Chapitre 1 : •°Métro ; porno ; dodo°•

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Clément c'est la deuxième fois que je t'appelle... Si tu ne veux pas louper ton bus, c'est maintenant !
(Difficilement, j'entrouvre les yeux, je suis pris dans mon cocon de chaleur et j'ai l'impression que me lever est plus un exploit qu'un réflexe, comme tous les matins en même temps... Je ne suis pas d'un naturel super actif au grand désespoirs de ma mère...) Pourtant à me voir, je n'ai pas l'air d'être un glandeur ermite et renfermé au contraire. Je suis un jeune homme de 16 ans, plutôt bien bâti épaules larges (merci la natation) ventre plat de légers abdominaux font leur apparition tout en restant relativement discret, autant dire que je ne pourrais jamais prétendre à une carrière de mannequin chez Abercrombie ou autres du genre...
Tournant légèrement la tête vers ma table de nuit je vie mon réveille qui indiquait l'heure qui s'écoulait inlassablement, « 6 h 45 », le bus est à « 7 h 25 » autant dire que vu le temps que je passe à me préparer, réussir à être à temps au bus serrait plus difficile que d'instaurer la démocratie en Corée... Sans plus d'attente, et pris d'une pulsion que je qualifierais de surhumaine, je décidai enfin de sortir de mon lit, ce cocon de chaleur qui m'appelait à rester auprès de lui, mais dont pour le bien de mon intégrité physique je fis abstraction connaissant les méthodes que ma mère employait pour me faire dégager du lit, nu comme un ver, je me dressais au pied de mon lit ayant peine à tenir sur mes jambes, je pris un caleçon qui traînait au passage, caleçon de la veille, mais je m'en foutais royalement puisque je savais qu'il ne me serrait utile que le temps d'un rapide petit-déj »

J'ouvris la porte sans trop de délicatesse et je vis la chose la plus désagréable qu'il m'a été possible de voir des le matin mon frère Arnaud il me sourit d'un air moqueur et me dit comme TOUS les matins :
A : « Alors feignasse toujours pas lever, qu'est se que tu es long c'est impressionnant tu te bouges ou quoi ? Le bus ne t'attendra pas »

Arnaud c'est toute une histoire, en effet c'est mon frère cela fait 16 ans que je me le coltine, mais nous avons une particularité tous les deux en effet nous sommes jumeaux et dieux seuls sait à quel point la cohabitation entre deux frères de 16 ans qui parlent plus souvent sous la pression de leurs hormones que par une pointe de réflexion est complexe.

C : « Ouais bon, bouge toi tu sais que j'aime pas parler le matin »

A : « OK princesse active toi le jonc dans la salle de bain sinon tu vas me faire péter un câble... »

C' : « Ouais ouais et ta sœur ? »

Voila 99 % de nos conversations en effet nous n'étions l'un comme l'autre de fins diplomates, mais le fait que nous étions jumeaux nous dispensait de longues et interminables conversations, quand nous allions mal, un simple regard suffisait à faire comprendre à l'autre que quelque chose n'allait pas.
Il partit en direction de sa chambre pendant que de mon côté je me dirigeais dans la salle de bain. Arriver dans la salle de bain, je me déshabilla machinalement sans prendre le temps de faire attention à quelques détails qui me paraitraient sans doute d'une importance capitale à une autre heure de la journée comme le début de croissance de boutons indésirables ou encore quelques poils blonds qui faisaient leurs apparitions sur le coin de mes joues.
Je m'enfonçais dans la douche à l'Italienne de notre salle de bain commune avec mon frère, l'ambiance de cette pièce était toujours chaleureuse en contradiction totale avec le style très épuré du mobilier. Les premières salves coulèrent sur mon corps, à leur contact je me sentais comme apaisé, comme si mon esprit quittait mon corps, c'est cette sensation dont j'ai besoin le matin pour me sentir bien pour la journée.
Douche fini, et ayant préparé mes affaires la veille dans la salle de bain je mis mon nouveau boxer Holister qui, soyons honnête me faisait un cul terrible ! Ayant pris le temps de m'atteler à des choses qui maintenant me semble essentielles après mon passage à la douche (crème teintée ; légère épilation des sourcils...) je sortis de la salle de bain et fonça dans ma chambre, car si il faisait bon dans la salle de bain, il n'en était pas de même pour le couloir qui n'était pas très bien chauffé.
Une fois arrivé, se posa comme tous les matins le même dilemme « que mettre aujourd'hui ? ». J'optais donc après mures reflexions pour un ensemble plutôt décontracté (Jean slim bleue délavé, t-shirt avec pour motif un drapeau des USA, une paire de Doc' Martens noirs et mes indispensables Ray-Ban qui ne me quitte jamais, car avouons le nous, je suis myope comme une taupe !
Enfin préparé, je regardais ma montre « 7 h 5 » et vit avec grande satisfaction que j'étais en avance hallelujah c'était le genre de situation extrêmement rare qu'il était bon de signalé ! Muni de mon sac ;mon iPhone ; mon bombardier et mes clopes je descendais l'escalier et je vis Arnaud qui entrait dans la salle de bain toujours d'un pas nonchalant. En bas de l'escalier, prenez la première à gauche après la plante verte vous voilà arrivés à destination : la table.
Je m'assis et forcément ma mère qui était dans la cuisine et qui m'a entendu descendre ne put s'empêcher de venir me dire bonjour, ma mère était atypique, une femme d'un certain âge [55 ans], mais ayant eu des enfants avant mon frère jumeau et moi avec qui nous n'avions plus aucun contact d'ailleurs. Ma mère malgré son âge avait les traits fins et elle était toujours souriante cependant à mon grand malheur elle avait un énorme défaut elle parlait bien trop pour des gens comme moi qui le matin ne supporte pas la conversation, elle se tenait derrière moi je ne pris pas la peine de me retourner elle me prit les joues entre ses doigts, me les tiras comme on le fait à un gamin de 5 ans [oui ma mère a un esprit grand enfant], et elle me dit :
M : Alors mon Clément comment tu vas ? Bien dormis ?
Ayant du mal avec son surplus de paroles et tous ses gestes, je coupai court à la conversation en lui lâchant un bref :
C : Ouais, c'est bonne maman j'ai plus 5 ans tu peux arrêter la !
M : Mais pour moi tu es et tu resteras toujours mon bébé !

Je sortis de table et me dirigea vers le frigo, je l'ouvris et m'emparai de la brique de jus d'orange, si elle était encore remplis, c'était signe qu'Arnaud n'avait pas encore pris son petit déjeuné, car il a un certain penchant qu'on pourrait qualifié de maladif pour le jus d'orange. Sans prendre de verre, je portais le récipient au contact de mes lèvres, le liquide parcouru ma gorge et la sensation qu'il me procura étaient des plus agréable, cette sensation de fraîcheur qui parcours tout ton être et te ravive... [allô les gars on est en train de décrire un mec qui boit du jus d'orange là...]
Je reposais la brique à l'endroit où je l'avais trouvée et d'un coup je sentis une énorme main s'abattre sur l'arrière de mon crâne suivi d'un grondement...
- Mais putain Michelle tu peux ne pas dire à tes gosses de prendre un verre ? Ah je te jure ils sont irrécupérables ceux-là... ils doivent bien tenir de leurs pères ceux-là encore... !
Derrière moi se tenait l'homme qui m'inspire le plus de mépris et de haine en se monde « Dominique Delgado », concubin de ma mère depuis maintenant 1 ans et demi, depuis la mort de mon père il y a de cela 2 ans, tout allait relativement bien même s'il nous manquait à tous, jusqu'à se que cette pourriture débarque dans notre vie profite de ma mère [à tous les niveaux] et instaure une espèce d'autocratie invivable et mettant nos nerfs à mon frère et moi à rude épreuve.
C : Non, mais sa va pas ? Tu es malade tu m'as fait super mal !

D' : Sa t'apprendras ! Les verres tu connais ?

Je ne le regardais même pas tellement ses leçons de morales n'étaient pas dignes d'intérêt...

M : Dominique je t'ai déjà dit de ne jamais porter la main sur mes enfants c'est clair ?!!

Il regarda ma mère avec un regard sombre et lui dit :

D' : Oh c'est bon c'est une petite claque, il a rien senti et sa lui apprend à grandir et les bonnes manières par la même occasion, et puis fais moi mon café au lieu de jouée ta cheftaine... !

Dominique... Quoi qu'on puisse en dire, même si ma mère me disait qu'elle l'aimait je me doutais bien au fond de moi que c'était plus pour une raison financière que pour une raison sentimentale qu'il avait rejoint notre foyer. En effet il était directeur d'agence bancaire et il avait un salaire tout à fais convenable, ma mère était auxiliaire à domicile pour les personnes âgées et les handicapés. Donc chacun en prend et en laisse, mais j'ai mon point de vue et mon opinion sur leur « relation ».

Étant resté devant lui je relevais la tête et lui dits d'une voix glaciale :

C : Je te conseille de ne plus jamais parler de mon père devant moi sinon...

Il s'avança d'un pas vers moi monta le poing en l'air et dit :

D' : Sinon quoi gamin tu vas m'en coller une ? Va y essaye pour voir que je rigole, toute façon j'ai pas peur d'une tafiole moi... !

M : Sa suffit tous les deux et Dom » arrête de l'appeler comme ça c'est bon quoi ! Vous avez passé
l'âge pour ces gamineries non ?

Le silence retomba dans la pièce je m'éloignai le plus possible de Dominique et ma mère fit comme d'habitude la ménagère modèle pour lui... Même si elle se donne des airs de femme forte, elle lui est complètement soumise et cela m'insupporte !

Cette altercation m'ayant coupée l'appétit, je décidai de partir plus tôt que prévu, Arnaud lui était déjà parti avec un de ses potes du lycée qui avait une voiture, sois disant pour aller chercher sa copine, mais ce n'était un secret pour personne que Arnaud était un fervent consommateur de la célèbre Marie-Jeanne... ! [consommer de la drogue... C'EST MAL !]

Je mis mes DOC' s, mon bombardier prit mon sac et parti en disant au revoir à ma mère sans même lui faire un bisou [pas envie de croiser l'autre con], et parti de chez moi en direction de l'arrêt de bus.
En sortant, ma première réaction a été de me dire « putain sa caille » en même temps pas de quoi être surpris en plein mois de Février, pourtant on vie dans une région plutôt clémente niveau temps en général, et oui j'ai la chance de vivre sur bassin d'Arcachon, plus précisément à Arcachon, LA grosse ville du bassin. La température était basse, mais au moins il ne pleuvait pas... c'était l'essentiel ! Je quittais donc ma petite maison pour me rendre en direction de l'arrêt de bus quand je fus stoppé net dans mon élan, une voix plus que familière m'appelait au loin...
? : Et l'amour de ma vie il ne se retourne pas quand je l'appelle ? OK c'est bon je retiens ! Pas de problème !

•°~Mourir de Plaisir~°•Où les histoires vivent. Découvrez maintenant