Chapitre 3

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PDV Jena :

Mes parents sont partis travailler il y a cinq heures et maintenant j'attends que les minutes passent. Je suis assise en face de ma fenêtre. Il sera 10 heures dans 2 minutes et Conor ne devrait pas tarder. Mais il est le produit de mon imagination alors comme je n'ai pas envie de le voir, il ne devrait pas venir. C'est comme ça que ça fonctionne ... Pas vrai ?

Il est 10 heures et toujours personne à ma fenêtre. Je souris parce que Conor n'est pas là. Puis j'efface mon sourire parce que, justement, je réalise qu'il n'est pas là. C'est bête parce que c'est pourtant moi qui ai voulu que ce soit ainsi mais je ne peux pas empêcher la tristesse qui monte en moi.

Je n'ai pas parlé à mes parents de ça. Du fait que Conor voulait m'emmener dans au parc. Ils m'auraient envoyés en psychiatrie directement. En fait, j'aimerais bien, ça ne serait pas plus mal. Au moins là bas, je pourrais sortir dans un jardin spécial pour moi, je ne me sentirais pas juger et je serais libre...

- Alors, tu pensais que je n'arriverais pas à rentrer juste parce que tu as fermé ta fenêtre ?, entendis -  je derrière moi

Je pense que ce n'est qu'une voix de plus dans ma tête donc je ne réagit pas et fait comme si je n'avais rien entendu. Mais je sens alors que ça bouge à côté de moi donc je tourne la tête et je peux y voir Conor qui vient s'accroupir à mes côtés.

- Tu as vraiment cru que je ne pourrais pas renter ? , il répète

C'est vrai, je l'ai cru, je suis bête. Il est une hallucination, il rentre quand il veut et comme il veut.

- Tu es prête ?, me demande t il

- Je n'irais pas., je dis fermement  

- Et pourquoi ?

- Je n'ai pas le droit

- Mais tu es grande, tu fais ce que tu veux., il affirme 

- Alors je ne veux pas

- Pourquoi ? C'est super dehors !, il insiste

- Je ne sais pas ... ça me fait peur., je dis en détournant le regard

- Et c'est pourquoi je suis là aujourd'hui. Pour que tu n'ais plus peur. Ce n'est pas normal d'avoir peur de sortir. C'est quelque chose de naturel et de magique. Finis de discuter, je t'emmène au parc !, il dit déterminé 

- Mais le parc ?, dis je en commençant à paniquer. Je tourne de nouveau le regard vers lui. C'est loin, il y aura plein de gens, je ... non !, mon rythme cardiaque s'accélère 

- Ok doucement. Calme toi., me dit Conor en me prenant les mains

Je ressens un frisson et nous nous regardons droit dans les yeux. Puis après un instant se lève tout en me tirant avec lui pour que je puisse aussi me lever. A aucun moment nous nous quittons des yeux et ça me fait beaucoup de bien.

Il m'emmène lentement hors de ma chambre, toujours sans me lâcher du regard, et je ne réagis pas. Il me fait descendre les escaliers et je ne réagis toujours pas. Il ouvre la porte fenêtre du salon et je deviens un peu plus réticente. Il doit le sentir puisque je sens me tirer un peu plus fort pour essayer de me faire sortir dans le jardin mais je me fige complètement.  

- Juste dans ton jardin. J'ai compris que le parc c'était trop dur alors on va y aller par étape. Il fait beau et il faut que tu en profites ! Fais moi confiance.

- Pourquoi te ferais - je confiance ? Tu n'es qu'une illusion !, je cris presque 

- Un illusion n'est elle pas le reflet d'une envie ? Je sais que tu meurs d'envie de sortir., il me sourit sûr de ce qu'il dit  

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