Mystérieuse [EN PAUSE]

Partie 18

Pourquoi?
C'est une bonne question. Les jours passent mais rien. Nous sommes fin mai maintenant. Nous sommes Lundi, il est 5:47, et j'ai mon examen blanc dans un peu moins de 3h. Le stress commence à monter. J'ai un mauvais pressentiment. Je sais que ça va mal se passer. Enfin, bref. Cette semaine risque d'être chargée. J'ai mes exams aujourd'hui et demain; mon oral mercredi, des évaluations jeudi et vendredi. Je n'ai rien d'important. Mon collège organisé une journée spéciale chaque année. Et ce jour-là, tout le monde est bien habillé. C'est l'occasion pour moi de montrer ce que je vaux.
Il est 7:59, je suis actuellement dans la salle d'examen. J'ai passé 1h à trouver ma place, dans une permanence remplie. On a des places attribués. Et devinez quoi?
Il est juste à côté. Juste. À. Côté. Comment je vais faire? Je l'ignore? Ou pas?... et comment puis-je rester concentrée?? Je souffle un bon coup. Il vient de rentrer et ne m'a pas calculé. Il ne m'a surement pas vu. Tant mieux.
La sonnerie retentit. "Levez-vous près de vos tables, et des que je vous appelle, allez poser votre copie par classe" dit la surveillante. Tout le monde se lève et chacun notre tour, nous allons signer. Il est sorti avant moi, et je suppose qu'il est parti. «Stella!»
La voix m'interromps et je me dépêche d'aller signer et de poser ma copie. En sortant, mon regard croise le sien. On peut plus s'ignorer. "Salut" je lui fais une rapide bise. Est ce que ça vous le fait vous aussi? Faire la bise à certaine personne, est-ce que ça vous rend mal à l'aise parfois? Avez vous l'impression de gaffer et d'être ridicule? Parce que moi oui. Tout le temps. Et principalement avec lui. «ça va? Je le questionne, t'as réussi?»
"Ça va. Et toi?"
« j'espère avoir une note passable. ». Je sens que je ne suis pas la bienvenue. Je lache un rapide " à demain " et je m'éloigne. Ça sert plus à rien.
Le lendemain fut aussi riche en conversation palpitante. J'espère que vous avez saisi l'ironie. Nos conversations sont banales et inutiles. Je ne sers à rien. Ça ne sert à rien.
Maintenant, il est 22:05. Je sais j'ai du vous soûler avec les heures. Mais j'ai l'impression que le temps passe lentement, comme si j'attendais quelque chose d'important. Or je n'attend rien. Du moins je n'attend plus rien. De personne. C'est terminé...