L'homme de l'ombre et Jo l'enfant des rues

La boulangerie

Après avoir remercié M.Villard, Jo lui dit comment le boulanger avait agi à son égard Ulrick lui demanda de le suivre. Elle obéit sans comprendre. Quand elle vit la boulangerie, elle comprit. Ils entrèrent. L'homme qui avait été hostile envers la petite, envoyant M.Villard, décida de lui donner le meilleur pain qu'il avait.Il se dit aussi qu'il accepterait la pièce de la jeune fille.Cependant, tout ne se déroula pas comme le boulanger l'avait prévu.Ulrick, au lieu de demander du pain pour sa petite protégée, lui dit sèchement et avec colère : « Vous me décevez beaucoup. J'aurais cru que vous manifesteriez plus de sympathie envers une pauvre orpheline. Surtout qu'elle pouvait payer !Mais puisque je me suis trompé à votre sujet, j'irai acheter lepain pour cette enfant dans une autre boulangerie. Quant à mon pain,je ne le prendrai plus jamais chez vous. Je crois que je préférerai ne pas en manger plutôt que de revenir une seule fois dans la vôtre.Maintenant, je vous laisse car je vous ai dit tout ce que j'avais àvous dire. Adieu. » Pendant ces paroles, Jo fut surprise par la décision de son protecteur, juste pour elle. Elle était heureuse.Depuis qu'elle était orpheline, personne ne l'avait défendue contre l'injustice, à cause de son âge et de sa pauvreté. Ils partirent tous les deux à la recherche d'une nouvelle boulangerie. Après quelques minutes de marche, Jo et Ulrick entrèrent dans une boulangerie. Cette fois, elle fut bien accueillie. La boulangère n'avait pas remarqué que Jo était avec M.Villard, elle s'approcha d'elle et lui dit gentiment : « Si tu n'as pas d'argent,ce n'est pas grave, choisis quelque chose, je te le donnerai car tu as l'air affamée ma pauvre petite. Si tu veux, je peux aussi te faire une tasse de chocolat chaud. » Jo se mit à pleurer dans les bras de la boulangère. Ulrick expliqua à la femme la méchanceté qu'elle avait subie quelques minutes plus tôt. Puis il lui annonça une nouvelle décision qu'il venait de prendre. Il avait été tellement touché de la charité dont la boulangère avait fait preuve envers sa petite protégée qu'il avait décidé de venir tous les jours acheter son pain dans cette boulangerie.