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《 Ce serait un euphémisme de dire que tu me manques : je meurs, je crève comme un ciel nu que des oiseaux poignardent, et se peint alors la toile d'un désespoir éthernel. Leurs battements d'ailes sont un déchirement silencieux, à l'écho pourtant bruyant d'orages. Ton absence a des airs meurtriers, et les rues de Paris où je marche seule, mes talons claquant sur les dalles, mes yeux volants quelques beautés par ci par là - une femme au long manteau bleu, des réverbères, la tour Eiffel toute élégante de lumières... -, Paris est témoin de mon achèvement.

J'inspire des effluves insoupçonnables : une mélancolie insidieuse, un amour heurté, une joie éthérée ; c'est ton parfum qui me poursuit encore. Il prends des accents âcres, des accents de tristes regrets dans la gorge que l'on vomit en injures et blasphèmes. Et l'on souhaite mourir. On prie qu'on nous achève, telle une peinture morbide et gothique ; nous ne sommes que des ébauches humaines.

Et "la mort est dans l'amour." 》

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- n. b.

25/02/2017
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Absences & EthernitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant