L'espace espère une espérance, les êtres étreignent leur égotisme en un rire salé, vibrant entre les cavités.
Ainsi, sa poitrine respire la mélodie du temps. Un souffle, une risée, un tourbillon, et la tornade reprend. Inspirer ou pleurer, expirer ou gémir, sourire ou mourir. Si ses yeux sont météore, son squelette se lèse encore. Les cratères du flambeau silencieux touchent tacitement les tâches teintées de son corps verrouillé. Les courbes lunaires et les cernes gris, la clarté et la blancheur de sa chair de lait.
Alliée de la lunaison, elle en perd la raison alors que ses facettes se morcèlent en d'atones paillettes.
Et la lanterne blafarde qui colore son âme charbonnée, file et défile ses écueils, de son doux sommeil au soleil vermeil qui rayonne.
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Un parchemin épineux
Non-FictionJe prends ma plume pour écrire des textes qui volent mon inspiration désuète.