Chapitre 2

8 1 0
                                    

Dès que nous avions fini, mon père s'était décidé d'aller au siège de sa société. Il m'avait laissée seule, je trifouillais donc dans mon téléphone pour faire passer le temps.

J'avais demandé à une amie que j'avais rencontrée depuis peu de me rejoindre. Ce qu'elle accepta avec joie. J'aimerai bien faire un peu plus connaissance avec elle. Elle semblait d'être quelqu'un de sympa, et puis il serait peut-être temps que ma vie sociale fleurisse un peu.

- Ton padre n'est plus là ? Retentit une voix.

Je levais la tête vers elle, le serveur de tout à l'heure s'était assis en face de moi.

- Comme tu peux le voir, oui. Lui répondis-je avec un demi sourire, j'attend une amie.

- Ah.

Il sortit une cigarette qu'il mit entre ses lèvres. Je le regardais faire comme hypnotisée par lui. Ce qu'il remarqua bien entendu.

- Quoi ? Tu es déjà amoureuse de moi ? Il se moqua de moi après avoir allumé sa clope.

- Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre, rétorquai-je en riant avec lui.

Il me sourit et il me tendit son paquet.

- T'en veux ?

- Je ne dis pas non.

Il me tendit son feu dès que j'en pris une. On se mit alors à fumer tous les deux.

- Du coup tu t'appelles comment ?

- Rosalee et toi ?

- Ashton.

- C'est original tiens.

Il tira un coup avant de recracher sa fumée, il la regardait s'évaporer et s'élever dans l'air. Il semblait presque absorbé par cette vision.

- Le tien aussi... Tu n'es pas d'ici hein ?

Je hochai un non de la tête.

- Je suis française.

- Ça s'entend. Il rit, pourtant tu as un prénom plutôt anglophone.

- Mon père est anglais, c'est ma mère qui était française.

- Était ? Il arqua un sourcil, ce qui marqua son incompréhension.

- Elle est morte.

Un blanc s'imposa et se fit maitre sur nous. Mes mots ont eu l'effet d'un marteau, comme celui d'une justice injuste qui s'abattait sur le monde. C'était un coup dur et douloureux, c'est d'ailleurs cet effet que la mort nous faisait ressentir.

- Je suis désolé, sa voix était teinte de regret.

- Ne t'en fais pas, le rassurai-je, tu ne pouvais pas savoir.

Il m'offrit un sourire désolé avant de reprendre plus gaiement.

- Ça fait longtemps que tu t'es installée ici ?

- Non, je suis arrivée avec mon père il y a deux mois.

- Bah écoutes, j'espère que tu vas te plaire ici !

- Merci.

Et c'est à ce moment là que mon amie Amalia arriva.

- C'est que ça drague beaucoup par ici.

Je manquai de m'étouffer à ces mots, contrairement à moi Ashton en riait -ou du moins jusqu'à qu'il la voit.

- Bon je vais vous laisser. J'ai encore du travail qui m'attend.

Who I Am ? And who are you...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant