Jour 8: le retour

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2 mars 2017, 8 :00 AM, San José
Toute bonne chose a une fin...

Le pire repas que nous avons eu de tout notre séjour fut clairement le déjeuner chez Denny's à l'hôtel Best Western Irazu le dernier matin. Les portions n'étaient pas énormes disons. Nous qui commençaient à s'habituer au buffet déjeuner remplis de fruit, celui-ci nous a grandement déçus.

Comme nous avions manqué de temps la première journée pour visiter San José, nous nous sommes rattrapé sur la dernière. Nous suivions Olivier dans la capitale durant toutes la matinée. Vers la fin de cette excursion, il nous a conduit dans l'un marcher au puce comme l'on connait ici dans lequel se trouvait tout plein de magasin de souvenir et mini restaurant. Une forte odeur de poisson mêler a celle de la viande et de l'aloès faisait rage dans ses environs au point de nous donner mal au cœur. Suite à quoi, nous devions dire au revoir à ce magnifique pays chaud pour revenir dans notre province glaciale. Tout allait bien... jusqu'à ce que nous arrivions à l'aéroport...

Dans l'aéroport de San José, Air Canada possède exactement 4 ordinateurs pour enregistrer nos valises. Comble du bonheur! Les 4 ordinateurs ont gelé! Un petit groupe d'élève dont moi ont pu enregistrer leurs bagages comme il faut avant que tout s'arrête. Vous vous souvenez de mes nombreux bad luck? Eh bien, alors que nous attendions tranquillement, il y a eu un coup de vent et mon billet d'avion est tomber directement... Sous la fontaine, dans une marre d'eau... Ma vie est laide, comme dirait certain!
(** avertissement, ceci est une expression utiliser par moi, Camille et quelques élèves pour dire qu'on est absolument mal chanceux, ma vie n'est pas littéralement laide. Merci de ne pas confondre cela avec un appel à l'aide ou je ne sais quoi, mais bien comme une de mes expressions habituelles quoique étrange **)

Enfin bref, Véro l'enseignante a fini par traverser et avec elle, nous traversions les détecteurs de métaux sans aucun problème. Elle nous avait remis à tous et chacun un 10$ américain pour nous acheter un diner étant donner que le ¾ des élèves n'avaient plus d'argent en nous disant d'aller à la porte 2 autour de 13h25, soit l'heure d'embarquement. Elle nous dit cela a exactement 13h20, soit 5 minutes avant d'embarquer...

Trop stresser pour faire quoique ce soit d'autre, je trouve la porte 2 et j'y arrive à très exactement 13h25. Par contre, je suis la seule élève du voyage présente. 3 des 4 profs sont encore en train d'enregistrer leurs bagages et la 4e est introuvable. En d'autres mots : j'ai perdu mon groupe dans l'aéroport de San José et je ne peux embarquer dans l'avion même si les portes sont ouvertes. Comme je l'ai dit plutôt, ma vie est laide.
Légèrement paniqué, je retrouve finalement Alexe et Maude, je m'achète un diner avec l'argent que Véro nous a donné, Camille vient nous rejoindre et on tombe sur un groupe de garçon qui voyageait avec nous. Plusieurs élèves finissent par nous rejoindre, mais personne ne sait ce qu'il faut faire. C'est Maude qui décide finalement de partir à la course à travers l'aéroport pour trouver un prof. Elle revient quelques minutes plus tard, à bout de souffle, pour nous dire de rester là et d'attendre. Les profs finissent par nous rejoindre avec les quelques autres élèves manquant. Une fois le décompte fait, nous nous calmons – du moins, je me calme un peu – enfin pour ensuite entrer dans l'avion sans accrochage. Nath, qui était passer avant moi, reviens sur ses pas en disant qu'elle n'a pas de siège. Comment se fait-il qu'elle n'aille pas siège? Sans me poser plus de question et en me disant que la madame d'Air Canada allait arranger cela, je rejoins finalement mon siège.

Une fois assise, je pousse un énorme soupir de découragement.

-Tu as peur de l'avion? Me demande Sacha, une élève de secondaire 4 assise à côté de moi.

Moi? Peur de l'avion? Aucunement! Stressée, par contre? Vous n'avez pas idée à quel point.

Ce ne pouvait pas être simple aussi? Non, voyager avec 46 étudiants et 4 professeurs était tout sauf simple. Et moi qui croyait que c'était fini, qu'on allait tous embarquer dans l'avion sans problème et revenir à Montréal en un morceau. Lorsque les dernières étudiantes – Alyssa et Heidi, nos colocataires au dortoir – entre finalement, elles nous apprennent que les 3 professeurs qui n'étaient pas encore entrer, leur bonne amie Marie-Odile ainsi que 7 autres passagers n'avaient pas de siège et ne pouvait pas revenir avec nous comme prévu. Génial! Il restait maintenant 45 voyageurs pour un seul professeur! C'est seulement une fois que les valises de ses dernières furent descendu et que tout le reste des passagers sont assis que nous décollons enfin.
Il devait être autour de 15h lors de notre départ et nous avions 5h de vol à faire. Équipé de romans, mes écouteurs, mon cell et une bouteille d'eau, j'étais prête à affronter cette distance sans problème. Seul hic, j'avais faim. Vous vous souvenez de mon bons de 10$ qu'Air Canada m'avait donné le 23 et que j'avais garder? Eh bien j'ai pu l'utiliser dans l'avion pour m'acheter à manger alors que le ¾ des élèves avaient faim et n'avaient pas d'argent/de carte de crédit pour s'acheter quelque chose. Je peux être brillante comme ça des fois, eh oui.

Enfin bref, il était 20h45 heure de Montréal lorsque nous arrivions enfin aux douanes. Alors que je dois envoyer un message à mon père pour lui dire que j'avais mis le pied en terre québécoise, je connecte mon téléphone sur le Wi-Fi de l'aéroport Pierre-Eliott Trudeau et un message de notre très chère Nath apparait sur le groupe Facebook du voyage :

« Avec toute la fébrilité du branle bas de départ, Heidi et Alyssa, vos valises sont restées ici, nous les avons et les ramenons demain. Si vous voyez la mienne, svp laissez la là, je devrai la récupérer à notre retour qui je l'espère aura lieu vers 18:00 demain. Et comme ils disent: pura vida! »

Il ne manquait plus que cela! Et Ken qui disait que jamais il n'avait fait un voyage avec des étudiants sans qu'il aille des problèmes à l'aéroport, je crois que là c'était tout un exploit!

Comme Nadine ne pouvait pas se diviser en 4 pour faire le décompte de chaque équipe, elle a mandaté des élèves de chaque groupe de faire le décompte pour elle. Ayant vraiment peur de perdre quelqu'un en cours de route, voici comment ça c'est dérouler :

-Déparquement de l'avion et direction les douanes
-Attente de tout le groupe et décompte des équipes
-Aller chercher les valises
-Second décompte des équipes
-Arriver des élèves vers leur parent
-Troisième et dernier décompte des élèves lorsque ceux-ci quitte avec leur parent pour ne pas laisser personne derrière.

C'est entre toutes ces étapes que nous avions reçu le message de Nath et qu'une clique d'ami venait de se chicaner. Le stress dans le tapis, la « perte » d'une élève et trois profs, le retard de l'avion, des élèves en pleurent : il y a des retours au pays plus facile que d'autres!

Costa Rica 2017 🇨🇷Où les histoires vivent. Découvrez maintenant