Mystérieuse [EN PAUSE]

Partie 8

- Lory : je t'écoute
- Stella : je l'ai encore vu. J'ai beau dire que je l'ai oublié, que je suis passée à autre chose, mon cœur s'emballe quand je le voie...
- Lory : c'est normal tout ça. Mais tu ne devrais pas. C'est un briseur de cœur, il n'a rien de bon en lui...
Je sais qu'elle avait raison mais la vérité est difficile à accepter...
- Stella : je sais...
- Lory : il faut que tu essaye de passer à autre chose. T'as beau me dire que tu l'aimes plus, personne n'y croit. Du moins pas moi. Ça se voit dans tes yeux.
- Stella : comment?
- Lory : tu dois être heureuse. Du moins en donner l'impression. Tu dois être plus confiante en toi, t'amuser, traîner avec des gens, rire. Sourire à nouveau, mais sincèrement.
- Stella : ça va être plus difficile que tu ne le penses.
- Lory : c'est notre défi. On va y arriver. C'est pas ce que tu me dis tout le temps?
- Stella : si mais cette situation est désespérée tu le sais très bien...
- Lory : nan. Et rien n'est impossible. On va y arriver Stella. On va y arriver.
C'est pas grand chose, mais une bouffée d'espoir m'envahit. Je vais y arriver. Je vais y arriver.
Sur le chemin du retour, je marché la tête haute, un sourire aux lèvres et une lueur d'espoir dans les yeux. On va y arriver. Je vais y arriver. C'est pas grand chose hein. 4 petits mots. Mais lorsqu'ils ne sortent pas de ta bouche, c'est beaucoup plus simple de les accepter. J'arrive chez moi, et me dirige vers mon placard. C'est fini. Maintenant je serais celle que j'ai toujours rêvé d'être, et personne ne m'en empêchera. Je fais un tri rapide de mes affaires, et je jette la majorité de mes vêtements, je recycle des jeans, coupe des tee-shirts. Une fois cela fait je prends l'ordi, et fait un tour sur quelques sites. Ma mère va me tuer, mais tant pis. Je dépense toute mes économies dans une paire de baskets, un jean troué, deux tops et une veste en cuir. Et puis, un petit rouge à lèvre pour la route. Ils devraient arriver dans quelques jours. J'inspire profondément avant d'appuyer sur le bouton : Acheter.
C'est fait. Voilà. Tant pis, ou tant mieux d'ailleurs. J'ai fait ce que je voulais et je vais enfin être moi-même. Mais d'un autre côté je me sens mal, je me demande ce que vont penser les gens de mon entourage, mes amies, ma famille. Lui.
«ça ne t'ira pas. murmure ma petite voix intérieure. t'es pas comme ces filles. tu lui plairas jamais. fais les efforts que tu veux, tout ce que tu veux. tu ne lui plairas jamais. jamais.»
«tu ne lui plairas jamais..»