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Un bruit assourdissant venant d'un objet appelé "réveil" me fait sursauter alors qu'il n'est que cinq heures du matin. Quel est l'erreur humain qui a bien pu inventé cet objet ?
Je vide mes pensées et sors de mon lit. Puisque je suis réveillée, je n'ai qu'à en profiter. Je prend une douche d'on l'eau devrait plutôt se nommé, glaçon fondu, m'habille et sors de ma chambre pour aller me promener dans le jardin. Je met la combinaison anti-froid, et vais marcher un peu dans la nuit et la neige. Seuls les lampadaires m'éclairent, et me permettent même d'apercevoir Achil, assis sur un banc. Surtout, il ne faut pas que je l'agresse.
Je marche donc vers lui, et il tourne légèrement sa tête pour me voir. Il m'a sûrement entendu. Je m'assois à côté de lui, à distance resonnable, de peur qu'il me demande de le laisser seul.

_ Toi aussi t'as peur alors ? Dit-il tout bas.

Sa remarque à l'effet d'un poignard dans la cuisse, alors sans réfléchir je m'assois le plus proche de lui. Peut-être que j'aurais du m'abstenir.
Il a l'air un peu surpris, mais se détend un peu plus après.

_ Je ne vois pas pourquoi j'aurai peur de toi, Achil.

Il se tord les doigts, sûrement une preuve d'anxiété, ou de stresse.

_ C'est parce que tu ne me connais pas. Dit-il toujours à voix basse.

Je ne saurai pas trop dire si il veut bien discuter avec moi ou non, mais dans tous les cas je n'ai pas vraiment l'intention de m'en aller, sauf si il me le demande clairement.

_ C'est vrai, je ne te connais pas. En tout cas, pas encore.

Il ne me regarde toujours pas et se contente de rire un peu, sans pour autant relever la tête vers moi.

_ J'aimerais apprendre à te connaître. À savoir qui tu es, et ce que tu sais faire, et tout et tout.

_ Tu ne sais pas ce que tu dis.

Son sourire à disparu d'un coup. Je ne pense pas qu'il est fait exprès de manquer de tuer Aurélien. Achil en est simplement incapable. Je ne le vois pas tuer quelqu'un qu'il apprécie.

_ Bien-sûr que si. Je sais que je change de sujet comme ça, mais par pur hasard. Est-ce que c'est toi qui m'a déposer dans ma chambre hier soir ?

Il daigne enfin me regarder. Autant dire que je vais en profiter.

_ J'ai pourtant fait attention de ne pas te réveiller. Dit-il un léger sourire sur son visage.

J'avoue que le voir sourire me réchauffe le cœur. Bon, après, savoir qu'il m'a déposé dans ma chambre hier soir, c'est un autre sujet. On ne se connait toujours pas plus que ça c'est tout.

_ T'inquiète je ne me suis pas réveillé. J'ai juste cru un instant que c'était le grand grincheux qui nous sert de chef qui m'avait mis dans ma chambre.

Ma réflexion à réussi à le faire rire, alors je peux dire que je suis heureuse. Mon humeur s'accorde avec celle des autres, je suis comme ça depuis toujours.

_ Dis Achil, je peux te poser une question ?

_ Ouais va-y.

_ La chef, pourquoi elle t'a frapper hier ?

Son sourire disparé, et il détourne la tête. C'est bon j'ai compris, je ne dois pas insister.

_ Si tu ne veux pas m'en parler, c'est pas grave. Je suis juste très très très curieuse tu vois ? J'ai peut-être pris ça de mon père qui sait.

_ Tu, connais tes parents ?

_ Non je ne les connais pas. Mais parfois, les imaginer me fait sourire. Et puis j'ai tout de même eu une magnifique enfance avec mes parents adoptifs. Manon et Patrick. Ils sont super sympa, tu verras un jour si tu veux je te les présenterais. Bon Patrick pourrait s'imaginer des trucs et tout, mais au moins, tu verras à quel point ils sont génial.

Frileuse [ En Pause ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant