#JASMEEN
Cette émission aurait dû être la meilleure chose qui puisse m'arriver. Un coup de pub inespéré. Une mise en avant géniale. La consécration ultime. C'était sans compter l'aide précieuse de mes meilleures amies. Si les nanomolécules, l'enthal...
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— J'ai rencontré cette auteure sur qui tu flashes en ce moment... Comment s'appelle-t-elle déjà ?
Surpris, je lâche mes altères et me tourne lentement vers cette voix. Si mes yeux avaient été des putains d'armes à feu, Sawyer giserait à mes pieds dans une flaque de sang.
— Qu'est-ce que tu fous ici, Hawke ? grogné-je en guise de réponse.
— Je vis dans cet hôtel aussi, se moque-t-il. Elle est pas mal. Mais je ne te voyais vraiment pas baiser une fille pareille.
Je serre les poings et l'ignore. Pour un petit con d'égocentrique comme lui, ne pas être le centre d'attention de tous est la pire des insultes.
— Tu ne t'offusqueras pas du fait que je l'ai invitée à dîner, poursuit-il en s'installant sur la presse de la salle de sport de l'hôtel.
Je retiens de justesse un juron. Evidemment que cet enfoiré allait s'intéresser à Jazz. Me rendre la vie impossible et convoiter ce qu'il me croit convoiter sont deux de ses hobbies préférés. Je ne sais pas ce qui m'agace le plus : qu'il pense me rendre jaloux en fricotant avec cette auteure ou que Jazz ait apparemment accepté son invitation à dîner alors qu'elle a mis moins de deux secondes à refuser la mienne.
J'attrape ma serviette et m'essuie le visage. Avec sa gueule d'ange, ce mec incarne le petit copain parfait. Je n'ai jamais compris ce que les nanas pouvaient bien lui trouver. Des cheveux marrons, des yeux de la même couleur, une barbe de trois jours... rien de bien extraordinaire. Mais lorsqu'il flashe un de ses petits sourires taquins, chaque fille semble être prête à retirer sa petite culotte en moins de temps qu'il ne faut pour dire « capote ». Mais si elles connaissaient ce type comme moi je le connais, elles s'enfuiraient dans la direction opposée. En plus d'être jaloux et mauvais, ce mec est le mal incarné. Il me donne la gerbe.
— Tu as toujours aimé ramasser mes restes, lâché-je avec sarcasme.
Immédiatement, tout le corps de Sawyer se crispe et je sais que j'ai fait mouche. Lui et moi, on se côtoie depuis tellement longtemps que je pourrais prédire ses réactions à la minute près. Prévisible et pathétique.
