Depuis que j'avais fêté mes cinq ans, m'ma n'arretait plus de réfléchir à des plans pour qu'on sorte de cette chambre. Elle me jugeait assez grande pour cette mission. Un jour où elle trouva enfin une solution: je devais faire semblant d'être malade. Et pour faire monter ma température, elle mouilla mes habits et m'ordonna de les porter, le temps était froid et comme il n'y avait pas de chauffage dans la chambre, j'attraperai facilement de la fièvre.

- Tiens, porte tes habits et reste comme ça jusqu'à ce que Bill arrive, me dit-elle après avoir mouillée mes vêtements.

- Mais c'est froid, protestais-je en mettant mon tee-shirt.

- Sofia, je sais que ce n'est pas agréable, mais tu dois le faire. Tu es la seule à pouvoir nous sauver, me répondit elle en m'aidant à m'habiller.

Après cela, elle écrivit quelque chose sur un bout de papier.

- Lorsque Bill viendra, il t'emmenera à l'hôpital et là-bas, tu verra des personnes avec des blouses blanches, ce sont des médecins, ils ne te feront pas de mal, tu donnera ceci à l'un d'eux, tu m'entend Sofia. Garde ça avec toi et fais attention que Bill ne le vois pas, d'accord ?

Je hochai la tête positivement en signe de réponse.

Je restai donc ainsi toute la journée jusqu'au soir lorsque Bill vint et que m'ma me mis au lit et me demanda de trembloter.

- N'ai pas peur, me chuchota elle à l'oreille, tout est bientôt finis.

Bill entra avec le sac de nourriture comme tout les jours.

- Bonsoir, voici la nourriture, dit-il.

- Sofia a de la fièvre, tu dois l'emmener à l'hôpital, lui expliqua m'ma.

- Ce n'est rien, ça va passer, répondit Bill tout naturellement.

- MAIS ELLE A BESOIN DE SOINS, D'ANTIBIOTIQUE, TU NE COMPRENDS PAS!?, hurla ma mère.

- Ce n'est pas la peine de crier, je lui apporterai des médicaments demain, lui répondit-il.

- Mais elle a besoin de soin maintenant Bill, maintenant ! Lui dit-elle un peu plus calmement.

- j'ai dis que je lui apporterai des médicaments demain, alors, ce sera demain ! Maintenant, retourne toi ! hurla Bill.

- Bill !

- Retourne toi j'ai dis ! hurla-t-il encore.

Lorsque ma mère se fut enfin retournée, il ouvrit la porte et sortit de la chambre.
M'ma était déçue que son plan n'ai pas marché, elle pleura tout cette nuit à chaude larme, me demandant pardon. Elle trouva enfin le sommeil tard dans la nuit.

L I B R E S   [ TERMINÉE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant