Chapitre 3

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Mes yeux s'ouvrent sur une pièce sombre et humide. Tout est flou et je gémis en sentant l'horrible douleur au niveau de mes côtes et de ma tête.

Oh non. Non! Je pensais que c'était un rêve! Je pensais que j'étais à la maison, je pensais que j'étais en sécurité et loin de cet endroit étrange!

Je m'assois lentement, mon coeur martèle ma poitrine.

Je remarque que je ne suis plus dans mon uniforme de travail. Je porte des caleçons noirs et un capuchon bleu. Je me sens si violée sachant que cet homme bizarre m'a déshabillé pendant que j'étais inconsciente.

Quelqu'un me touche l'épaule et je sursaute.

– Hé, c'est bon, je ne vais pas te faire de mal, dit-elle. C'est une fille avec une voix très douce et timide.

Mes yeux s'habitues enfin à l'obscurité, ce qui m'aide à remarquer ses traits. Elle a des yeux bleus nuageux et des cheveux blonds sales très longs. Elle porte le même caleçon moulant que moi et un hoodie vert. Son visage est légèrement paniqué et je peux dire qu'elle fait de son mieux pour se calmer. Elle me fait un sourire un peu réconfortant.

Je regarde autour de moi. La pièce ressemble exactement à la dernière avec les murs et le plancher en ciment, mais c'est beaucoup plus grand et il y a des pièces au fond, toute les portes sont ouvertes.

Ce sont des cellules, je ne le remarque que maintenant.

La pièce principale semble mesurer environ dix par cinq mètres et les cellules sont beaucoup plus petites. L'éclairage est très faible.

Un vrai sous-sol de film d'horreur. Je suis vraiment choqué de voir qu'il n'y a pas d'empreintes de mains sanglantes sur les murs et des phrases en sang du genre 'aide-nous' ou '666 il est ici' ou quelque chose comme ça, mais le silence, par-dessus tout, est ce qui me fait le plus peur. Ça rend l'endroit plus réel.

La fille ressent ma confusion totale et soupire.

– Je suis Cassie, dit-elle. Ne t'embête pas à demander où nous sommes ou ce qui se passe ici parce que je n'en ai aucune idée.

Sa voix est si calme, je me demande comment elle fait.

Elle me regarde d'un air triste, mais tente ensuite de se racheter.

– Il y en d'autres ici, je pense que tu es la dernière. Chaque jour de la semaine, il a fait venir quelqu'un, mais il n'y a pas de chambres pour quelqu'un de plus maintenant, elle attend un peu et reprend. Est-ce que ça va?

Je secoue la tête alors que je sens des larmes chaudes commencer à couler sur mon visage.

– Non, je ne vais pas bien, je viens d'être enlevée et je ne sais pas où je suis!

Elle saute légèrement vers l'arrière.

– Je sais, mais ça va aller. Tu veux rencontrer les autres?

J'hésite à hocher la tête alors qu'elle m'aide à me lever. Je gémis à chaque pas, j'ai l'impression que mon estomac va exploser à l'intérieur de mon ventre. Elle me conduit à un groupe de personnes assis en cercle, en pleine conversation.

– Les gars, elle est enfin réveillée, leur dit Cassie.

Ils me regardent tous et malgré la situation horrible, je rougis encore à l'attention qu'ils me donnent. Je déteste l'attention.

J'ai toujours été une personne timide quand il s'agissait de rencontrer de nouvelles personnes alors j'essaie d'éviter ça autant que possible.

Un garçon avance. Il a les cheveux foncés et la peau brune. Ses yeux brun chocolat me regardent en me tendant sa main.

– Je suis Xavier, dit-il.

Je lui serre la main. Je marmonne mon prénom avant de regarder mes pieds nus.

Il hoche la tête.

– Bien, Livia, c'est Zack, Joey, Hugo, Lily, Jess et je suppose que tu as déjà rencontré Cassie. J'acquiesce.

Nous sommes tous habillés dans le même style. Les filles ont des caleçons noirs et des hoodies multicolores et les garçons ont des jeans et des sweat-shirts multicolores.

Ils me regardent tous. Certains sourient et d'autres roulent simplement leurs yeux sur moi comme si j'étais la source de tous leurs problèmes.

– Viens je vais te montrer ta cellule, Cassie dit alors qu'elle commence à se diriger vers les cellules. Elle se dirige vers celle du fond et nous entrons à l'intérieur.

La cellule a trois murs de ciment et un mur de barres de métal. Il y a un matelas dans un coin et une toilette dans un autre coin. Au-dessus du matelas quatre chaînes pendent et je sens des frissons descendrent de ma colonne vertébrale. La cellule entière semble en mauvaise état. La chambre est très petite, peut-être seulement deux mètres par deux mètres. Je suppose que c'est ma nouvelle maison maintenant.

Non, je refuse de perdre espoir. Je sais que je vais sortir vivante d'ici! Ma famille et mes amis sont à ma recherche, je ne sais pas combien de temps je suis parti, mais je suis certaine que ma mère a appelé la police en voyant que je n'étais pas rentré à la maison au bout d'une demi-heure.

– Tu sais quel jour on est? Je demande à Cassie.

Elle hausse les épaules.

– Je n'en ai aucune idée. Il est assez difficile de savoir si c'est la nuit ou le jour, mais je dirais que tu es ici depuis environs 3 jours.

Trois jours? Oh oui. Les gens me cherchent définitivement.

– Tu sembles blessé, dit-elle. Tu t'es battu? Je hoche la tête.

– Que veut-il de nous? Je demande.

Elle secoue la tête.

– Je n'en ai aucune idée. Il nous a dit que nous allions nous amuser une fois arrivé ici, mais c'est tout ce que je sais.

S'amuser? Qu'elle est la définition de s'amuser pour ce psychopathe sadique? Cela pourrait être n'importe quoi.

Je laisse une larme glisser sur ma joue.

– J'ai tellement peur.., j'avoue.

Elle me serre dans ses bras et je la serre aussi.

– C'est bon, dit-elle, laissant elle aussi quelques larmes s'échapper. Nous réfléchissons pour le moment. C'est huit contre un, nous pouvons gagner.

Je souris. Nous pouvons gagner. Huit familles ont appelé la police! Elle sera bientôt là, nous pouvons gagner.

Nous avons besoin d'un plan. Un plan qui nous sortiras d'ici sans commettre de crimes, un plan qui fonctionnera à cent pour cent, un plan qui nous libérera. J'ai l'espoir que nous sortirons d'ici avant que quelqu'un ne soit blessé.

Les jeux de la mort [RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant