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Je regarde le plafond de la chambre, allongée sur le lit, l'esprit ailleurs, jusqu'à ce que Tristan toque à ma porte pour me sortir de mes fabuleuses pensées. Oui, penser à un pingouin faisant du ski est très fabuleux.

_ Elena, on passe à table.

_ J'arrive, merci Tristan.

Je me lève en bâillant, et descends les escaliers pour rejoindre Tristan Lucie et Margot qui sont déjà à table, ainsi qu'un homme. Lulu pose les plats sur la grande table du salon, et me présente son mari, un homme de la trentaine.

_ Elena, Lucie, mon mari Pierre, et Pierre, voilà Lucie et Elena. Les filles de Patrick.

_ Ah oui. Bonjour.

Il ne s'attarde pas plus et s'installe à table. Je ne sais pas trop comment me comporter, comment me tenir, alors je reste droite en silence. Je remarque que Lucie non plus ne sait pas trop comment se tenir.
Lulu s'assoit à table, et nous mangeons dans un silence plus que glacial, jusqu'à ce que Pierre se mette à parler, brisant ainsi le malaise pesant dans la pièce.

_ Tristan, ça s'est bien passé ta journée ?

Tristan ne relève pas la tête, ce qui met un peu mal à l'aise son père. Pierre insiste une fois de plus, puis finit par abandonner, et de parler du père d'Auguste.

_ Il parait que Serge, le père de ton ami, est sur une piste. Il a trouvé de l'ADN humain. Lui qui pensait abandonner son travail, mais il a enfin trouvé. C'est pas génial ça ?

Personne ne répond, puis il s'adresse à moi, sûrement parce qu'il pense que je vais lui répondre. Et ma fois, il aurait raison de penser cela. Et sincèrement, je n'ai pas très envie de me le mettre à dos, alors je l'écoute sans même faire attention à ce qu'il me dit.

_ Elena, tu savais que les humains font des rêves en rapport avec la réalité ? C'est impressionnant quand même. Mais c'est vraiment dangereux, et bizarre. C'est horrible.

_ Hum. Non je ne savais pas.

_ Et toi Lucie ?

_ Non plus.

Pierre se tourne vers sa femme, mais même elle ne lui répond rien. Elle garde le silence sans même lui lancer un seul regard.
Il débarrasse son assiette et embrasse Lulu avant de retourner travailler de nuit.
Une fois sorti de la maison, tout le monde sort de table pour aller se laver, s'habiller, etcetera.

Une nuit longue s'en suivra sûrement.

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Rêve

Je marche tranquillement dans un parc que je connais très bien, et croise Auguste. Il ne m'a pas l'air d'être de très bonne humeur, et me bouscule même.
Lorsque je tourne la tête pour regarder devant moi, je suis dans une pièce peinte totalement en blanc. Un homme vêtu de la même couleur que les murs, entre dans la pièce et discute avec Tristan, allongé sur un lit. Il est blessé au bras, et porte des tas de bandages sur ses côtes, et ses jambes, tout en ignorant le médecin.
_ Jeune homme, vous êtes en état de rentrer, d'ici après-demain chez vous.
_ Je ne peux pas rester un peu plus longtemps ? Je n'ai aucune envie de rentrer maintenant.
_ Je suis désolé. D'ailleurs, une fille attend pour pouvoir vous parler.
_ C'est qui ?
_ Elle s'appelle Elena je crois.
_ J'ai pas envie de la voir. Dites lui que je ne me suis pas encore réveillé.
_ Vous êtes sûr que je ne -
_ Je n'ai pas envie de la voir.
Le médecin accepte d'un hochement de tête. Mais pourquoi Tristan ne veut-il dont pas me voir ?
Le médecin s'en va, et Tristan sort une photo de sa poche. Sur cette photo, je suis à côté de lui et nous nous faisons un câlin amical, où j'ai même plein de barbapapa sur la bouche. Tristan regarde la photo un long moment, avant de la remettre dans sa poche.

Frileuse [ En Pause ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant