Chapitre 1

218 17 15
                                    







Il devait être minuit moins dix. Izaya rentrait enfin chez lui après une journée d'observation d'un gang à Ikebukuro.  Il marchait d'un pas rapide dans la rue sombre, empruntant tous les petits chemins qu'il connaissait pour être sûr de ne pas tomber sur Shizuo même s'il était certain que la brute devait dormir à cette heure, ainsi que la moitié de la ville. L'informateur continua d'avancer dans la ville quand il sentit quelque chose... Comme une sorte de pressentiment. Quelque chose de mauvais. Il haussa les épaules et continua sa route, resserrant son éternel manteau autour de son corps frêle.

Il était près de la limite d'Ikebukuro quand il entendit un léger bruit. Léger mais bien présent. Il n'a pas rêvé. Izaya se retourna rapidement et jeta un coup d'œil derrière lui. Malheureusement, la ruelle était trop sombre et il n'arrivait même pas à distinguer les immeubles qui en bordaient chaque côté. Il reprit sa marche d'un pas plus rapide cependant quand il entendit un bruit métallique derrière lui, suivit d'un rire et des bruits de pas. Le noiraud n'eut pas le temps de faire quoi que ce soit qu'il reçut un grand coup sur le crâne. Bien que toujours conscient, sa tête lui tournait dangereusement et il sentit un liquide chaud lui couler dans le cou. Il sentit des mains glacées l'empoigner par la taille et quelque chose de métallique qui semblait à une barre de fer lui rentrer terriblement fort dans le genou, le cassant sans aucun remord. Il entendit une voix lui chuchoter à l'oreille: 'pour éviter que tu t'enfuis comme tu le fais si bien' puis on le traîna plus profondément dans la ruelle. Izaya tenta de se débattre malgré épuisement qui le gagnait et le froid qui l'engourdissait peu à peu. Alors qu'il tenait une énième fois de donner un coup de son pied valide à l'homme qui le retenait fermement, il sentit une vive douleur avant de comprendre qu'il venait de se prendre un grand choc dans les côtes. Il retint à temps un gémissement de douleur : il était pour lui hors de question de se montrer soumis devant qui que ce soit. Il comprit quelques instants plus tard seulement qu'il n'y avait pas qu'une seule personne: un groupe d'homme le fixait, tapis dans l'ombre. Izaya frissonna tandis qu'il ressentait comme la brûlure de leurs regards sur sa peau.

Un homme, encore plus baraqué que les autre qui semblait être le chef de la bande se planta devant lui, il baissa la tête à sa hauteur et articula lentement avec un rictus sournois: 'Alors comme ça le grand informateur de Tokyo s'est fait attrapé comme un faible-'

Izaya tiqua au mot faible, il essaya une fois de plus de se dégager de l'emprise de son bourreau ce qui lui valut une violante gifle de la part du chef qui reprit: 'Tu sais qui je suis ? Non, surement pas... Un humain n'a aucune importance pour toi hein ? Ma sœur est morte, elle a sauté d'un immeuble après avoir eu une 'petite conversation' avec toi. C'était ma jumelle... Tu sais ce que cela fait de perdre un jumeau ? Non, ça non plus tu ne le sais pas... C'est terrible, comme si une moitié de ta vie, de ta conscience, de ton cœur, volait en éclat. Orihara-san, tu es allé trop loin. Tu n'as aucune idée de ce que représente une vie humaine. Ma sœur était brillante, la fierté de nos parents. Elle avait prévue d'aller dans la meilleure université de Tokyo, elle avait tout planifié, elle avait travaillé dur. Elle a mis 15 ans à construire sa vie, et toi, tu l'a volée en un instant, sans aucun remord, toujours avec ce même sourire sur ton affreux visage-' l'homme fit une pause, son rictus se changea en sourire cruel lorsqu'il reprit: 'je vais essayé de te montrer ma souffrance d'une certaine manière.'

L'homme fit un signe à ses hommes.Celui qui retenait le noiraud relâcha son emprise quelques instants, Izaya en profita pour attraper son couteau d'amour qui traînait dans sa poche, mais il n'eut pas le temps de faire un geste qu'un autre gars lui tordit violemment le bras, le faisant lâcher le couteau, puis, il lui écrasa le poignet sans aucun remord. Cette fois, l'informateur ne put retenir un cri étouffé quand il entendit un bruit de fissure dans son poignet. Le chef émit un rire féroce et enleva furieusement le T-shirt de sa victime. Il retira sa propre ceinture et la montra à Izaya en gloussant. Puis, il leva la boucle en l'air avant de l'abattre fermement sur la chaire mis à nue de l'informateur. Ce dernier poussa un gémissement plaintif alors que son visage se tordait de douleur. Son agresseur contempla la blessure avec une joie effrayante avant de recommencer, plus fort cette fois, puis encore, encore, Izaya ne comptait plus les coups. La douleur le rendait à moitié fou tandis que ses cris perdaient de l'intensité au fur et à mesure qu'il perdait connaissance. Personne n'était debout à cette heure-ci et quand bien même, personne ne viendrait en aide à l'homme le plus détesté de Tokyo.

*****************

Shizuo Heiwajima rentrait tranquillement chez lui après une bien longue journée. Après avoir travaillé avec Tom jusqu'à vingt et une heure, il alla manger un pot-au-feu chez des amis et repartait vers son appartement de bonne humeur... avant d'entendre d'horribles hurlements provenant d'une ruelle non loin d'ici. Il se précipita en entendant les cris se faire de moins en fort. Quand il arriva sur le lieu en question. Il se figea, hésitant. Il détestait la violence, certes, mais la personne qui poussait ces hurlements était Izaya Orihara, son ennemi de toujours. Il était en train de se faire tabassé par une petite dizaine d'hommes, plus imposants les uns que les autres qui lui distribuait des coups de pieds ou de poings sur chaque centimètres carré de peau. Le regard du blond se posa sur le torse de l'informateur, il était dénudé et son T-shirt noir reposait avec son manteau à quelques mètres ainsi qu'une ceinture. Il sentit la colère monter à la vue de cette dernière, ses yeux glissèrent sur la peau pâle où il remarqua en effet de profondes traces sanglantes. Ce fut cela qui le décida enfin à agir. Oui, il détestait la violence. Même Izaya ne méritait pas ça. Izaya devait mourir de ses propres mains, se persuada-t-il, pas à causes d'étrangers qui ne font ça que par divertissement.

'Oi !' Lança le collecteur de dettes en s'approchant du groupe.

Shizuo n'eut rien à faire, rien qu'à sa vue, les hommes blêmirent et s'enfuirent sans demander leur reste. Le blond bénit alors sa réputation de l'homme le plus fort d'Ikebukuro et s'approcha d'un pas incertain vers le corps de sa némésis.

Il était salement amoché, en plus des coups de ceintures sur son torses, des ecchymoses se formaient sur sa peau et son visage, du sang coulait de divers endroits, en particulier la tête et le front et son poignet formait un angle normalement impossible. Shizuo régit automatiquement même si il avait l'horrible sensation qu'il faisait la chose la plus stupide de toute sa vie. Il ramassa le T-shirt et le manteau d'Izaya et attrapa le plus délicatement possible l'informateur inconscient avec une main dans son dos et une main sous ses jambes avant de marcher rapidement vers l'appartement de Shinra.

*****

voilà donc le premier chapitre de Carnaval.

Je ne sais pas du tout combien il y en aura, je ne sais même pas si je vais faire une histoire courte ou une très longue histoire qui va durer.

je tiens à préciser quelque chose: quasiment tout les chapitres de cette fanfiction sont écrits entre minuit et trois heure du matin, même si je les poste plus tard. Si vous remarquez des fautes ou des choses incohérentes merci de me les signaler ^^

à la prochaine ;3

Carnaval | ShizayaWhere stories live. Discover now