Chapitre 9

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Point de vu Eren :

Le brun avait tout le dos de son corps collé au mur, immobile ; il serrait ses points nerveusement. Ses yeux tremblaient mais ne fixaient rien, son regard était dans le vide. Son ouïe n'était même plus sensible aux légers gémissements de son colocataire. Sa respiration s'était coupée pendant ce bref instant. Son corps était comme tétanisé par ce qu'il venait d'entendre.

Il était donc aussi insignifiant aux yeux de Livaï ?

La colère prit contrôle de toutes ses pensées, si bien qu'il se mît a le haïr intérieurement.

"Connard... J'te déteste... Comme ça c'est moi l'emmerdeur ? T'as encore rien vu, espèce d'enfoiré..." se cria t-il intérieurement, serrant si fort des poings que les ongles virent s'enfoncer douloureusement dans la chair.

Le jeune garçon était perdu dans toutes ses pensées remplies de haine. Il se mît à courir en direction de la salle de bain, pied nus, sans attirer l'attention des deux hommes. Dans son élan, des larmes remplies de colère glissaient rapidement sur ses joues rougies pour tomber sur le sol comme des goutes de pluie.

Il s'enferma avec violence dans la petite pièce encore froide. Il avait un besoin ardent de se soulager, et cette fois-ci, il ne comptait pas se modérer et se retenir.

"On va voir qui crie le plus fort, enculé." pensa le brun, complètement contrôlé par une colère sourde.

Furtif, il ôta son seul vêtement et, debout, le bas du dos contre le radiateur brûlant, il prit son membre dressé en main.

Il entreprit un mouvement de va et vient. Cette fois-ci, il ne comptait pas y aller avec douceur.

Sa main bougeait avec un rythme encore inconnu par cette partie sensible de son corps ; de plus en plus rapide.

"Nhg... Tu dois en prendre du plaisir...... mpf.. en te faisant pénétrer.... pour gémir aussi fort chaque nuit.... ah" se dit-il à voix basse entre quelques gémissements encore légers.

Cette pensée pulsa en lui une bouffé de chaleur qui donna à sa main un rythme violant et incontrôlable.

Le jeune homme se mît alors à expulser, sans le vouloir, des cris de bonheur plaintifs. Il commençait à s'infliger une douce torture. Il n'arrivait plus à contrôler sa voix qui comblait de plus en plus le calme de l'appartement.

Il pensait toujours à son colocataire, en se disant à quel point il le détestait. Et c'est en pensant à cet homme qu'il se mordit inconsciemment la lèvre inférieure, si fort que quelques gouttes de sang coulèrent lentement le long de son menton, qui était déjà ruisselant de sueur et de salive.

Il n'arrivait plus à contrôler son corps : sa main, sa voix, sa bouche. Son corps se tordit de plaisir et sa tête frappa le mur contre lequel son dos était appuyé.

Les gémissements qui sortaient d'entre ses lèvres étaient si forts qu'il était certain d'avoir dérangé les deux amants. La colère et le plaisir l'empêchaient de ressentir ne serait-ce qu'une goute de honte.

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Room-mate matters [Ereri/Riren]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant