Shadows

•12

5 mars 2015, Los Angeles.

Je me réveilla avec bonheur dans mon lit, de retour à Los Angeles. Après le moment sur le balcon j'avais prétexté être fatigué et j'étais partis me coucher. Le lendemain les gars avaient eut des rendez vous et j'en avais profité pour me faufiler et passer la journée seule. En réalité cette discussion m'avait chamboulé et je m'étais alors éloigné de tout le monde et m'étais mis à l'écart. Au retour dans l'avion je m'étais assise seule avec mes écouteurs, nous avions alors atterrie très tard et étions directement rentré à la villa et partis nous coucher.
Je n'arrêtais pas de penser à ce que m'avais dis 2zer et de ce rôle que j'avais à jouer pour Ken. Je n'avais rien demandé, juste de faire mon travail et me voilà embarqué dans un plan sordide où je suis censé sortir de la "dépression" un homme qui n'en n'a clairement pas les symptômes. Comment pouvais-je l'aider alors qu'il paraissait si heureux?

Je pris mon courage à deux mains et décida de me lever, j'enfile alors rapidement un short et un teeshirt large puis descendis. J'avais besoin de parler à Sneaz à propos de tout ça, j'avais une grande confiance en lui et je penses qu'il en savait beaucoup.

En arrivant dans le salon je salua rapidement tous ceux qui étaient présents, me servis un café et partis en direction de Sneaz.

-On peut aller discuter?
-Ouais bien sure.

Sans un mot de plus nous nous dirigeons en direction du hamac. Nous restions quelques temps sans rien se dire, ne sachant pas par quoi commencer et c'est finalement lui qui pris la parole.

-Alors, tu vas me dire qu'est ce que tu as depuis hier? Tu n'as calculé personne depuis la soirée de Doum's.
-J'avais besoin d'un peu de calme, c'est pas tous les jours reposant d'être entourée de vous.
-C'est vrai que tu marques un point... alors vazy, poses moi ta question.
-C'est vrai que Ken est brisé de l'intérieur? Je veux dire, qu'il montre que ça va alors qu'il souffre?
-Qui t'as dis ça?
-C'est si important que ça? Il attendu quelques secondes avant de reprendre la parole.
-C'est sûre que ce n'est plus le même, mais on change tous pas vrai? On connaît tous des moments dures où l'on se remet en question et où l'on se prend des claques tellement dures qu'on se dit qu'on refera jamais la même erreur. Je penses que c'est ce qu'il a voulu faire, c'est comme ça que ça a commencé. Il s'est fait trahir par des gens qu'il considérait comme ses amis, voir plus. Et je penses qu'il a voulu simplement se méfier plus des gens mais ça n'a fait que le renfermer sur lui même. Il s'est terré dans son rap et s'est créé une énorme carapace mais quand tu l'approches, cette carapace elle a tellement de failles. Je ne vais pas tout te raconter parce que c'est à lui de le faire si il le veut mais il a eut des périodes très sombres. Je penses qu'aujourd'hui il va mieux, il va sortir son album mais tout ça, dit-il en montrant ce qui était autour de nous, ça peut se briser à tout moment... Mais pourquoi tu me demandes ça?
-J'en sais rien, tout est si flou dans ma tête, c'est complètement le bordel. Quand je le vois, je vois un gars heureux de faire ce qu'il fait et pas un gars au bord de la dérive.
-Disons qu'il a appris à contenir ses émotions. Je sais pas trop si tu comptes faire quelque chose ou je ne sais quoi mais s'il te plaît réfléchis bien, tu ne peux pas le briser encore une fois, je penses qu'il s'en remettrai pas.

Il se leva alors et parti rejoindre les autres. Alors quoi? L'un me dis de le "sauver", l'autre me conseilles fortement de ne rien faire par peur d'empirer les choses. Et pour couronner le tout c'est lui qui se dirigeai à présent vers moi.

-Wesh. Grosse journée aujourd'hui, on va tourner le clip "Ma dope" avec S. Pri Noir qui doit avoir déjà atterri à l'heure qu'il est. Du coup on décolle d'ici une heure.