Room-mate matters [Ereri/Riren]

Chapitre 23

Point de vu Eren :

Lorsqu'ils arrivèrent à l'appartement, le grand blond se tenait là, tout habillé dans l'entrée, à la grande surprise des nouveaux amants.

"Ah... t'es toujours là." lâcha froidement Livaï. "Tu peux y aller maintenant, tu sais."

Le blond soupira, exaspéré, mais il semblait être habitué à cette humeur noire qui s'évadait quotidiennement du plus petit en taille.

"J'allais venir vous chercher. Je me demandais si tout allait bien." déclara-t-il en levant les yeux au ciel.

"Hmmm-"

Eren, qui était toujours dans les bras de son protecteur, se tourna difficilement en lâchant une lamentation pour fixer le blond dans les yeux.

"Tout va bien. Il m'a branlé sous un arbre." déclara-t-il d'une voix sarcastique, un sourire en coin.

C'était sa revanche. C'était pathétique mais il se sentait victorieux. Triomphant que Livaï ne soit maintenant plus qu'à lui.

"Hé bien..." soupira Erwin, en passant la main sur son visage. "Tu as enfin avoué tes sentiments Livaï, ça faisait des semaines que tu ne prenais plus de plaisir au lit, il était temps que tu t'en rendes compte."

"Attendez, attendez. Vous racontez quoi comme merde là ?" interrompit le brun. "Vous vous entendiez pas crier bande de pervers !!!"

Eren s'était brusquement énervé car il s'imaginait à nouveau les deux hommes éprouver un bonheur sexuel l'un envers l'autre. Et ce qu'il détestait c'était de penser que Livaï avait prit du plaisir par le touché de cet homme.

Erwin souriait et Livaï laissa un léger rire sortir d'entre ses fines lèvres qu'Eren rêvait, par ailleurs, d'embrasser.

"C'était rien ça Eren... J'vais te faire crier encore plus fort, moi." dit Livaï d'un ton faussement sadique.

Il rigola en voyant la mine gênée et vexé du plus jeune.

"Qu'est-ce qu'il s'est passé pour que vous soyez dans cet état ? Je doute que vous vous soyez battus sous cet arbre."

Le regard de Livaï redevint sombre, se couvrant d'un voile de colère sourde.

"Des fils de chiennes qui s'en sont prit à Eren." cracha-t-il d'une voix amère et pleine de haine.

C'est en repensant à cette scène que le corps du brun reprit douloureusement conscience de ce qu'il avait subit. Les éraflures sur son torse commencèrent à lui brûler tout le buste, de manière à ce que le jeune garçon se sentit étouffer. Son visage fut prit de douleur dans chaque recoins, sur chacune des parcelles de sa fine peau, bleutée de tous côtés par les coups ; il sentait sa peau se déchirer comme une feuille et son visage se briser. Il sentit à nouveau des pulsations dans son entrejambe, mais pas des pulsations de plaisir comme lorsque Livaï l'avait touché ; il sentait son sexe torturé comme si le colosse avait recommencé à y donner de gros coups de genoux.

Il se tordit de souffrance dans les bras de son amant, qui le tenait fortement et tentait de le rassurer. Mais Eren n'entendait plus rien. Une fraction de seconde plus tard, suis vue s'obscurcie et il ne vit plus rien.

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Eren ouvrit difficilement les yeux. Il maudit la vie d'être d'une aussi horrible banalité dévastatrice. Il allait encore se lever avec le sexe en feu et l'urgent besoin d'aller se soulager dans la salle de bain.

Il bougea les jambes et pesta intérieurement en sentant sa verge tendue à l'extrême. Bizarrement, elle l'était bien plus que d'habitude.

Il décida d'ouvrir les yeux et il fixa le plafond. Encore plus bizarre... il n'avait pas oublié, hier soir, de fermer ses volets ? C'était impossible, il oubliait toujours de les fermer complètement.

Son cerveau prit brusquement conscience de la nouvelle situation dans laquelle il se trouvait. Il tourna vivement la tête sur le côté. Il était là.
Il ne se réveillait plus tout seul avec une érection dont la cause était inconnue : il se réveillait excité à côté de l'homme qu'il aimait.

Ce dernier n'avait pas cesser de le regarder pendant qu'il était évanoui, et il sourit tendrement au brun.

Eren se sentit submergé par un bien être excessif, que ce soit mentalement ou physiquement. Il se rendit d'ailleurs compte que son corps ne le faisait plus autant souffrir.

Il quitta le regard de son amant pour soulever la légère couette. Il était habillé d'un court sous-vêtement et son torse était entouré de bandages blancs et propres. Il passa une main sur son visage et remarqua que le sang ne ruisselait plus et que, au contraire, des pansements recouvraient ses plais.

Le brun se retourna brusquement vers l'homme aimé.

"Livaï, tu - tu m'as soigné ?!" s'exclama-t-il d'une voix enjouée et heureuse.

"J'ai soigné tout ton petit corps, j'ai nettoyé chaque endroits..." répondit le plus âgé des deux, passant son doigt sur les courbes du jeune garçon, en s'amusant à donner à sa voix et à son regard un air pervers.

Eren rigola d'un rire pur en prenant la main puissante de Livaï dans la sienne, plus petite.

"Sauf ton sexe."

Eren stoppa net son rire. Il pensa violemment que Livaï n'avait pas aimé lui toucher le sexe sous cet arbre et qu'il ne voulait plus recommencer.

Sous l'air paniqué du brun, Livaï s'apprêta de continuer.

"T'avais l'air tellement serein en dormant. Si j'avais touché ton putain de beau bâton, j't'aurais réveillé."

Eren se rapprocha de lui, laissant son amant le prendre dans ses bras et le serrer délicatement contre lui.

"Pis j'garde ce genre de choses pour quand tu seras complètement conscient et réveillé." avoua-t-il de manière ni sexuelle ni perverse, mais d'un air tendre et amoureux.

Eren le regarda avec un sourire radieux et cristallin. Et le plus âgé ne pu s'empêcher de prendre sa tête entre ses mains et de collé sa bouche contre la sienne.

Ce fut le choc pour Eren. Les lèvres de Livaï était chaudes et délicates. Ils s'embrassèrent avec tout l'amour qu'ils pouvaient fournir à l'autre. Leurs lèvres bougeaient l'une contre l'autre dans un rythme endiablé.
Leurs torses se frottaient et se soulevaient à cause de leurs respirations saccadées.
Leur baiser les mettait à boût de souffle tellement le bonheur était intense et ardent, mais il continuèrent.
Leurs mains s'agrippaient au corps de l'autre, leurs yeux étaient fermés par le plaisir.

Ils s'aimaient. Ils s'aimaient passionnément.

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