Les rencontres

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Ah ce premier jour dans ma nouvelle vie est plein de surprises.
Je me sentais épuisée par toutes ces nouvelles émotions. C'est fou ce que ça me prend comme énergie de me concentrer, d'observer et d'analyser.
Je tente de capter les émotions pour mieux appréhender ce que pensent les parents, ce qu'ils ont à l'esprit et surtout ce qui va m'arriver !
Eh, oui je suis à leur merci ! En dehors des cris, des larmes je ne peux pas me défendre.
Je commence donc à me reposer, me détendre jusqu'au point de m'endormir.
Alors que je suis en pleine sieste, je suis agressée par d'autres pleurs près de moi. Une sorte de mouette rieuse qui s'en donne à cœur joie.
- Eh tu vas te la fermer toi?
- oh la nouvelle calme toi. Me répondit elle.
- quoi tu m'entends?
- Ben oui, on est tous au même stade ici. Bienvenue à la nurserie. Ici c'est le début de la collectivité et crois moi, tu devrais aller rejoindre ta mère car j'ai décidé de te pourrir la vie. Ici, c'est mon territoire.
Bon, je décide de jouer avec ses armes et de crier plus fort.
Bingo, je gagne! Et toc dans les dents ! Hihi
L'aide soignante vient le chercher pour m'emmener auprès de ma mère, un biberon à la main. Mais j'ai pas faim. Garde ton truc dégoûtant ! Bon si c'est pour éviter l'autre c'est bon, je capitule.
Me voilà, près de la tendre maman. Oui, je finis par l'adopter. Elle est si délicate avec moi. Je a regarde rn espérant qu'elle comprenne que je ne veux plus retourner là- bas. Je refuse le biberon et là, elle saisit.
J'entends :
- oh ma princesse, tu voulais me retrouver. Maman ne t'abandonneras plus, c'est promis.
- ouah cool. Et bing pour l'autre mouette rieuse!
Je comprenais qu'elle m'avait mise dans la nurserie afin de se reposer avant la grande parade !!!
Oui, celle qui allait commencer dans quelques minutes.
En effet, la porte s'est ouverte et une sorte de tornade est entrée dans la chambre. Elle s'est approchée de moi tout de suite, me regardant sous tous les angles, me scrutant mes membres et me bousculant. Quelle rustre !
Elle décrète très vite que je ressemble à mon père et que j'ai de grands pieds, des mains potelées et que je suis rondelette.
Je ne suis pas très belle selon elle mais elle dit à ma mère que c'est normal car les bébés "se refont" avec le temps. Sympa.
Elle est vieille, ridée. Elle a un nez crochu, les yeux gris et perçants, le menton en avant. Elle me fait penser à un aigle. Oui, je la perçois de plus en plus comme un oiseau de mauvais augure avec son jugement si négatif à mon égard.
Bon je ne me suis pas encore vu, mais elle n'y va pas de main morte avec ses critiques.
Puis elle décide de me prendre dans ses bras. Elle tente un rapprochement et veut même m'embrasser.
- coucou et si tu faisais un câlin à mamie.
Beurk, elle pue du bec la vieille!!! Ah, quelle horreur !
Dégage ! Oups du balai sorcière.
Elle ne pige pas. Elle est longue à comprendre en plus. Aux grands maux les grands moyens. Je passe à la vitesse supérieure : un petit coup de gerbouille sur la veste affreuse de mamie ! Allez, ça c'est fait.
Elle me repose assez en colère.
M'enfin ! Elle croyait que j'allais me laisser faire.
Je me retrouve dans mon berceau, tranquille à nouveau.
S'en est suivi tout une bande de personnages.
Des petits, des grands, des curieux, des attentionnés..... Ah, tout ça pour moi.
Et des cadeaux, des drôles, des moches comme des bavoirs ridicules ou des pyjamas rayés à faire pleurer un zèbre.
Des plus délicats comme le livre de ma vie. Elle va en mettre des choses la mère dans ce livre, croyez moi. J'ai beaucoup de ressources pour l'alimenter.
Mais gardons un peu de suspens sinon ce n'est pas drôle.

Et si on savait tout...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant