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– Tes yeux te trahissent

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– Tes yeux te trahissent.

– Ah bon, comment ça?
– Ils trahissent ce que tu ne veux pas montrer aux autres.
– Je ne me cache pas.
– Oh que si, tu te caches de toi-même.
– Loin de là.
– Tu te caches de tes sentiments, de ce que tu oses éprouver pour autrui. Tu as constamment peur que la personne à qui tu t'attaches parte, pour quelque raison que ce soit, à cause de ta personne, de ton caractère ou par tes paroles blessantes, par tes idées insensées. Tu doutes d'absolument tout, de chaque chose comme si tout était éphémère et que tu savais que ce bonheur s'envolerait un beau jour. Mais ce n'est pas vrai, il y a des événements qui durent et des aventures qui fusent sans ne jamais s'arrêter. C'est de ton espoir et de ta volonté de les faire vivre dont il va falloir user.
– Ce n'est pas si simple. Ce n'est même pas simple du tout.
– Tu n'es pas simple, nuance. Tu compliques les énigmes en y rajoutant des preuves sans fondement et tu te perds dans ta propre imagination. Tu te perds dans tes idéaux, dans tes émotions, dans ta tête. Sinon tu ne serais pas en train de parler à ta propre conscience. Et c'est ça qui ne va pas, qui te donne des maux de tête, et qui te rend triste. C'est toi-même. Tu te ronges de l'intérieur, vois-tu ?
– Je ne me vois plus depuis longtemps. À vrai dire, je ne sais pas réellement qui je suis. Je ne suis que le fantôme de mon ombre, errant dans les profondeurs de mes pensées dénudées de sens et de but. Suis-je vraiment quelqu'un, au fond ? Ou un simple tas de problèmes et de cris pleurnichards du matin au soir ?
– Il n'y a que toi pour te résonner, que toi pour t'aider et te comprendre.
– Le souci, c'est que je ne me comprends hélas plus. Plus du tout.

PsychopatheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant