Chapitre 2

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PDV Jena :

Je regarde l'heure sur mon réveil, qui ne me sert à rien d'ailleurs, et je constate qu'il est 20h. Vêtu de mon short de pyjama bob l'éponge et d'un t- shirt simple, je me glisse sous la couette.

Les papillons, le chant des oiseaux et l'arc en ciel sont toujours là. Comment pourraient ils disparaître alors qu'ils n'existent pas ?

Tic tac, le temps passe et aucune trace de Ben/Conor. Je suis réellement déçu. Je voulais vraiment le revoir, mais pour une fois mon esprit en a décidé autrement. Pourquoi faut il que la chose que j'ai le plus envie de voir soit la chose que mon cerveau n'a pas envie de recréer ?

J'ai parlé de Conor à mes parents. Ils m'ont regardés et m'ont demandés avec douceur si je savais que c'était une illusion. J'ai levé les yeux aux ciels et leur ai répondu que oui. Je commence à faire la différence entre mes hallucinations et la réalité. Ca a mit du temps, je le sais, mais aujourd'hui je sais faire la différence. 

Par exemple maintenant je sais que les girafes viennent d'Afrique et sont dans des zoos, et que les voirs marchés dans la rue est impossible. Pourtant moi je les voyais. Elles mangeaient les feuilles des chênes des parcs. Elles passaient au dessus de la population grâce à leurs grandes jambes. Je sais pour les girafes et pourtant ... ça m'arrive d'encore de les voir quand je vais dehors.

C'est en grande partie pour ça que je ne vais plus dehors. Ça fait deux ans que je suis enfermé chez moi, que le ciel je ne le vois qu'à travers les fenêtres, que la pluie et la neige je les touche qu'en passant ma main toujours par cette même fenêtre. C'est le seul et unique lien que j'entretiens avec l'extérieur. 
Je n'ai pas le droit de sortir parce que ça pourrait être dangereux pour moi avec toutes ses hallucinations. Et il y a sans doute que ma famille est aussi très attaché à leur image de famille parfaite et que tout le monde connaît.

Oui, tout le monde nous connaît. Difficile d'ignorer la famille qui a deux chirurgiens très reconnu comme parents. Ils sont tout les deux neurologues et ils n'arrivent pas à trouver ce que j'ai ... Quelle ironie ! Ça  aussi c'est une honte pour eux .

Heureusement, à 18 ans, je n'ai plus besoin d'aller en cours mais jusque là c'était ma tante qui s'en chargeait. Maintenant elle ne vient plus. Mes parents m'ont dit que c'était parce que je n'avais plus besoin d'elle pour les cours, mais elle pourrait quand même venir pour me dire bonjour sachant qu'on a passé vraiment beaucoup de temps ensemble. En fait, je pense juste qu'elle ne me supporte plus. Ma folie est autant nocive pour moi que pour les autres.

- Salut Jena., entendis je

Je me tourne vers ma fenêtre et ouvre grand les yeux, surprise. Puis je le regarde à nouveau normalement.

- Je croyais qu'il n'y avait aucun risque que tu reviennes ? , dis je en m'asseyant en me tournant vers lui

- Ouais mais j'ai changé d'avis . , dit il en s'approchant de mon lit et en s'asseyant à mes côtés

- Mon cerveau a changé d'avis., je dis plus pour moi - même 

- Ton cerveau ?, il demande intrigué 

- Oui. C'est lui qui décide.

- Qui décide de quoi ?

- Des papillons, , commençais je en ouvrait ma main gauche où s'y dépose un de ses insectes imaginaires. des arcs en ciel, , continuais je en désignant le fond de ma chambre et il suit mon regard. et le chant des oiseaux ., finis je en fermant les yeux et en m'allongeant.

- Et pour toi,  je suis comme ses papillons, ses oiseaux et cette arc en ciel ? , demande t- il incrédule

- Tu es comme Ben.

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