Chapitre 6

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       -Qu'est-ce que vous avez à me regarder? criai-je aux gens qui m'entourait. Cassez-vous avant que je vous flanque la baffe de votre vie!

      Ils me regardaient avec hilarité et étonnement. L'un deux osa me pointer du doigt. Je le pris par le col:

      -C'est quoi ton problème? Pourquoi me pointes-tu du doigt?

      Le petit se décomposa devant cet affront, et des larmes envahirent ses yeux.

      -Réponds-moi!! hurlai-je en le secouant violemment, le faisant crier d'effroie. Pourquoi tout le monde se moque de moi?

      Le garçon éclata en sanglot alors que je le tenai toujours par le col. Un individu de sexe féminin intervint alors:

      -C'est juste parce que vous avez de la fumée qui sort de vos oreilles, dit-elle avec empressement, les yeux suppliants. S'il vous plaît, ne faites pas de mal à mon fils, il n'a que cinq ans. Il ne savait pas que son geste était offensant.

      Je fronçais instantanément des sourcils.
    "De la fumée qui sort de mes oreilles?"

     -Arrete de mentir, tu crois vraiment que je vais croire que de la fumée sort de mes oreilles??

      Sans le vouloir, j'avais secoué encore le garçon qui cria encore plus fort. La femme était en supplice, le visage pâlissant en vue de son fils pleurant de peur.

       -Je vous en prie, c'est la stricte vérité! S'il vous plaît, lâchez mon enfant, vous lui faîtes mal. Je vous donnerai ce que vous voulez, juste laissez-le, ce n'est qu'un petit garçon!

      "Tout ce que je veux?"
       Il semblerait que le chantage pourrait s'avérer utile, finalement.

       -Dis que tu es amie avec moi, et ton enfant n'aura rien, dis-je d'un ton ferme.

       La femme me regarda avec incompréhension.

       -Quoi?

       Je levai le garçon plus haut encore du sol, bien que je commençais, malgré ma force surdimensionnée sur cette planète, à ressentir de la fatigue. Il cria encore, au grand malheur de la femme.

       -Maman! Maman!
       -Dis-le!
       -D'accord, d'accord, s'empressa-t-elle. Tu es mon amie!

J'entendis un bip bip de contentement de la part de mon mégaphone.
"Et d'un."
Je regardais l'enfant que je tenai toujours.
"Autant faire d'une pierre deux coups."

-Dis-le, toi aussi! criai-je en le secouant pour être sûre de le convaincre.
-T'es mon amie, t'es mon amie! cria-t-il à tue tête.

Le bip bip retentit de nouveau, marquant cette seconde victoire.
      Je le relâchai par terre, le laissant courrir en pleurant vers sa mère, qui s'empressèrent de s'enfuir loin de moi.
      C'était donc ça, la Colère que tout le monde redoute? Je la sens en moi, mais pourtant je ne la crains pas -bien au contraire. Je la sens monter en moi conme un moyen d'accéder à la puissance, un moyen d'avoir ce que je veux.
      "Alors comme ça, je ne suis pas capable de réussir cette mission toute seule?"

Danser sur un filOù les histoires vivent. Découvrez maintenant