Chapitre un - L'arrivé.

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Assis dans la voiture, il se demandait ce qu'il faisait là, pourquoi avait-il fini ainsi? Il avait passé une semaine à faire ses bagages en conséquence. Partir un été complet, loin de son monde, loin de son mode de vie. Il essayait de bien paraitre face à la situation, mais comment pouvait-il faire? Allez dans la campagne, dans le fin fond de l'univers, chez sa grand-mère. L'octogénaire était très neutre, elle servait d'intermédiaire entre Louis et ses parents, depuis un bon bout de temps. Depuis que le jeune homme avait atteint l'âge de 14 ans, sa vie avait changé, il avait commencé à se tenir avec des gens qui fumaient de la drogue, qui buvait de l'alcool, il avait même déjà volé des trucs. Ses parents ne pouvaient plus le voir, ils en étaient incapables, Louis les dégoutait.

Il était tellement perdu dans ses pensées, qu'il n'avait pas remarqué que sa grand-mère avait ouvert la porte et qu'il était arrivé à la destination. Le cauchemar commençait pour Louis. Il avait levé les yeux vers le domicile, une vieille maison centenaire, en bois, avec une verdure toute autour. Il se souvenait des jours de son enfance qu'il avait passé dans cette maison, il venait presque chaque été, avant sa... dégradation. Il l'aimait sa grand-mère, il voulait toujours venir la voir, mais la distance les séparait.

Il débarqua du véhicule, sorti ses valises, salua sa grand-mère d'un léger sourire et rentra dans la maison. Il déposa ses effets personnels dans sa chambre et sortis à l'extérieur, puisque ses parents attendaient patiemment devant le véhicule pour lui souhaiter un bon été. Ce n'était pas qu'ils voulaient lui dire ce message, c'est simplement un signe de politesse pour ne pas montrer à la grand-mère de Louis que sa fille n'est pas contente de son grand garçon. Dès que les adultes remontèrent dans la voiture, Louis s'empressa de rentrer dans la demeure. Le bruit grossier du moteur se fit entendre, ce qui confirma qu'il était bel et bien coincé dans ce vieux « chalet ». La situation lui semblait gênante.

— Louis, tu peux aller t'installer, j'ai vidé des commodes pour tes effets. Dis la mamie de Louis.

Le jeune homme hocha la tête en guise de réponse, Marlène, sa grand-mère, n'allait pas être heureuse si son petit-fils laissait ses trucs trainés dans une valise, elle ne voulait pas repasser tous les vêtements de Louis.

Marlène décida de faire le tour du domicile pour représenter les pièces au jeune homme. Il connaissait la maison, elle le savait, ce n'était pas un trou de mémoire, elle voulait simplement savoir si Louis était réceptif à ce que sa vieille mamie lui disait et si le phénomène était comme sa fille lui disait. Le résultat était ce qu'elle lui avait dit, toujours préoccuper par d'autres choses, dépendant de ses objets électroniques et insociables. Elle comptait bien essayer de changer ses habitudes de vies.

L'heure du premier soupe arriva, un repas froid, non par la température de l'assiette, mais bien centrer sur le caractère du plus jeune. Aucun mot n'était sorti de sa bouche, malgré les tentatives. Il faisait seulement des bruits de bouches.

Marlène permit à son petit-fils d'aller dans sa chambre, il pouvait faire ce qu'il désirait. Elle ne voulait pas lui imposer sa manière de vivre la première journée, dès le petit-déjeuner, le lendemain, elle allait tout mettre au clair.

Le soleil se leva à travers les arbres, Marlène continua ses habitudes, une tasse de thé et une tranche de pain à la confiture faite maison pour bien débuter la journée. Elle mit la radio à son poste préféré et s'installa tranquillement sur la chaise berçante, devant le lever du soleil. Elle fut déconcentrée quand l'adolescent qui campait dans la chambre du haut descendit à pleine vitesse dans l'escalier et ferma la radio de sa grand-mère. Il s'apprêtait à remonter à l'étage quand Marlène se décida à prendre la parole.

— Pas si vite! Viens t'asseoir. Il faut que nous discutions.

Louis émit un grognement et vint s'asseoir au côté de sa mamie. Elle lui tendit une feuille où elle avait écrit les nouvelles règles qu'il avait à suivre. Il prit la feuille et lu les quelques règlements.

— Tu m'expliques? Cria Louis en déposant la feuille devant lui.

— D'accord, si tu le désires. Numéro un, tu as le droit à une seule heure d'internet par jour, et tu dois me laisser ton ordinateur chaque fois que tu ne t'en serviras pas. Numéro deux, ton téléphone portable, tu me le laisses, je te le laisse aussi une heure par jour, tu peux faire les appelle que tu veux, dans ces heure-là. Numéro trois, aucune substance illicite dans ma maison et en-dehors, interdiction totale de consommer. Numéro quatre, tu respectes les heures de repas, petit-déjeuner à 8 heures 30, diner à midi et le souper à 17 heures. Tu peux te prendre une collation entre temps, seulement. Numéro cinq, tu ne sors jamais sans mon autorisation. Voici les cinq règlements principaux, il se peut que j'aille oublier quelques trucs, je te le dirai au fur et à mesure. Tu comprends?

— Je suis en prison. Dis le jeune homme.

— Non. Simplement sous mes ordres. Va rouvrir la radio.

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Ashe
Twitter : BuildTLegohouse

Un été mouvementé (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant