Chapitre 2: Park Jimin

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Ne me sentant pas à ma place dans cette salle de classe, je me mords la lèvre inférieure, comme je l'ai toujours fait lorsque je me sentais mal à l'aise. Moi, Park Jimin, je ne pensais pas remettre les pieds dans une école et j'avais oublié à quel point c'était une épreuve. Je n'aime pas être entouré de trop de personnes parce que je dois sans cesse retenir des envies que j'aurai préféré ne jamais avoir. Des envies qui me sont venues d'une étrange manière. Au début, c'était simplement de la curiosité, comme lorsqu'on fume pour la première fois. On est curieux de savoir pourquoi nos amis aiment à ce point fumer. On aimerait savoir ce qui leur plaît là-dedans, alors on essaye pour assouvir ce besoin de comprendre. On y goûte alors pour la première fois, on trouve ça étrange, on tousse un peu, on trouve ça désagréable et on ne comprend pas nos amis. Cette fumée qui nous brûle la gorge, qui crée des larmes aux coins de nos yeux... Qu'y a-t-il d'agréable là-dedans? Puis, on fume une seconde fois, juste pour réessayer. On trouve ça moins désagréable que la première fois, on en vient même à apprécier. Puis on recommence, et on fini par en devenir dépendant sans le vouloir. Ça a été la même chose pour moi lorsque j'ai goûté à la luxure. Je ne pensais pas finir comme je suis, je me disais que c'était même quelque chose de naturel, que ça n'allait pas être la dernière fois, qu'il n'y avait rien de dangereux là-dedans. Au contraire, le contact avec la personne qu'on aime, ne faire qu'un avec elle, c'est quelque chose de formidable! Seulement, moi j'avais essayé, comme ça, sans avoir de sentiments pour la personne avec qui j'ai fais ça. Et pour ne rien vous cacher.... J'ai honte de moi-même.

J'ai commencé à trouver le corps humain attirant, attrayant même. Ça m'avait plu. Forcément j'ai envie de dire. Si on ne ressentait aucun plaisir à faire l'amour avec quelqu'un, pourquoi est-ce qu'on le ferait? C'est quelque chose de naturel. Au début, je ne le faisais qu'avec des femmes, parce que c'est ce que la société appelle la normalité, alors on s'y fait, on se dit que ça ne se fait que de cette manière, entre un homme et une femme seulement. Mais après, j'ai su que j'avais été naïf à ce sujet. Pourquoi deux hommes ou deux femmes ne pourraient pas? J'ai donc essayé avec un homme et ça ne m'avait pas déplu. Je pense donc que je peux me qualifier de bisexuel?

Seulement, tout ça est devenu plus fréquents... Que ce soit des hommes ou des femmes, après y avoir goûté, j'en ai voulu plus, toujours plus, au point d'en blesser des gens pour mon seul plaisir, pour mes seules pulsions... Toutes ces personnes qui m'aimaient et qui ont sûrement espéré quelque chose avec moi après ça. A quel point ont-elles été blessées?


Je me déteste vraiment, c'est un fait. Je me trouve horrible. Mais qu'est-ce que je pouvais faire contre ça? J'ai toujours eu besoin d'avoir quelqu'un à mes côtés. La chaleur et la douceur d'un corps... Une présence rassurante, de l'affection. Je voulais juste de l'affection, mais pas de la même manière que les autres. J'avais besoin de baisers, de caresses et bien plus après, pas seulement un petit câlin. Non, moi j'ai tendance à vouloir me sentir protégé et dès qu'il y a quelqu'un avec moi, je me sens mieux... Alors forcément, je n'arrive plus à m'en passer. Dès que je vais mal, que j'ai un problème, dès que je suis triste, frustré, stressé, en colère, je trouve refuge dans le sexe et maintenant s'en est devenu une «drogue»... Le pire, c'est qu'après être passé à l'acte, je m'en suis toujours voulu pour la personne à qui j'ai fait subir ça, qu'elle fut consentante ou non, je m'en suis toujours voulu. Mais c'est le fait de le faire sans sentiment pour la personne que je trouve ça horrible... Ce n'est pas de l'amour ça.


J'use de mes charmes sans m'en rendre compte et tous se laissent avoir par mon sourire, mes yeux, ma bouille d'ange, mes petites joues rebondies enfantines, mon sourire charmeur, mes petites mains et mon corps. J'essaye d'arrêter tout ça, de me contrôler, mais c'est devenu un besoin. Extérioriser en m'abandonnant au plaisir. J'ai essayé de juste me donner du plaisir seul, mais c'est loin d'avoir le même effet qu'avec une vraie personne. C'est limite après je suis encore plus frustré... Tout ça parce que j'ai besoin de quelqu'un, d'une présence, parce que la solitude me ronge.

Les 7 Péchés Capitaux [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant