Les 7 Péchés Capitaux [Tome 1]

Chapitre 6: Kim Taehyung

Au moment où je vous parle, il fait nuit et je suis blottis sous mes couvertures alors qu'il est aux alentours d'une heure du matin, et pourtant, j'ai les yeux grands ouverts. Je ne vois rien puisque la pièce est plongée dans le noir, mais je ne peux m'empêcher de regarder un point fixe face à moi, écoutant avec le cœur battant la respiration posée d'un de mes colocataires. Cela doit faire au moins deux heures que j'attends d'être sûr que mes deux colocataires, Kim Seokjin et Jeon Jungkook soient endormis. Je me force à rester éveiller et à résister contre la fatigue qui m'alourdis les paupières.

Je change de position le plus doucement possible pour me redresser. Je regarde les deux lits, chacun de part et d'autre du mien. A gauche de mon lit se trouve Seokjin qui dort à poing fermés, sur le dos, qui a l'air paisible. Malgré l'obscurité, puisqu'il est celui qui est le plus proche de la fenêtre, je peux discerner son visage éclairer par la lune qui filtre à travers les rideaux. Son visage est détendu, la bouche à peine entrouverte, une main posée sur son ventre par dessus la couverture. Je parie qu'il dort un sommeil sans rêve.

Je tourne la tête à l'opposé, là où se trouve le lit de Jungkook, à droite du mien. Il dort sur le côté, mais il n'a pas un air aussi paisible que Seokjin. Lui a les sourcils froncés, le visage dur, les lèvres légèrement pincées. Il serre dans son poing le drap à présent froissé par sa poigne. Je me demande s'il dort toujours de cette manière où s'il fait juste un rêve pas très agréable.

Bon, ils dorment tout les deux, il est temps pour moi de passer à l'action. Je pose mes mains sur mes joues et les tapote pour me donner du courage. Aller Tae Tae ! Respire ! Tu peux le faire !

Faire quoi? Eh bien c'est plutôt compliqué à expliqué, comme ça. Je me sens désolé avec ces deux garçons que je ne connais quasiment pas puisqu'on a pas réellement eu le temps de faire connaissance, alors je suppose que c'est maintenant ou jamais.

Je sais que je commence fort, en sachant que je viens à peine d'arriver ici, mais rien qu'au fait de penser à elle me fait me rappeler que je n'ai pas le choix. Elle est seule par ma faute, elle doit se débrouiller seule. Je ne peux pas la laisser. Je dois partir le plus rapidement d'ici, et si je peux avoir de l'argent en plus, je ferais d'une pierre deux coups! Je dois absolument trouver de l'argent, peu m'importe si je passe par le vol! C'est pour elle que je le fais et si j'arrive à la rendre heureuse, alors tant pis si on me traite de voleur, d'homme malhonnête, parce que son bonheur fait le mien. Si on manque d'argent, alors jamais on ne sera heureux. C'est pour ça que je peux... Non, que je dois le faire. Je dois trouver de l'argent par tous les moyens. Nous n'avons pas le choix.

Je quitte mes couvertures silencieusement, posant un pied nu sur le sol froid. Je me lève et vérifie que tout deux dorment bien en croisant mes bras sur ma poitrine pendant quelques secondes, à cause de la vague de froid provoquée par le fait que je sois sortis de mes couvertures. Je passe en revue la chambre du regard à la recherche des valises des deux garçons que je trouve plutôt facilement. Comme nous sommes arrivés il y a très peu de temps, nous n'avons pas encore terminé de déballer nos affaires. Je décroise mes bras et m'approche à pas de loups de la valise de mon premier colocataire, à savoir Seokjin.

Je m'accroupis et attrape délicatement la fermeture éclaire de la valise et que je commence à ouvrir. Le bruit me fait grimacer, mais je continue à m'activer. Lorsque qu'elle est partiellement libre d'accès, je l'ouvre en deux. Je parcours des yeux les affaires présentes à l'intérieur. Je commence à fouiller, mais je fais en sorte de ne rien mettre en bazar bien que ça ne soit déjà pas très organisé à la base. Je soulève une pile de vêtements. En dessous il n'y a rien à part des magazines et des livres. A côté des vêtements, je ne vois rien sauf des produits de beauté. BEAUCOUP de produits de beauté. Il y a aussi un appareil photo, mais je ne vois rien d'autre.