Jour 2: travail communautaire

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24 février 2017, 8 :00 AM, Garabito de Aguas Zarcas
Départ de l'hôtel vers une communauté

Avant le départ, nous ne savions point quel serait le travail communautaire qu'ils nous demanderaient de faire. Tout ce que nous savions, c'était que nous avions une journée de travail sur les 8 jours hors du pays. C'est une fois sur place qu'Olivier, notre sympathique guide, nous a annoncé que nous irons passer la journée dans une communauté Costa Ricienne (est-ce comme cela que ça s'écrit? comme je ne le trouve pas, on va dire que oui...)

Le matin, après environ une heure de route (il était inscrit que ce n'était qu'une demi-heure, mais le temps à Montréal vs le temps au Costa Rica, ce n'est pas la même chose... Qui comprendra pourra!), nous nous arrêtâmes enfin devant une petite école primaire. L'école comptait environ 400 élèves et 8 enseignants. Les élèves plus jeunes commençaient les journées pour ensuite échanger avec les élèves plus vieux et, dans les alentours de 14h, il ne restait plus âmes qui vivent.

À notre arrivée, les enfants étaient tous énervés de nous voir dans leur école telles des vedettes. Ils nous avaient préparé deux numéros de danse classique du Costa Rica, c'était très mignon. Après quoi, ils sont allés chercher les élèves assis devant pour danser avec eux. Pour les remercier, Nath a pris les rênes du groupe de 46 adolescents et nous a fait chanter « Si tu aimes le soleil » puisque c'était la seule chanson populaire d'ici que tout le monde connaissait (et encore, deux versions différentes se faisaient entendre dans le groupe). Malgré cela, les jeunes avaient l'air d'avoir bien aimé cette petite prestation improvisée à la va-vite. Suite à quoi, Maude, Jade et Véronique, deux autres élèves de secondaire 5 (ouais, il y a Véro l'élève et Véro la prof, j'ai oublié de mentionner ce détail...) on fait une course de poche de patate contre trois enseignantes de l'école. Malgré leur détermination, les représentantes du Québec n'ont pas gagné, mais elles ont tout de même eu du plaisir.

Heureux de nous avoir parmi eux, une foule de séance photo et de semblant d'échange entre les élèves d'ici et de là-bas fit rage dans ce qu'on pourrait appeler le gymnase de l'école. Tout cela fut arrêter par le début des classes, mais ce n'était que pour un court instant.

Une représentante de la communauté vint nous expliquer notre tâche de la journée : désherber le jardin et planter des fleurs sur le bord. Par conséquent, avant de commencer, il nous fallait déplacer des énormes tuiles et tuyaux de béton jusqu'à l'arrière de l'école sous un soleil de plomb et une humidité de presque 90%. Nous étions 4 étudiants par tuiles et 8 étudiants – soit les gars et Anne, une jeune fille de 3e secondaire déterminée – pour transporter les tuyaux sans se blesser. Une fois ceci terminé, nous pûmes commencer. Comme il avait peu de place et que ce n'était pas tout le monde qui pouvait mettre la main à la tâche, nous avons rejoint l'ombre avec nos bouteilles d'eau et c'est à cet instant précis que les enfants sont venus nous rejoindre.
Armer d'un crayon à l'encre et de leur cahier de notes, ils nous demandaient de signer dans ces derniers. Au début, ils furent qu'un ou deux, mais au final, toute l'école s'y est mise. Et puis, ceux qui n'avaient pas cahier ne s'arrêtaient pas pour autant : ils nous donnaient un crayon et nous présentaient leur bras pour qu'on signe sur eux! C'était étrange sur le coup, puisque nous ne sommes pas des vedettes internationales, mais pour eux nous l'étions. Chaque voyageur se prêtait au jeu avec un sourire coller aux lèvres. La plupart n'aimait pas cela au début, mais pas moi. J'étais presque dans mon univers. On aurait dit un Karv l'anti-gala, mais de l'autre côté de la barrière. C'était complètement fou.

Une fois le travail terminé et les signatures données, la représentante nous accueille dans son petit restaurant – du moins, c'est à ça que ça ressemblait - pour diner où je pus manger sans aucun problème. Ils nous servirent des verres remplis d'un liquide beige opaque. Certains ont eu un mouvement de recul sans pour autant s'empêcher d'y gouter. Malgré les apparences peu appétissantes, cette eau à la canne à sucre fut délicieuse! En fait, pas un repas que nous avions eu n'était pas délicieux, sauf peut-être le dernier déjeuner...

Je m'égare! Bon, après le diner, la représentante nous a fait jouer à un jeu style chaise musicale. Tous positionner en cercle, nous devions nous faire passer une pierre et puis, lorsque la musique s'arrête, la personne ayant la pierre devait aller piger un morceau de vêtement dans le sac que la dame tenait au centre du cercle. Cela donnait des agencements assez... particuliers. Il y avait absolument de tout : des pantalons à la tonne, des chandails/camisole, des sous-vêtements, de tout! C'était hilarant de voir les garçons avec des brassières par-dessus leur chandail ou encore des filles assez minces dans des énormes pantalons beaucoup trop grands pour elles.

Une fois l'après-midi terminée, nous retournâmes à l'hôtel où nous prouvâmes profiter des bains thermaux. Ce fut rafraîchissant malgré l'eau chaude voire bouillante. C'était bien d'être enfin dans l'eau après une journée complète en plein soleil à 30 degrés. Sans compter que c'est un endroit absolument magnifique.

Après un bon repas principalement constitué de poulet et de riz, nos têtes déjà remplies de souvenir se posèrent sur nos oreillers respectifs et, à 22h, le calme régna à nouveau au Termales del bosque...

Costa Rica 2017 🇨🇷Où les histoires vivent. Découvrez maintenant