L'enfant perdue

- I - ENFANCE

- Pourquoi le ciel est bleu ?
Nil se mit à sourir.
- C'est comme ça ma petite princesse. Dit-il en tapotant la tête de sa fille.
Celle-ci se mit à bouder. Elle aimait beaucoup son père, sa façon de parler et de toujours rendre heureux les gens mais ses réponses n'étaient jamais satisfaisantes.
A presque 4 ans la curiosité de la petite fille n'avait d'égal que celle de sa mère, aussi têtues l'une que l'autre. La fillette alla donc poser sa question à la bonne personne.
- Dis maman, pourquoi le ciel est bleu ?
- Parce que c'est le miroir du monde, il reflète notre planète qui est presque entièrement bleu ma puce.
La petite se désintéressa de la conversation et alla s'allonger dans l'herbe pour admirer l'immensité bleu qui surplombait le monde. Ce n'est que le soir venu qu'elle alla voir sa mère.
- Je crois que le ciel est ma couleur préfèré maman.
Elle prit sa fille dans ses bras et l'emmena à l'extérieur dans un champs de coquelicot situé à côté du village. Elles s'allongèrent pour observer les étoiles qui commençaient à apparaître.
- Eh ! Il est ou mon ciel bleu ?!
- Il est toujours là.
- Non ! Ça c'est noir !
- Oui, le ciel qui était si clair pendant la journée est devenu sombre. C'est l'équilibre des choses ma puce. Il n'y a pas de lumière sans obscurité tout comme il n'y a pas de ciel bleu sans un ciel noir.
Chaque éléments de l'univert existe grâce à son inverse.
Des étoiles dans les yeux, la petite fille écoutait attentivement sa maman, elle l'admirait et rêvait de tout connaître comme sa mère.
- C'est qui mon inverse maman ?
- Personne ne le sais, tu le rencontreras le moment voulu comme moi avec ton papa.
- J'ai hâte.
- Chaque choses en son temps ma petite étoile.
La fillette se serra fort contre sa mère, elle l'aimait tellement.
En souriant à la nuit, la femme murmura un petit poème que seule elle et sa fille utilisaient.
- Tendresse et plénitude.
Amour et transmission.
Mère et fille.
Toujours

Un hurlement rentit. Faisant sursauter les deux filles. Derrière elles le chaos se répendaient, comme un orage invincible. Annonçant un seul message.
Un message de mort.

A suivre . . .