VIE DE BANLIEUSARD

#3

-20h22, chez Fayçal-

Moi: Oh les gars, j'ai fait un rêve chelou hier soir faut je vous raconte.

Ils m'ont regardé et ont attendu que je commence.

Moi: Zehma je rentrais chez moi j'étais rhabat (*défoncé) et je vois euh.. Elsa par terre accroupie, elle pleure. Après à un moment elle essaie de marcher, je vois qu'elle marche comme si on l'avait.. fin bref vous avez compris hechek, je lui dis « on t'a violé ? » elle pleure encore plus, et je la..

Amine: Attends, attends, Elsa ? T'es sah toi ?

Amine il était choqué, Elsa c'est mon ex, je suis sortie avec elle il y a longtemps. Je l'ai trompée avec une fille, enfin bref c'est de l'histoire ancienne, mais bon il l'aurait été encore plus si il savait que c'était Sana.

Moi: Bah ouais, j'ai pas dit Bernadette.

Amine: T'es entrain de me dire que tu rêves d'Elsa ?! MDRRRRRRRRR !

Ce hegoune (*idiot) il était mort de rire. Je lui raconte un rêve qui parle d'un viol, et lui, tout ce qu'il retient c'est que je rêve d'Elsa et le pire c'est que c'est faux.

Moi: Bref !!! C'est chelou non ?

Amine: Ouais, ça trouve ça s'est vraiment passé, on sait jamais avec Elsa mdrrr.

Moi: Et toi Fayçal tu t'en bats les couilles de ce que je dis ?

Fayçal: Je m'en fous un peu d'Elsa t'as vu.

Moi: Imagine ça serait ta sœur ?

Il m'a regardé bizarrement, Amine aussi d'ailleurs, je voulais juste savoir comment il réagissait.

Fayçal: Ça serait ma sœur, j'aurais fait un truc, mais là c'est Elsa donc je m'en bats les couilles.

Moi: Hm ok.

Amine: Au pire c'est qu'un rêve et pourquoi on violerait sa sœur, elle est correcte non ?

Amine a raison, maintenant c'est obligé c'était un rêve, j'ai dû trop boire hier soir, ça m'joue des tours.

-21h35, à la maison-

Je regarde un film avec ma mère et ma petite sœur, un film qui commence mal mais qui finit super bien, avec les oiseaux qui chantent, et les lapins qui sautent de partout. Je vois ma petite sœur émerveillée par ça. Si seulement elle savait que la vie était bien plus cruelle, plus hard, plus dur. Si seulement elle savait que pour rester debout, elle va devoir endurer les coups de couteau, les coups de pute, les coups de gueule et les coups de cœur..

-22h46, à la maison-

* Sonnerie de téléphone *
<Appel entrant: Amine.>

Amine: Ouais Djibril tu fais quoi ?

Moi: Je suis à la maison pourquoi ?

Amine: J'ai un plan pour ce soir.

Moi: Un plan quoi ?

Amine: Viens seulement ! Dépêche ! On est au terrain avec Féfé (*Fayçal).

Il a raccroché. Je me suis levé pour aller mettre mes chaussures puis pour sortir, mais ma mère était devant la porte, les clés à la main.

Moi: Je vais sortir, pardon.

Elle est restée devant la porte en me fixant.

Moi: Oh ?

Mama: Tu sors pas.

Moi: Pourquoi ? Vas-y bouge là.

Mama: T'as dormi où hier ?

Moi: Hein ? Dans ma voiture, vas-y bouge là.

Mama: Pourquoi ? T'as oublié que t'avais une maison ?

Moi: Mais non ! C'est parce que j'etais avec.. Bref !

Mama: Mais tu peux les ramener ici tes filles tu sais, du moment que tu rentres à la maison !

Moi: Hein ? Quoi ? Mais n'importe quoi ! Passe les clés.

Mama: Il fait nuit, tu vas faire quoi là ? Vendre la drogue ? Hein ? Tu crois que je sais pas ? Tu crois qu'on parle pas dans cette cité ? Tu me fais honte Djibril !

Je lui ai arraché les clés des mains, elle s'est poussée de la porte.

Moi: Je rentre pas ce soir.

Et je suis parti.

-01h05, au quartier-

Amine: Bon les gars j'y vais moi.

Moi: Attends, y'a moyen que je dorme chez un de vous deux parce que c'est tendu à la maison ?

Fayçal: Bah vas-y viens chez moi.

J'ai suivi Fayçal jusqu'à chez lui, on a fait une mission pour rentrer chez lui sans réveiller personne, puis j'ai dormi sur son canapé.

-08h30, chez Fayçal-

Je déteste qu'on me réveille. Je me suis fait réveiller par des bruits, je voulais pas ouvrir les yeux, mais j'y étais forcé quand j'ai senti une présence au dessus de moi.

J'ai ouvert les yeux et c'était Sana, elle a sursauté quand elle m'a vu les yeux ouverts.

Sana: Je pensais que tu dormais. Désolée.

Moi: Ouais.

Sana: Tu peux te recoucher maintenant, je mange et je vais en cours.

Plus elle parlait, plus je pensais à mon soi disant rêve, j'en suis plus très sûr. Faut que je lui parle !

Moi: Tu veux que je t'accompagne en cours, j'ai la voiture pas loin ? Je vais plus dormir là c'est mort.

Sana: Non c'est bon, c'est à côté, je vais marcher.

Moi: Je vais marcher avec toi alors.

Elle m'a regardé bizarrement. J'avais envie de rire, bon c'est vrai je me suis un tout petit peu imposé mais pas de quoi tirer cette gueule, si ?

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