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AZALEA : Joy of loving

Le dos réchauffé par le soleil et l'odeur de fleur de coton que dégageait Jaemin avait bercé Jeno. Le nez plongé dans le cou du plus jeune, il récupérait les heures de sommeil que lui avait volé ses révisions de fin de second trimestre. Son benjamin avait décidé, pour l'aider à se défaire de toute cette anxiété, de l'emmener quelque part. Un endroit symbolique.

Jaemin caressait les cheveux de son amoureux d'une façon distraite, un sourire mystérieux aux lèvres et les yeux remplis de tendresse et de malice. Jeno sentait une odeur ambrée et masculine, et plus il retournait ce fait dans sa tête, plus il trouvait qu'elle ne correspondait en rien à sa personnalité. Parce qu'il n'était qu'un adolescent qui portaient des hoodies colorés bien trop amples, qui buvait toujours des diabolos menthe et qui tenait un herbier. L'odeur rafraichissante du citron lui serait tellement plus adéquat à ses yeux.

"Vous êtes arrivés en gare de Bucheon. Assurez-vous que vous n'avez rien oublié dans le train."

Les lèvres de Jaemin se posèrent sur la tempe de Jeno quelques instants, qui se mit vite à papillonner des paupières avant de se frotter les yeux avec les manches trop grandes de son pull couleur vermillon.

"Allez Belle au bois dormants, réveille-toi, nous sommes arrivés."

Et sans une réponse, le surnommé, toujours endormi, lui prit la main, entremêlant leurs doigts, sa tête toujours posée sur son épaule.

Les portes se refermèrent juste après eux et il avancèrent mollement vers la bordure du quai. Ils recevaient quelques regardes curieux et déplacés des autres passagers mais ils se sourirent, rien ne pouvant les atteindre.

Alors qu'ils marchaient tranquillement dans les rues de Bucheon, sans hâte, Jeno se colla contre son petit-ami, une moue boudeuse au visage :

"Où allons-nous? Que signifie cet air mystérieux? Je ne tiens plus, dis moi."

Et pour toute répondre, il reçu un énième sourire radieux, embrouillant encore un petit peu plus ses pensées. Il ne s'en lasserait jamais. Le soleil se couchait et les lampadaires, vitrines des magasins et restaurants commençaient à s'allumer.

Sans un mot, alors qu'ils s'éloignaient du centre-ville, rentrant dans des ruelles sombres et en pente, Jaemin posa sa main sur les yeux de Jeno. Son odeur emplissait ses narines et sa chaleur était présente dans son dos, le réchauffant quelque peu :

"Jaemin, qu'est-ce que..."

Il lui murmura doucement au creux de l'oreille de se laisser aller, lui provoquant des frissons. Tout ce qu'il voulait c'était savoir où ils allaient et tout ce qu'il avait récolté c'était la chair de poule et ses joues qui faisaient un concours avec son sweatshirt. Néanmoins, il lui faisait confiance, plus qu'à quiconque, alors doucement, il se détendit.

Puis tout à coup, il s'arrêtèrent et Jaemin enleva le cache-oeil qu'était devenu sa manche et s'éloigna de quelques pas seulement.

Jeno ouvrit les yeux lentement, des couleurs et lumières lui attaquèrent les rétines. C'était éblouissant. C'était magnifique d'une façon aveuglante.

Des centaines voir des milliers d'azalées étaient présente sous ses yeux, de tout les coloris possible. Elles étaient éclairées par des guirlandes, spots et même par quelques bougies.

Il sentit le souffle de Jaemin contre son oreille, lui provoquant une sueur froide :

"Jeno, qu'est-ce qu'une azalée signifie dans le langage des fleurs?"

Le plus vieux se retourna avant de passer ses bras dérrière le cou de l'autre, établissant un contact visuel les larmes aux yeux, ceux de Jaemin étaient pleins d'amour :

"Elles sont la preuve de la joie d'aimer. Et je t'en offre des milliers."

Sans une parole, d'un accord silencieux et commun, ils unirent leurs lèvres pour la première fois. C'était un baiser chaste et amoureux.

Jeno pleurait à chaudes larmes, et Jaemin lui souriait d'une façon attendrie, il peinait à essuyer les perles qui coulaient sur les joues de l'autre.

Au delà de 999 fleurs, cela signifie un amour éternel et sans barrière. Sans aucun doute, le leur fleurissait sans l'ombre d'un automne.