Ce matin je me suis encore disputée avec ma mère mais cette fois c'est allé beaucoup plus loin que d'habitude. J'étais tellement remplie de haine après qu'elle m'ait dit qu'elle avait honte que je sois sa fille qu'il fallait absolument que je me défoule sur quelque chose, sur quelqu'un. La seule personne à ma disposition c'était moi... et je n'y suis pas allée de main morte. Après avoir récupéré mon compas dans ma trousse, je me suis assise par terre, les larmes perlant sur mon visage, et j'ai commencé à me dessiner sur les bras. Ca m'a permis de me calmer, je ne pleurais plus et j'avais réussi à extérioriser toute la haine qui était en moi mais c'était loin d'être fini... comme à la fin de chacune de mes séances de dessin je finis par oser regarder mon œuvre et c'était un désastre.
Je n'ai jamais eu de crise suicidaire, comme Hélène Behr "je veux vivre tant qu'il le sera en mon pouvoir". J'avais seulement besoin de vider mon corps de cette souffrance insoutenable. Il fallait que ça sorte peu importe les conséquences.